Démarrage à froid, batterie à sec, haute fréquence de freinage et manque de visibilité, flaques d'eau et pression des pneus et passons, voici certains aspects que les conducteurs négligent couramment. Un contrôle technique est souhaitable pour un meilleur régime de conduite. Après tout, l'entretien coûte mille fois moins cher qu'une panne. Il est vrai que certains modèles de véhicules récents n'inquiètent guère les conducteurs, surtout les grosses cylindrées dont la motorisation est basée sur les technologies du Common Rail (rampe commune) et sur la motorisation à propulsion sur les versions en essence. Mais l'hiver nous réserve souvent de mauvaises surprises. Et c'est en hiver, les matinées généralement, qu'on découvre si notre véhicule est en bon état. Le froid contribue sensiblement à la dégradation de certains composants et limitent les capacités de la voiture à mieux fonctionner. Raison pour laquelle, les pannes sèches nous guettent constamment, que ce soit au démarrage ou en roulant. En plus du contrôle régulier du liquide de refroidissement, encore faut-il attendre que le moteur soit froid, il est vital de vérifier deux choses essentielles, et ce, quel que soit le millésime du moyen de locomotion : les bougies et la batterie. Ces deux éléments constituent le point de départ de tout contrôle et des gestes qui sauvent à bien des égards. Et s'il est conseillé de vérifier les bougies régulièrement avant qu'elles ne soient remplacées tous les 20 000 km, il est aussi évident de vérifier régulièrement le niveau du liquide électrolytique de la batterie ou de le remplacer avec un liquide spécifique afin d'assurer un bon démarrage. Ce geste procure de bonnes reprises sur la route et une faible consommation d'énergie. À défaut, le nettoyage des bornes de la batterie est très conseillé en ces temps de froid. En revanche, comme témoignent les mécanos, par temps de grand froid, il est suggéré de mettre un long couvercle pour limiter les risques de gel, mais aussi un adhésif sur les orifices des serrures. Au plan sécurité, les automobilistes roulent nonchalamment. Et pour cause, le dégonflement des pneus est aussi fréquent qu'on le croit. Nids-de-poule, flaques d'eau et divers débris et rejets des crues jouent un rôle important dans la dégradation de la qualité de la pression. Aussi est-il recommandé de vérifier la pression tous les 15 jours, lorsque les pneus sont froids évidemment ; l'automobiliste devra augmenter légèrement la pression (environ 200 grammes) quand la charge est élevée par rapport au niveau normal, mais surtout lors d'un long trajet sur autoroute. D'ailleurs, un bon état des pneus limite la consommation de carburant et permet une meilleure adhésion à la route. À cela s'ajoute le problème du freinage. L'infiltration des eaux dans les disques à tambours use fréquemment les plaquettes et ne permet guère un freinage conséquent. En ce sens, et en plus d'une vérification de routine du liquide de frein, l'automobiliste devra déceler leur usure, et ce, en confiant son véhicule à un spécialiste. Après tout, le bricolage n'est pas permis sur l'état des freins. Cela va sans dire qu'une bonne conduite en ces temps de froid est assujettie à une bonne luminosité et des essuie-glaces neufs. À ce sujet, le contrôle périodique des feux, notamment les feux de stop — fréquence de freinage oblige —; le remplacement d'une ampoule défectueuse ne coûte absolument rien, y compris pour ceux qui ne roulent jamais la nuit. En ces temps de pluie, les optiques fêlées, à cause de l'infiltration des eaux, amoindrissent rapidement la vue. D'où un contrôle régulier souhaitable. Le changement des essuie-glaces, très sollicités en hiver, constitue également un bon gage pour une conduite confortable. En plus de vérifier le niveau de liquide des lave-glaces, l'automobiliste devra penser à verser de temps à autre un liquide évitant le gel en hiver. Autres gestes simples : embarquer une caisse à outils de base, un triangle de signalisation, une boîte à fusibles, une boîte à ampoules et gonfler sa roue de secours. Après tout, l'entretien coûte moins cher qu'une panne ! F. B.
