Résumé : Houria trépasse. La famille se rend au village avec M'hamed pour l'enterrement. À leur grande surprise, Amar et Aïssa étaient déjà là. Mis au courant par Taos au sujet de M'hamed, son grand-père décide de l'emmener vivre avec lui en France. Il entame des études et ne revint au village que des années plus tard, alors qu'il était déjà père de deux enfants. Taos quitte ce bas monde un soir d'hiver, alors qu'elle allait sur ses quatre-vingt-dix ans. Meriem l'enterre près de Houria. Leurs tombes se trouvaient sous un olivier, et à chaque fois qu'elle le pouvait, Meriem allait se recueillir et déposer des fleurs. Sa vie n'avait pas été de tout repos. Maintenant que ses enfants sont au lycée, Hakim et elle peuvent respirer d'aise. Ils avaient enfin pu réaliser leurs projets les plus ambitieux et coulaient des jours heureux ensemble. Parfois, ils se rendaient à la ferme et évoquaient les souvenirs du passé. Le vieux Ali avait rejoint ses ancêtres, et son fils adoptif s'occupait de Daouia, qui se faisait bien vieille, et des biens que son père lui avait légués. Tout comme ses parents, il était resté fidèle à Amar et gérait les affaires de la famille, tout en s'occupant de l'entretien de la ferme. C'est désormais sa femme qui vient aider Meriem à faire le ménage et la cuisine lorsqu'elle venait pour le week-end ou les vacances. Aïssa de son côté rentrait à chaque fin d'été. Il était devenu un éminent professeur en médecine, et ne regrettait qu'une seule chose : que sa mère Houria ne soit plus de ce monde pour le voir et se sentir fière de lui. Cependant il retrouvait toujours Meriem avec un plaisir non feint. N'est-elle pas aussi cette petite maman qui des années durant s'était occupée de son éducation ? Amar rentre un jour à la ferme, et lance tout de go qu'il ne retournera plus jamais en France. Il voulait terminer ses jours dans ce village qui l'avait vu naître et qui évoque pour lui un tas de souvenirs. Un peu déphasé par la vie qu'il avait menée jusque-là, il reprend peu à peu goût au travail de la terre et ira jusqu'à initier ses petits-enfants aux différentes tâches de la ferme. Il avait toujours vécu entre le marteau et l'enclume, et espérait terminer ses jours au sein de sa famille, dans le bonheur et la quiétude. Un soir d'été, alors que tous les siens se retrouvaient pour passer quelques moments d'allégresse à l'extérieur de la maison, il sentit une présence derrière lui. Il se retourne et reconnaît sa première femme, Aïcha. Le grand amour de sa vie qu'il a toujours bercé dans son cœur. Elle lui souriait et lui tendait la main. Sans hésiter, il se leva et s'approcha d'elle. Quelqu'un poussa un long cri, mais il n'en eut cure. Il pris la main de sa bien-aimée et s'enfonça avec elle dans la nuit. Y. H. Fin