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Le Printemps arabe sous la loupe des experts
Colloque “El Watan”-Université Paris VIII
Publié dans Liberté le 24 - 09 - 2011

Quel sens politique, historique et sociologique juste et édifiant convient-il de donner aux évènements en cours dans les pays de la région ? Les experts tentent de comprendre.
El Watan et l'Institut Maghreb-Europe de l'université Paris VIII organisent, depuis hier et jusqu'au 25 du mois courant, un colloque international sur les révolutions arabes. L'idée de cette rencontre vient, selon ses initiateurs, d'une volonté de jeter un éclairage sur un phénomène qui ébranle une région et une communauté régies jusqu'alors par des dictatures. “Ces révolutions ont brusquement fait surgir de nouvelles possibilités et ont provoqué un séisme dans l'analyse politique et culturelle de ces sociétés. Ce sur quoi nous allons nous pencher”, a expliqué Mohammed Hachemaoui, coordinateur des débats d'El-Watan, en ouverture du colloque.
À cet effet, de grands spécialistes du monde arabe, dans ses dimensions sociale et politique, ont été invités au débat sur la question, à l'instar de l'historien Mohamed Harbi et l'universitaire René Galissot, pour ne citer que ces deux noms. Lors de la première journée de la rencontre, dédiée à deux thèmes génériques : “De quoi le moment historique est-il le nom ?” et “Révoltes, révolution, réfo-lution”, les intervenants ont égrené des analyses plutôt disparates sur les soulèvements populaires qui ont déjà sonné le glas pour trois dictateurs (Zine El-Abidine Ben Ali en Tunisie, Hosni Moubarak en Egypte et Mouammar Kadhafi en Libye) et menacent sérieusement le régime de Bachar Al-Assad en Syrie et du président Ali Abdullah Saleh au Yémen. Il s'agissait d'abord de pouvoir utiliser une terminologie commune à ce qui se passe dans de nombreux pays arabes. Est-ce une révolution, une insurrection, un soulèvement, une émeute ou une révolte ? Mohammed Harbi tranche le dilemme en estimant que, pour le moment, “c'est le langage journalistique qui prévaut. Il est encore trop tôt pour définir et appliquer un langage scientifique rigoureux et global”. Il semble tout aussi prématuré de donner un sens politique, historique et sociologique juste et édifiant à ces évènements, desquels les experts ne disposent pas d'assez de recul ni d'éléments d'analyse. Certainement consciente de cet enjeu, Najet Mizouni, juriste et chercheur à l'université Paris VIII, a tenu à préciser, à l'entame de son intervention intitulée “aux origines de la révolution tunisienne”, qu'elle apportait un témoignage et non pas une communication. Djamel Guerid, sociologue et enseignant à l'université d'Oran, a fait une rétrospective des révolutions survenues dans le monde arabe de 1952 à 2011. Il cite le coup d'Etat contre le roi irakien Fayçal II et, donc, l'abolition de la monarchie, en particulier Abd Al-Karim Qasim, en 1958, lui-même assassiné, en 1963, par un jeune révolutionnaire nommé Saddam Hossein, mais aussi le renversement de la dynastie Al-Sanussi par un certain Mouammar Kadhafi en 1969, ou encore les mouvements de libération des colonisations portés par des figures emblématiques qui se sont emparés du pouvoir dans leurs pays respectifs.
“Les élites révolutionnaires sont devenus elles-mêmes des despotes”, aujourd'hui déchus. L'Histoire se répètera-t-elle avec les dirigeants qui se révéleront par les révolutions en cours ? L'hypothèse est posée. Autre point auquel s'intéressent les universitaires : le Printemps arabe était-il prémédité ? Pour Mohamed Harbi, les révolutions tunisienne, égyptienne et libyenne s'inscrivent dans un processus. “On ne fait pas dans ce cas-là de prophétie”, complète René Galissot. Il n'en demeure pas moins que les partisans du phénomène prévisible et même prévu sont nombreux et prévalent par des arguments solides. Les participants au colloque sur le Printemps arabe ne s'aventurent pas trop, par ailleurs, à pronostiquer l'avenir des pays libérés de leurs dictatures. “Les démocrates oublient qu'ils ne sont pas seuls sur le terrain, occupé aussi par d'autres tendances politiques, dont des islamistes”, a avancé Djamel Guerid. Samedi et dimanche, les invités d'El-Watan glisseront davantage sur ce terrain-là discutant du cheminement que prendront les révolutions. Ira-t-on vers des transitions démocratiques ou des autocraties sans autocrates ? Débat à suivre.


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