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La Casbah renaîtra certainement de ses cendres (2/2)
La chronique de Abdelhakim Meziani
Publié dans Liberté le 04 - 12 - 2010

Classée patrimoine universel par l'Unesco, à l'issue d'une réunion tenue en décembre 1992, à Santa Fe, aux Etats-Unis, l'emblématique médina ne cesse de se dégrader, nonobstant quelques sauvetages de sites et de maisons à l'instigation des autorités locales, du ministère de la Culture ou de simples propriétaires, malgré le fait avéré qu'un véritable arsenal juridique ait été mis en branle à l'effet, sinon de sauver cet espace civilisationnel, du moins de le préserver d'une lente agonie. Comme le fera remarquer Ali Mebtouche, un de ses défenseurs parmi les plus acharnés, il aura fallu user de tous les stratagèmes pour amener les appareils idéologiques d'Etat à plus de clairvoyance pour prendre la décision d'inscrire La Casbah sur le registre national des monuments historiques. Dans un sursaut d'orgueil, l'opération de réhabilitation est décidée le 23 février 1998, à l'occasion de la commémoration de la journée nationale de La Casbah. D'importantes mesures sont prises avec, à la clef, l'élaboration d'un plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur. Parmi les textes adoptés, il est aisé de citer la loi n° 98-04 du 15 juin 1998 et le décret exécutif n° 03-324 en date du 5 octobre 2003 relatifs à l'établissement du plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur des secteurs sauvegardés. C'est dire déjà combien, depuis cette date, ce site historique semble, subrepticement, accaparer l'attention des autorités compétentes, pendant que ce haut fait civilisationnel et culturel demeure livré à une gestion induite le plus souvent par des actions quelquefois hâtives quand elles ne reposent pas sur des données discutables, approximatives. L'impression d'un dialogue de sourds entre lesdites autorités et les représentants de la société civile est vite donnée alors que se sont écoulées de longues et dramatiques années depuis la promulgation de la loi du 15 juin 1998. Pour Mahieddine Bouchali, membre de la fondation, la société civile vit une tristesse insondable, une situation inextricable du fait d'un blocage à la fois inexplicable et grave, constaté au niveau de la mise en œuvre du programme de sauvegarde de La Casbah. À l'ombre d'un véritable maquis de situations plurielles, force est de constater que la loi n'est pas toujours appliquée, s'agissant de transactions de particulier à particulier (droit de préemption éventuel de l'Etat ou accord préalable à la suite d'une vente) ou de problèmes liés au recasement de familles des îlots détruits dont certaines ne trouvent pas mieux que d'abandonner et de brader les nouveaux logements pour retourner à la médina à l'effet de squatter d'autres bâtisses sur le point d'être détruites.
Face à cette situation déplorable et à ce chassé-croisé, à la fois alarmants et castrateurs qui ne peuvent que renvoyer aux calendes grecques, la mission de sauvetage, le bureau exécutif de la fondation Casbah avait appelé à une véritable unité de pensée et d'action autour de l'application juste et objective des dispositions contenues dans la loi du 15 juin 1998 et de ses nombreuses mesures d'application. C'est chose faite, semble-t-il, à en croire Belkacem Babaci, qui estime que le mérite de la ministre de la Culture aura été de dépoussiérer méthodiquement le passé et d'entreprendre une multitude d'actions ayant abouti à ce que la fondation a toujours appelé de tous ses vœux, à savoir la batterie de textes utiles, la finalisation du plan de sauvegarde entamé par le Cneru à l'époque du gouvernorat général d'Alger, sans oublier les premières opérations de sauvetage. À cet égard, la création de l'Agence nationale en charge de la sauvegarde et de la restauration de sites protégés ne peut que combler d'aise la fondation dont le président estime qu'“il faut s'unir pour sauver ce qui reste à sauver, et reconstruire à l'identique ce qui a été perdu”. L'heure n'est plus aux tergiversations et à la fuite en avant. Le péril s'est bien incrusté en la demeure et la face hideuse que propose désormais un joyau civilisationnel mondialement reconnu appelle à une véritable remise en question des idées reçues, de la perception des choses et des méthodes de gestion de la chose patrimoniale. Car La Casbah d'Alger ne croit plus aux larmes de crocodile...
A. M.
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