Les services de sécurité tunisiens sont sur le qui-vive après avoir eu vent sur l'existence d'un plan d'attaques terroristes à la voiture piégée, a affirmé le ministère de l'Intérieur qui a indiqué, hier, dans un communiqué, que les véhicules sont interdits de circulation sur le boulevard Habib-Bourguiba du 9 au 14 septembre. "Pour des raisons sécuritaires, la circulation sera interdite pour tous les véhicules au niveau du boulevard Habib-Bourguiba, sur le tronçon allant de la place de l'Indépendance et la place de la Révolution du 14 janvier, à partir du mercredi 9 septembre 2015 à 6h00 jusqu'au 14 septembre 2015", lit-on dans le communiqué diffusé sur le site du ministère de l'Intérieur. Dimanche, un autre communiqué avait averti contre le risque d'attentats à la voiture piégée à travers tout le pays, créant un climat d'inquiétude chez des Tunisiens déjà déstabilisés par la dégradation progressive des conditions sécuritaires et l'implantation de l'organisation terroriste autoproclamée Etat islamique (Daech) sur le sol tunisien. D'ailleurs, un expert en terrorisme a averti contre le danger terroriste, en provenance du voisin libyen, où Daech a installé son QG en Afrique du Nord. "La Tunisie est sur un brasier", a déclaré Ali Zermdani dans un entretien qu'il a accordé au journal tunisien Al-Jarida paru hier. Conscientes de la gravité de la situation, les autorités tunisiennes ont multiplié les perquisitions et les arrestations des extrémistes islamistes, dont certains seraient liés avec les mouvements terroristes qui se sont établis à l'intérieur du pays, dans les forêts et les zones montagneuses proches de la frontière algérienne. Pour rappel, la Tunisie a décrété l'état d'urgence depuis le 2 juillet pour une période de 30 jours, avant de le prolonger de 60 jours. L. M.