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Moubarak et l’épouvantail algérien
Publié dans Liberté le 07 - 03 - 2004

Le dictateur du Caire a trouvé, croit-il, le bon argument pour se faire défendre par les Européens contre le projet américain dit du Grand Moyen-Orient : le cas algérien. “La démocratie immédiate� est périlleuse en terre d’islam, comme elle fut tragique en Algérie.
La mémoire arabe étant toujours portée au révisionnisme. Il faut donc vite redire, à l’intention du président de Oum Eddounia, qu’en Algérie, la démocratie n’a pas été inventée en 1989.
En pleine colonisation de peuplement — à ne pas confondre avec le protectorat approuvé par des princes déférents —, les Algériens avaient développé des modes d’expression multiples et autonomes, légalement ou dans la clandestinité.
En 1956, un consensus national révolutionnaire qui avait provisoirement mis fin au multipartisme pour que les forces nationales se concentrent sur l’objectif commun et prioritaire d’indépendance nationale.
Si à la libération, le monopartisme de guerre n’ont pas laissé place à une démocratie de paix retrouvée, l’Égypte, son clergé et ses services secrets y sont pour beaucoup. En formant un sous-mouvement plus arabo-musulman qu’algérien au sein du FLN historique, les idéologies importées du Moyen-Orient et principalement d’Égypte, ont empêché le Congrès de la Soummam à rebours qui aurait dû avoir lieu à Tripoli et privé les Algériens de se réapproprier, après avoir conquis leur indépendance, la démocratie qu’ils avaient adoptée en plein mouvement national.
Très tôt, Chakib Arslan, avec la connivence d’un mouvement idéologique, a piégé notre État en projet en inculquant la primauté du fidèle sur le citoyen. Pendant la Guerre de libération, la question algérienne relevait chez nos “frères� égyptiens de leur responsable… des services secrets : Fethi El-Dib, qui trouva en Ben Bella un parfait honorable correspondant qui négociait son identité et démocratie contre une aide à sa prise de pouvoir futur. Et qui, hier encore, votait pour… Saddam Hussein. C’est lui qui livrait plus tard les enfants de l’indépendance aux fameux et envahissants “cordonniers� égyptiens qui firent de l’École algérienne un centre de formation au fanatisme baâthiste.
Grâce à eux, aux “frères musulmans�, dont la section algérienne partage le pouvoir, aux imams de la catégorie d’El-Ghazali à qui Chadli offrait l’Université de Constantine et la Télévision d’État pour sa propagande intégriste, l’Algérie sera plus tard transformée en laboratoire du terrorisme islamiste. Ce fait que Moubarak peut le brandir devant la “menace démocratisante� d’une intervention américaine, comme sanglant épouvantail. Sauf que les démocrates algériens n’ont pas attendu qu’un “modèle� leur soit proposé par Bush pour s’investir dans le projet de modernisation politique de leur pays. Des Algériens ont défendu “leur� modèle démocratique contre l’islamisme venu du Moyen-Orient, contre les prévisions d’islamisation des instituts américains et contre le harcèlement parisien du “qui tue qui ?�. Et c’est encore moins la conception chiraquienne des droits de l’Homme, conçus comme les seuls “droits de manger� qui nous auraient porté secours.
Si on n’a pas servi de modèle aux temps héroïques de nos aïeux, pour libérer la Palestine, le Golan ou le Sinaï, ce n’est donc pas aujourd’hui…
Un peu de retenue : nous ne sommes encore complètement vendus à Orascom.
M. H.


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