Les obsèques du colonel de l'ANP, feu Atmane Bahloul, dit Si Rachid, ancien officier de l'ALN, décédé mercredi passé dans un hôpital espagnol, à l'âge de 75 ans, des suites d'une longue maladie, ont eu lieu, hier après-midi, à Tazmalt, dans la wilaya de Béjaïa. Le domicile familial du défunt, sis au village Ikhervane, grouillait de monde dès la matinée. Outre les nombreux citoyens de la région, des anciens compagnons d'armes du défunt, de hauts responsables de l'armée, des députés, des élus locaux et des représentants des autorités civiles et militaires sont venus rendre un ultime hommage à l'enfant prodige des Ath Mellikeche. Même le général-major Ben Ali Ben Ali, commandant de la Ve Région militaire (RM), a tenu à assister à cette cérémonie funéraire qui s'est déroulée sous forte escorte. C'est vers 14 heures que la dépouille mortelle est arrivée au cimetière de Rodha, village natal du défunt, situé sur les hauteurs de la ville de Tazmalt. Sur les lieux, une foule nombreuse est venue accompagner Si Rachid à sa dernière demeure. Rencontré à l'issue de ces funérailles, M. Bahloul Mohand Saïd, dit Amazigh, cousin du défunt, a tenu à nous retracer succinctement le parcours valeureux de Si Rachid, affirmant qu'“il était un homme intègre, nationaliste jusqu'au bout des ongles. Dès son jeune âge, il s'est engagé dans la lutte pour la libération du pays. Il avait rejoint le maquis un certain 13 juin 1956, en tant que secrétaire du colonel Ouamrane, alors chef de la Wilaya 4 historique”. Selon notre interlocuteur, en 1957, le colonel disparu avait perdu un œil dans un attentat perpétré par les forces coloniales dans la région de Lakhdaria (Bouira), où il était secrétaire du capitaine Mokrani Saïd, dit Si Lakhdar, successeur du colonel Ouamrane. Evacué en Tunisie pour des soins, il sera ensuite transféré dans un hôpital bulgare. C'est là qu'il épousa son infirmière de nationalité bulgare. Au lendemain de l'Indépendance, le regretté Atmane Bahloul rejoint les rangs de l'ANP pour servir davantage sa patrie. “Ce qu'il fera d'ailleurs avec abnégation jusqu'à son dernier souffle”, témoigne son cousin. K O