Les répliques du mouvement de protestation qui a secoué plusieurs villes du sud du pays sont fortement ressenties à Alger. Depuis la naissance d'un mouvement de chômeurs exigeant “leur part de travail et de développement", il ne se passe pas une semaine sans qu'un représentant du gouvernement ne parte en immersion dans le Sud. Hier, c'est le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, qui a effectué une visite d'inspection et de travail dans la wilaya d'El-Oued. Même si sa visite semble être un exercice routinier visant à inspecter les réalisations de son département, surtout dans cette zone connue pour les remontées des eaux, il n'en demeure pas moins que le ministre est aussi porteur d'un message des hautes autorités du pays qui veulent, désormais, en finir avec “la discrimination" envers les Algériens du Sud. M. Necib a indiqué qu'un projet agricole en collaboration avec les ministères de l'Intérieur et celui de l'Agriculture est en phase d'être lancé. Il s'agit d'un projet génie agricole qui se basera sur des concessions agricoles au profit de jeunes de la région. L'Etat, précise le ministre, assurera la formation des jeunes dans le cadre d'un recrutement dûment assuré par les services agricoles. En dépit de cette formation, la concession sera cédée à ces jeunes pour les engager dans des projets agricoles. Le ministre a assuré que les problèmes auxquels avait fait face la wilaya, sont définitivement résolus. “On n'a pas le droit de revenir à la situation d'avant", a-t-il indiqué, lors d'un point de presse improvisé. Il a, en outre, inspecté plusieurs projets de son secteur. Entre les châteaux d'eau, les stations de déminéralisation et autres nouvelles installations et infrastructures, le ministre a mis l'accent surtout sur le projet de lutte contre les remontées des eaux. En effet, il a assuré que le problème est définitivement maîtrisé. Ceci dit, le projet compte 58 stations de collecte des eaux usées et des eaux remontées, 4 stations d'épuration, l'installation de réseaux d'assainissement sur plus de 750 km, et leur transfert vers une dépression à quelque 50 km à la sortie de la ville, qui a coûté pour rappel, la bagatelle de 32 milliards de dinars, lancé en 2005, est réceptionné. Le problème de la remontée des eaux est, pour indication, provoqué par les eaux usées déversées en pleine nature et qui ont fini par saturer la nappe phréatique. Dès lors, le “trop-plein" en eaux usées a été rejeté et a provoqué un phénomène “jamais connu au monde". L'absence de réseau d'assainissement a aggravé la situation d'où la décision des autorités de mettre en place le réseau et même assurer le raccordement des foyers. 12 communes sont concernées, avec plus de 42 000 habitations à raccorder, a indiqué, en substance, Karim Hasseni, DG de l'Office national de l'assainissement. Le ministre a aussi abordé le volet environnemental de cette réalisation. Il nie que le rejet final des eaux collectées et épurées ait constitué un problème sur l'environnement. “J'ai aucune preuve sur le danger que pourrait provoquer le rejet des eaux", a-t-il souligné, appuyant ses propos avec les rapports d'experts étrangers qui ont étudié les influences des eaux rejetées à Chat Haloufa sur l'environnement. Ainsi, des citoyens de la région se disent victimes des eaux rejetées, car elles constituent, selon leurs griefs, “un danger pour le cheptel et aussi sur les palmeraies". Devant ces accusations, le ministre a assuré que contrairement à ce qui “ce dit ici et là", le projet et notamment l'exutoire “a valorisé la région". Il a, par ailleurs, informé qu'un parc d'attractions sera aménagé. En effet, depuis la mise en service du “complexe", un microclimat est provoqué d'où l'apparition de la faune et de la flore sur un vaste espace. Ce qui constitue, selon le ministre, une valeur ajoutée à la wilaya et au secteur du tourisme. M. Necib a indiqué aussi que cette eau irriguera plus de 100 000 ha, alors qu'actuellement, plus de 75 000 ha bénéficient du système d'irrigation des eaux épurées du complexe. Evoquant, d'autre part, la qualité de l'eau, le ministre a encore une fois, assuré qu'elle était épurée selon les normes internationales. Il a précisé qu'en fin 2014, l'eau potable sera assurée H24. M. M. Nom Adresse email
