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Publié dans Liberté le 20 - 04 - 2004

Après avoir soutenu Benflis et décrié Bouteflika, des maires de faubourg ont cru pouvoir se repositionner en publiant un placard de félicitations en l’honneur du président élu. Cela ne requiert rien d’autre que la force d’avaler son indignité et la disponibilité indifférente pour le conquérant. On peut alors allègrement trahir le vaincu qu’on a célébré la veille et trinquer avec le vainqueur qu’on n’a pas su reconnaître à temps. Le talent du renoncement vénal fait la réussite dans le système algérien : il n’y a aucun mal à enjamber les palissades qui séparent les coteries qui, toujours, se disputent la rente nationale. C’est peut-être cela le secret de la concorde.
Si, en plus, la perfidie ne coûte qu’un placard publicitaire financé par le budget communal…
Le candidat ne s’est pas trompé de langage. En plus de l’invective quotidiennement recommencée à l’endroit de la presse, il aura inlassablement rappelé l’argument qui, finalement, aura été persuasif : trente-trois milliards de dollars dans les caisses de l’État.
Il faudrait être d’une inébranlable probité pour résister à ce genre de leurre. Ils étaient tous là à se presser pour être le premier à accoler l’heureux élu. Et dommage que les invitations à la cérémonie d’investiture ont été éditées au nom de convives listés ès qualités ; la cohue aurait autrement pu tourner à l’émeute. Les “retournés�, comme on disait dans l’ancien vocabulaire de guerre, pourront toujours répliquer qu’ils n’auront fait que satisfaire à une pratique républicaine. Mais nulle part ailleurs, le vœu de rigueur ne consiste à jouer sans ménagement du coude pour se signaler, de cette manière tapageuse, au monarque.
Le roi n’est pas mort ; vive le roi. Ou plutôt, le vizir est mort et, plus que jamais, vive le roi.
Le spectacle désolant de cette componction collective, empruntée et frénétique nous renvoie à la triste réalité de notre population politique, une masse sans classe, une clientèle avide, mue par l’ambition carriériste et l’appât du privilège lié aux fonctions officielles.
L’acte politique a été corrompu au point où les “volontaires� et les “observateurs� sont rémunérés.
Pour rien au monde, les professionnels des appareils ne lâcheront ces vannes d’où suinte la rente. Au diable les idéologies, programmes et convictions ! L’argent, en trop grande quantité dans les caisses de l’État, est aujourd’hui interdit d’investissement productif. Faute de servir à améliorer la condition des Algériens, il sert à faire vivre l’État et les embusqués qui s’y accrochent, parasites peuplant les partis, associations, syndicats où toutes sortes d’opportunistes grignotent ce qu’ils peuvent du budget public en attendant l’heure de pouvoir jouir davantage.
On ne quitte pas aisément le FLN dont l’unicité même a été conçue pour monopoliser la rente. Sa longévité est la preuve que l’Algérie est encore perçue par ceux qui l’assujettissent comme une source de revenu viagère.
Le revirement n’est pas l’apanage des seuls compagnons de Benflis ; le chef des redresseurs nous revient de plus loin, du FIS.
La culture du risque a péri avec la fin de la guerre. Pour ceux qui l’ont faite, du moins. Celle de la cohérence politique aussi. Maintenant, on peut se balader d’un camp à l’autre, changer de doctrine et de maître au gré des opportunités.
M. H.


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