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Le “monde libre� dans le miroir de sa guerre
Publié dans Liberté le 05 - 05 - 2004

À voir Bush faire la vierge effarouchée devant les premières images de supplices et humiliations infligées à des prisonniers irakiens, on aurait pu croire à une sincère indignation. Mais voilà : des rapports officiels avaient établi, depuis déjà six mois, l’existence d’un usage méthodique de la torture dans les prisons militaires en Irak. L’administration américaine disposait notamment des conclusions de l’enquête du général Antonio Taguba qui établissait qu’entre octobre et décembre 2003, déjà , “de nombreux sévices sadiques, flagrants et gratuits ont été infligés à plusieurs détenus�. Malgré cela, l’armée américaine a essayé dès la publication des premiers éléments du scandale d’en minimiser l’étendue : “Ce n’est pas systématique�, a tenté de minimiser le général Myers.
L’administration n’a pu, cependant, étouffer le problème. Pas moins de six enquêtes sont en cours. Et George Bush a expressément demandé à son secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, de veiller à ce que les auteurs de sévices sur les prisonniers soient traduits devant la justice. En Grande-Bretagne, la publication de photos montrant des militaires anglais en train d’humilier et de supplicier des détenus a confondu une opinion convaincue des scrupules des soldats de Sa Majesté. La polémique sur l’authenticité de ces clichés retarde à peine la crise.
Après le démenti progressif que le terrain a opposé à l’argumentaire justifiant l’intervention en Irak (armes de destruction massive, hébergement de terroristes, etc.), c’est au tour du comportement des troupes de la coalition de renforcer la problématique de la justesse d’une telle invasion. Une guerre qui ne se légitimait plus que par l’évacuation d’une dictature autoritaire et brutale et qui reprend à son compte, et parfois de manière plus outrageante, les méthodes du tyran déchu. Symboliquement, une des victimes médiatisée des bourreaux américains de la sinistre prison d’Abou Gharib y avait déjà subi les affres du calvaire des sbires de Saddam Hussein. Il a déclaré que cette nouvelle épreuve fut plus humiliante que la précédente.
L'émotion exprimée par les gouvernements américain et britannique cache mal la gêne que suscite ce qui est un véritable cas de torture humiliante et cruelle mais routinière. De l’aveu des persécuteurs confondus, le procédé a été ouvertement suggéré par les services de renseignements militaires qui demandaient ordinairement aux soldats de garde d’“assouplir� ou de “traiter� le prisonnier avant interrogatoire. Et des responsables les rassuraient ensuite sur le fait qu’ils faisaient “du bon travail�. La fréquence, qui va en se confirmant, de ces supplices qui se font ouvertement, avec la collaboration de différents services de l’armée et sans se dissimuler à la hiérarchie fait que nous sommes en présence d’un cas de torture institutionnelle. C’est peut-être pour éviter que ne soit établi le délit de crime d’État que les gouvernements concernés surenchérissent sur la gravité de ces actes et sur la nécessité des sanctions contre les auteurs de ces inhumains châtiments et de ces écœurants avilissements.
Pour l’heure, les ONG de défense des droits de l’Homme se bornent à solliciter des enquêtes. Attendons de voir les réactions les plus significatives que leur inspirera ce qui est en train de tourner à la “sale guerre�.
M. H.


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