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Ententes et attentes
Publié dans Liberté le 12 - 04 - 2004

En principe, avec 83,49% des suffrages exprimés, Bouteflika est pour longtemps à l’abri de toute contestation. Ce ne sont pas les 16% d’égarés qui pourront perturber un quinquennat prometteur de concorde nationale. Et encore moins les abstentionnistes qui, comme chacun le sait, ne se sont pas exprimés et n’auront donc pas à s’exprimer. Pourtant, même corrigée par la fraude, la part d’électeurs qui réservent d’avance leur voix est de 40%.
À ceux-là et à leurs objections, il sera répliqué par le rappel du plébiscite populaire qui anéantira toute protestation, forcément fragmentaire. Le consensus est du côté du souverain, un consensus d’à -valoir qui justifiera tous le mépris et toutes les répressions à venir.
Seulement, la discorde est dans le consensus. Si Bouteflika a su accommoder la jupe de Khalida au qamis d’Abassi, au cours de son premier mandat, c’est parce qu’une coalition de partis a fait illusion d’une vaste et bienveillante alliance autour d’un programme présidentiel et qui lui donnait le pouvoir d’agir à sa guise en tous sens.
Aujourd’hui, c’est un rassemblement hétéroclite qui va de simples courtiers politico-financiers aux terroristes repentis et de partis et associations officiels aux confréries les plus occultes qui le soutient. Tous attendent d’abord des dividendes pour leurs personnes et leurs chapelles et aucun n’a pris en compte les promesses politiques du candidat. Le président-candidat ne s’est pas trompé sur les motivations de ses affiliés : il a, tout au long de sa campagne électorale, elle-même passablement marquée par la bourse déliée, rappelé que le pouvoir dispose d’un trésor de trente-trois milliards. Par comparaison, on aura remarqué qu’il est resté réservé sur la question de son projet politique, la noyant dans la vague et ouverte notion de concorde nationale dont on sait à peine qu’elle constitue un approfondissement de la démarche de réconciliation à l’endroit de l’islamisme.
D’ailleurs, les islamistes seuls font valoir un accord stratégique. Ils viennent de le rappeler au président fraîchement élu, avant même son investiture, par un communiqué des dirigeants du FIS dissous et un attentat au centre d’Alger. Tel que fonctionne le système, il y a de fortes chances que les premiers à se manifester seront les premiers servis.
Il lui restera à contenter les attentes contradictoires de ses soutiens nombreux, dont la plupart croient avoir tacitement monnayé leur secours, quand ils ne l’ont pas fait formellement. Bouteflika a même réuni quelquefois des incompatibilités que le cours des choses avait séparées, faisant de son entourage de campagne un mélange détonnant qu’il sera difficile de reconduire sans risque pour un long terme. Dans le sérail, la composition est une règle, mais la rancune est une doctrine. Il sera peut-être plus aisé de réconcilier Khalida et Abassi que de faire cohabiter Ouyahia et Betchine.
Heureux finalement les nombreux algériens qui ont voté pour le puissant du jour. Par cet acte de renoncement, ils nous enseignent l’accablant désespoir qui les amènent à voter pour l’autorité : ils refusent ainsi l’angoissante responsabilité de leur liberté. Et si, dans les années à venir, ils sont négligés, ils ne pourront se plaindre ou se soulever. Déjà que le président aura fort à faire avec ses courtisans empressés. De là à prendre le temps de penser à ses électeurs instinctifs…
Mais ceux-là mettront du temps à savoir qu’ils ont choisi leur sort.
M. H.


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