Rien ne va plus à la SNB Trapal. Des mouvements de protestation ponctuent, notamment en ce mois d'avril, le quotidien de cette entreprise. Tout a commencé depuis l'entrée en vigueur du processus de fusion Ecoprome avec la SNB Trapal et l'arrivée du nouveau directeur général, le 1er février dernier, qui n'est autre que l'ex-P-DG d'Ecoprome. Devant cet état de fait, une dizaine de travailleurs, dont le secrétaire général du syndicat d'entreprise, a entamé, depuis mardi, une grève de la faim illimitée. Hier, un tour du côté de SNB Trapal dont le siège se trouve à El-Achour, nous a permis d'entrer en contact avec les grévistes qui ont pris place dans la salle de réunion. Ils ont réitéré leur détermination à poursuivre leur mouvement jusqu'à satisfaction des revendications des travailleurs. Ils demandent un éclairage sur le processus de fusion avec Ecoprome. “Cette opération demeure toujours, selon le secrétaire général du syndicat, dans l'opacité la plus totale”. Aussi, les protestataires s'interrogent sur la gestion de l'entreprise depuis l'arrivée du nouveau DG intérimaire, notamment sur les montants alloués par les pouvoirs publics au titre de fonds frais destinés “exclusivement au financement de l'activité de production”. “L'argent débloqué dans le cadre du plan quinquennal de Bouteflika pour la SNB Trapal devra uniquement financer la relance de l'entreprise, non pas autre chose. C'est de notre droit de nous interroger sur la destination de cet argent ?”, a insisté le secrétaire général du syndicat en grève de la faim. Ils interpellent, à ce propos, le président du SGP Indjab, voire le Premier ministre, pour voir de près la situation de l'entreprise qui était, jadis, le fleuron du bâtiment en Algérie. Les grévistes sont soutenus par les 520 travailleurs de SNB Trapal. Signalons que la plate-forme de revendications a été envoyée, il y a 15 jours, au président du groupe OLA, mais aucune suite n'y a été donnée.