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La manne et la panne
Une richesse qui ne profite pas aux Algériens
Publié dans Liberté le 09 - 05 - 2004

Entre la précarité persistante et les soupçons des couches populaires exprimés par quelques hommes politiques et les professions de foi des autorités, l’Algérie reste encore loin de ses potentialités.
Le constat est unanime : jamais sans doute l’Algérie n’a été aussi riche que ces dernières années. Principale source de revenus du pays, l’or noir “caracole� aujourd’hui à près de 40 dollars le baril, et les réserves de change, évaluées à quelque 33 milliards de dollars, ne cessent d’augmenter. Pourtant, cette richesse, qui fait le “bonheur� des officiels, aiguise “les appétits� des Occidentaux et éloigne le spectre de l’asphyxie financière que le pays a vécu durant la décennie écoulée, n’est pas encore ressentie par de larges pans de la société. Au sein de nombreuses couches sociales, on continue toujours à se demander quel chemin emprunte cette manne inespérée.
Bien qu’officiellement, on exhibe, en guise de bilan, que les équilibres macro-économiques sont maintenus, que la croissance a atteint près de 7%, que l’endettement extérieur est maîtrisé, force est d’admettre qu’une bonne partie de la population persiste à s’interroger sur l’absence d’un vrai décollage économique et son corollaire le bien-être social. À cette interrogation, viennent s’ajouter les soupçons qui pèsent sur la gestion et la vraie destinée des deniers publics.
Récemment encore un leader de l’opposition, Saïd Sadi pour ne pas le nommer, n’avait pas manqué, lors de la dernière campagne électorale, de s’interroger sur “la disparition mystérieuse� de 20 milliards dollars.
En effet, selon le leader du RCD, le pays a engrangé depuis 1999 près de 103 milliards de dollars alors que les officiels n’ont annoncé que la dépense de 50 milliards de dollars et des réserves évaluées à 33 milliards, soit au total 83 milliards.
Une révélation qui, a, semble-t-il “dérangé� en haut lieu puisque l’ENTV ne s’est pas empêchée de censurer cette “incartade�. Comme lui, d’autres acteurs politiques et économiques s’interrogent aussi à quoi sert finalement l’argent du pétrole. S’ils ne se hasardent pas, bien entendu, dans les méandres de l’arithmétique, ils ne manquent pas cependant de suggérer de façon subtile que cette manne fait la part belle aux circuits de la corruption qui gangrènent le pays. Le chef du MRN, à titre d’exemple, a souvent répété, pendant ses sorties, que “la corruption� constituait le principal frein au développement économique.
En d’autres termes, l’argent qui “pleut� sur le pays ne prend pas forcément le chemin de l’investissement. Face à ces soupçons, le pouvoir tente d’opposer la logique des chiffres. Dans un récent entretien au magazine français Le Point, le chef de l’Éxécutif, Ahmed Ouyahia, affirmait que “depuis 1999, 1,5 million d’emplois ont été créés et l’État a investi 46 milliards de dollars en équipements et en projets de relance�.
Le Chef du gouvernement ne précisait pas pour autant qu’est-ce qu’il est advenu du reste de l’argent. Avant lui, un ancien ministre du Commerce, en campagne pour Bouteflika, affirmait : “Nous n’avons pas mis les 33 milliards dans un coffre pour les regarder tout en restant affamés.� Selon lui, chaque dollar provenant de la vente du pétrole et du gaz est automatiquement transformé en dinars. “Un tiers va dans le compte de Sonatrach pour les besoins propres en investissements de cette entreprise et les deux tiers restants renflouent les caisses du Trésor public, d’où sont tirés les fonds nécessaires au programme de la relance économique mais aussi les budgets de la solidarité nationale�, a-t-il dit. Pour sa part, le chef de l’État se targuait d’avoir créé plus d’un million d’emplois et presque autant de logements, sans compter le taux de croissance appréciable et le maintien des équilibres macroéconomiques.
Pourtant, dans ce chassé-croisé des chiffres, accessible uniquement aux initiés, et face à l’aisance financière dans laquelle baigne le pays, une bonne partie des Algériens continue à vivre dans des conditions extrêmes. Un pays riche, dites-vous ?
K. K.


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