Air Algérie a signé, mardi, un mémorandum d'entente sur la maintenance aéronautique avec six autres compagnies arabes. Très peu d'informations ont filtré sur le déroulement des travaux (huis clos) de la 45e édition de l'AG de l'Organisation arabe des compagnies aériennes qui se termine aujourd'hui après deux jours de débats intenses à l'hôtel El-Aurassi. Toujours est-il, le plus important à retenir de cette rencontre émane des déclarations faites par M. Abdul Wahab Teffaha, SG de l'Organisation arabe des compagnies aériennes (AACO) lors d'un bref point de presse tenu très tard dans la journée de mardi. “C'est une décision unilatérale et illégale que nous récusons", dira-t-il au sujet de la Taxe carbone imposée par l'Union européenne (UE) à toute compagnie, (y compris non européenne) qui survolerait son espace aérien. M. Teffaha ira encore plus loin en qualifiant cette décision “d'atteinte à la souveraineté du pays" soutenant qu'“elle viole la réglementation régissant le transport aérien". Il a, toutefois, précisé que la contestation officielle est du ressort des gouvernements et non pas des compagnies aériennes, qui sont des opérateurs économiques sans aucun pouvoir politique. “Il revient aux gouvernements de réagir et de contester ces mesures et décisions d'ordre international", a-t-il expliqué. Cette taxe, entrée en vigueur le 1er janvier 2012, oblige les compagnies opérant dans l'Union européenne, quelle que soit leur nationalité, à acheter l'équivalent de 15% de leurs émissions de CO2, soit 32 millions de tonnes, pour lutter contre le réchauffement climatique. D'après l'Agence internationale de l'aviation civile (IATA), l'imposition de cette taxe représenterait une surcharge de 23,8 milliards de dollars pour le secteur de l'aviation sur les 8 prochaines années. Sur un autre chapitre M. Teffaha a relevé que “la part de marché des compagnies aériennes arabes est passée de 3% en 2001 à plus de 10% en 2011", en étant convaincu que cela pourrait s'améliorer davantage si des mécanismes de facilitation entre compagnies aériennes arabes sont développées. Il s'agit en fait d'actualiser, de l'avis de Teffaha, l'accord de Tunis et d'aller vers l'exonération des taxes entre compagnies aériennes arabes et autres frais concernant le carburant, la maintenance. Air Algérie : Accord sur la maintenance avec d'autres compagnies arabes Un mémorandum d'entente a été signé entre Air Algérie et six autres compagnies aériennes arabes, en l'occurrence l'Egyptienne, la Saoudienne, la Qatarie, la Koweïtienne, l'Emiratie et celle de Shark el-Awsat pour coopérer dans le domaine de la maintenance aéronautique. C'est du moins ce qui a été annoncé, mardi, par Abdul Wahab Teffaha, SG de l'AACO qui a longuement insisté sur la pertinence d'un pareil accord qui constituerait une véritable force pour les compagnies arabes aux fins de mieux se positionner sur le marché international. “Le mémorandum permettra aux compagnies signataires d'échanger des pièces de rechange, d'opérer graduellement des achats groupés de pièces de rechange et de créer des bases de maintenance spécialisées", a-t-il indiqué précisant que “ça pourrait aller jusqu'à 5 500 pièces". De son côté, la compagnie nationale poursuit sa quête pour un nouveau modèle d'exploitation. Il apparaît clair que le transport point à point qui caractérise l'activité principale de notre compagnie nationale devient largement dépassé et par conséquent obsolète. Les meilleures compagnies au monde, y compris certaines compagnies arabes, à l'image de Qatar Airways ou Emirates pour ne citer que celles-ci ont opté pour le trafic de 6e liberté. Air Algérie ne peut pas échapper à cette réalité et annonce son intention ferme de développer un réseau à travers le trafic de transit notamment en direction des destinations africaines et ce après la réalisation d'un hub au niveau de l'aéroport international Houari-Boumediene d'Alger. N S