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Soulèvement du 20 août 1955 dans le nord-constantinois
Le jour où le peuple algérien a marché pour l'Indépendance !
Publié dans Liberté le 20 - 08 - 2014

Algérie, le Nord-Constantinois. Cela fait plus de 9 mois qu'un premier coup de feu tiré dans les Aurès avait annoncé le déclenchement de la guerre de Libération nationale. En ce samedi 20 Août 1955, les cloches des églises indiquaient 12h. Quelque 28 agglomérations de cette partie d'une Algérie engagée dans un long et dur sentier de la liberté allaient vivre une mi-journée aoûtienne exceptionnelle.
Constantine. Capitale de l'est du pays, siège du commandement militaire régional et PC de la 14e division d'infanterie. Des commandos dirigés par Messaoud Boudjriou se sont attaqués à plusieurs cibles dont "deux personnalités arabes" soupçonnées par le FLN d'avoir pactisé avec le colonisateur et un commissaire de police jugé aux méthodes cruelles.
Khroub. Deuxième bourgade de Constantine. Une procession d'hommes, de femmes et d'enfants s'est formée pour sillonner l'artère principale du village avant de s'attaquer au poste de gendarmerie, au commissariat de police et à la caserne militaire. Skikda (ex-Philippeville) - Saint-Charles. Sous les youyous des femmes postées sur les terrasses de la vieille ville de Skikda et derrière les fenêtres, un imposant cortège s'est ébranlé dans les artères de la ville, notamment l'avenue des Arcades, pour investir des cibles policières et militaires. Le nombre des marcheurs était si important que les rapports militaires de l'époque évoquaient un climat pré-insurrectionnel. Aux policiers, gendarmes et militaires, des Européens se sont joints pour réprimer l'insurrection.
El-Harrouch - Sidi-Mezghich. Le tribunal dans lequel s'était réfugiée une partie de la foule a été pilonné à l'artillerie lourde. Rasé, ce symbole de la justice ensevelira sous ses dalles tous ceux qui étaient à l'intérieur.
À Sidi-Mezghich, l'accès ouest du village a été investi par une foule dirigée par trois jeunes filles arborant les couleurs rouge et verte. El-Allia. Village minier à Filfila, à 25 kilomètres de Skikda. La foule, à laquelle se sont joints les employés arabes, s'est attaquée à la garde et aux employés européens armés. Durant plus de 3 heures, le site est passé sous le contrôle des révoltés et le siège n'a été levé qu'après l'intervention de l'aviation coloniale faisant des dizaines de morts. Collo. Ce petit port de pêche à l'époque a vécu le plus important soulèvement. La foule venue des campagnes, encadrée par moins de 40 combattants du FLN/ALN, a convergé depuis plusieurs ruelles vers le centre de la ville, le port et les dépôts de liège. Un bar et un restaurant fréquentés par des policiers et des militaires ont été aussi ciblés.
Le siège de la ville a duré 4 heures et il a fallu l'intervention de la marine pour que le calme revienne dans la cité. Le soulèvement cédera la place à une répression sans limite.
Aïn Abid. La foule a investi le village, marchant sur le poste de gendarmerie et sur des fermes de colons. Les militaires sont venus, à partir de 15h, prêter main forte aux gendarmes, et le massacre commença. "Les automitrailleuses, les EBR qui disposaient de canons de 12.7 et de 37 mm, ont craché." Bilan : des centaines de morts parmi les civils algériens. Guelma. Ici, le soulèvement s'est déroulé le lendemain, soit le 21 août. La foule a fait face aux tirailleurs sénégalais renforcés par des engins blindés de l'armée coloniale. En tout, ce sont 28 agglomérations, entre villes et villages, qui ont vécu ce soulèvement d'une population encadrée par, au plus, 170 combattants armés.
Des objectifs à la hauteur de l'esprit de Novembre
L'insurrection ou le soulèvement du 20 Août 1955 a été préparé et ses objectifs arrêtés lors du conclave tenu le 23 juillet 1955 à Ezaman dans la presqu'île de Collo, sous la conduite de Zighoud Youcef, chef de la Zone II.
Si l'état des lieux de la Révolution, moins d'une année après son déclenchement, a été au cœur des débats qui ont duré près d'une semaine, avec comme point de fixation l'étau dressé par l'armée coloniale sur les maquis des Aurès, l'action de la Révolution à l'international était, elle aussi, au menu. En effet, la direction des Aurès ne cessait de presser les chefs du Constantinois pour les amener à mener des actions de diversion à même de desserrer l'étau sur la Zone I.
À travers le choix des centres urbains, comme théâtre des opérations, le message véhiculé est que le combat pour la liberté n'a pas à être dissimulé. L'heure est venue pour que "la chape de silence et de mensonge imposée par les autorités françaises devienne sans effet". Au lendemain du 20 Août 1955, les combattants du FLN-ALN n'étaient plus "des bandits isolés, derniers témoins d'une société archaïque, dépassée par la modernité", mais des dans lesquels se reconnaissait tout Algérien libre.
En outre, la date retenue du 20 Août 1955 coïncidait avec celle du deuxième anniversaire de la déposition du roi du Maroc, Mohammed V, par les autorités coloniales. Un choix qui confirme l'ancrage maghrébin du mouvement nationaliste algérien et la portée anti-coloniale mondiale de l'œuvre de Novembre. "Il ne s'agissait pas seulement de se fournir en armes et de fixer l'adversaire en multipliant les attaques, mais de se faire entendre et surtout de faire entendre la voix de la Révolution dans les tribunes internationales", expliquent des historiens.
M. K.
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