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La friperie de tous les dangers
Ruée sur les vêtements d'occasion à l'approche de l'Aïd
Publié dans Liberté le 11 - 11 - 2004

Une bonne partie des marchandises provient de la contrebande. Même interdits, des produits textiles sont commercialisés.
À peine les péripéties de l'approvisionnement en alimentation du début du mois sacré bouclées, ne voila-t-il pas que les ménages sont confrontés à un autre casse-tête chinois, à savoir l'habillement en prévision de la fête de l'Aïd El-Fitr. Les prix sont plus au moins abordables chez les commerçants de vêtements neufs. C'est selon.
Mais ce sont les commerces de friperie qui enregistrent une véritable ruée à l'approche de l'Aïd. Les citoyens jettent leur dévolu sur ces commerçants à cause des tarifs très bas qui sont appliqués. Une veste, par exemple, est proposée par le fripier à 500 DA.
Au bout de deux jours, le commerçant prévoit une baisse de 25%, puis de 50% le lendemain. Si cet article ne trouve pas preneur, il est cédé à 100 DA, voire 50 DA.
La rue Hassiba-Ben-Bouali risque de devenir le lieu privilégié de la friperie. Sur une distance de 200 mètres, au moins neuf détaillants activent dans le même créneau.
Ce qui crée une concurrence rude ressentie par ces commerçants, mais accueillie avec une grande satisfaction par les acheteurs. La boutique Hassiba Free Shop reçoit des arrivages hebdomadaires tous les lundis. Mercredi, il exerce une première remise de 25 % sur l'article, une baisse qui atteint les 50% le lendemain pour que le vêtement en question soit vendu à 100 DA, voire 50 DA.
Contrebande : la filière des frontières
Les prix pratiqués oscillent entre 700 DA, pour une chemise, et 3 000 DA celui d'une parka en cachemire. L'on se demande comment s'organise ce nouveau commerce de vêtements en vogue ces dernières années en Algérie. Il y a derrière un trafic pour une bonne partie des marchandises, confient des sources sûres dans le domaine. Il n'est certainement pas facile de remonter la filière, mais les mêmes sources indiquent que ces vêtements proviennent de l'Europe, précisément d'Italie, de France… Quelques importateurs introduisent leurs marchandises dans des containers par le port d'Alger. D'autres, en revanche, préfèrent passer par les frontières terrestres, notamment par Bouchebka, près de Tébessa en provenance de Tunisie. Ils optent pour ce circuit afin d'éviter les taxes douanières qui sont plus chères. Ça rime donc avec la contrebande. Un autre commerçant à la même rue reçoit son arrivage chaque jeudi de chez des revendeurs de Tébessa. Un des vendeurs souligne que les gens de l'est du pays sont les plus organisés dans cette activité. Ils ont, selon lui, acquis une expérience considérable. S'il achète, à titre d'exemple, un costume à 1 000 DA de chez les fournisseurs, il le revend à 1 400 DA ou 1 600 DA en bénéficiant d'une marge conséquente.
Commercialisation de produits interdits et dangereux
Le problème que vivent cependant ces commerçants a essentiellement trait à la qualité des articles achetés. Ils ne peuvent pas, en effet, contrôler la qualité de la marchandise qu'ils achètent de Tébessa ou des frontières algéro-tunisiennes. “Nous la recevons emballée et souvent 30 à 40 % des articles sont de qualité médiocre. Nous sommes, par conséquent, contraints de compenser cette perte sèche en répercutant cela sur les prix”, avoue notre interlocuteur. Une chose est certaine, des commerçants malveillants saisissent l'occasion des fêtes pour proposer aux clients des produits non seulement de moindre qualité, mais aussi dangereux pour la santé. Certains articles sont strictement interdits à la vente comme les sous-vêtements et autre linge de corps. Une note du ministère du commerce, datée du 1er mars 2004, stipule, en effet, le retrait du marché de la lingerie (sous-vêtements) et de la literie (draps) pour des raisons sanitaires, à savoir la transmission de maladies telles que la gale… Ces articles sont toutefois introduits en cachette et échappent au contrôle douanier car ils arrivent dans des ballots de plus de 50 kilogrammes cachés sous d'autres vêtements. Ce trafic se fait en infraction à la loi, notamment l'arrêté interministériel du 16 avril 1997 relatif aux conditions et modalités d'importation et de commercialisation des produits textiles confectionnés usagés. Il est considéré produit textile confectionné usagé tout produit de seconde utilisation, fabriqué à partir de matière textile, destiné soit à couvrir le corps humain ou pour tout autre usage domestique…
Un certificat sanitaire est exigé pour les commerçants
Dans son article 3, le texte souligne : “Tout produit textile confectionné usagé ne peut faire l'objet d'importation, de détention en vue de la vente, de mise en vente, de vente ou de cession à titre gratuit s'il n'a pas subi, préalablement, les traitements de dépoussiérage, de lavage, de désinsectisation et de désinfection.” La désinfection consiste, selon l'article 4, en un traitement aux rayons gamma et a pour objectif d'éliminer les germes pathogènes susceptibles de porter atteinte à la santé du consommateur. Ces articles doivent être, conformément à cet arrêté, étalés à l'intérieur des magasins, séparés des vêtements neufs. Le vendeur doit fournir aux agents de contrôle de la qualité et de la répression des fraudes un certificat sanitaire attestant que les produits importés et/ou commercialisés ont subi les traitements et répondent aux spécifications techniques prévues de lavage… Mais les contrôles ne sont pas systématiques. Ce qui entraîne des risques sur la santé des consommateurs. En fin de compte, un tel commerce qui fait peser des risques sur la santé du citoyen prend de l'ampleur dans notre pays. Les statistiques douanières confirment cette tendance. Sur les premiers mois de l'année en cours, plus de 11 000 tonnes, d'une valeur de plus de 3,5 millions de dollars, ont été importées. Ce chiffe sera vraisemblablement revu à la hausse d'ici à la fin de l'année et dépassera également celui réalisé en 2003, où il a été enregistré une importation globale de plus de 14 000 tonnes estimées à 3,2 millions de dollars. Les plus gros fournisseurs de l'Algérie sont, entre autres, l'Italie (une valeur de 1,2 million de dollars en 2003) et la France (852 000 dollars) sans oublier en outre les stocks américains. Devant une telle situation, les autorités sont interpellées pour endiguer, un tant soit peu, ce trafic et anticiper par ricochet sur les éventuelles maladies qui risquent d'atteindre les consommateurs, surtout les plus vulnérables, à savoir les enfants.
B. K.


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