Le syndicat UGTA de la SNVI dénonce le laisser-aller et la mauvaise gestion de l'entreprise, précisant que la plupart des engagements signés l'année dernière n'ont pas été tenus. Les travailleurs de la SNVI (Société nationale des véhicules industriels) ont poursuivi, hier, leur mouvement de protestation en dépit du versement de leur salaire du mois d'octobre. Mais cette fois, et comme ils l'avaient promis, avant-hier, les travailleurs exigent le départ des cadres dirigeants et leur remplacement par des managers capables de faire sortir l'entreprise du marasme dans lequel elle se trouve. "Nous demandons le départ de tous les dirigeants et nous exigeons leur remplacement par des gens compétents en mesure de redresser l'entreprise et nous donner du travail", affirment les grévistes. Pour eux, la SNVI traverse une situation économique des plus catastrophiques malgré les différents plans de redressement et les milliards qui lui ont été accordés par les pouvoirs publics. "Il n'est pas normal que les salaires ne soient versés aux travailleurs que lorsqu'il y a grève", indiquent-ils. Pour eux, le retard dans le versement des salaires est un indicateur de la façon dont est gérée l'entreprise car les retards touchent tous les centres de production et pas uniquement le système de la paie. "C'est pourquoi, nous tenons à afficher nos craintes sur le devenir de notre entreprise car nous avons peur pour la pérennité de nos emplois et pour notre outil de travail à cause de l'arrêt de la production et des lenteurs dans la mise en place des investissements programmés depuis plus de trois ans", indique un syndicaliste de l'unité UCR. Celui-ci s'interroge sur les raisons réelles qui ont provoqué l'arrêt des centres de production et de l'activité à tous les niveaux depuis plusieurs mois malgré les mesures importantes décidées par l'Etat en faveur de l'entreprise. "Nous refusons de cautionner un constat aussi flagrant et alarmant à cause de l'inertie qui continue de caractériser la gestion des unités de la SNVI", souligne un autre travailleur. Par ailleurs, le syndicat UGTA de la SNVI a dénoncé dans un autre communiqué le laisser-aller et la mauvaise gestion de l'entreprise, précisant que la plupart des engagements signés l'année dernière n'ont pas été tenus. Le projet de démarrage des travaux de construction de la nouvelle unité de carrosserie figure parmi ces engagements qui, selon le syndicat, n'ont pas été tenus, ou encore les objectifs de production qui n'ont pas été atteints, selon les syndicalistes. "Compte tenu de l'urgence de la situation, le syndicat du groupe interpelle les responsables concernés pour mettre fin à ce marasme et lui demande de désigner des managers dynamiques capables de mettre en place les mécanismes nécessaires pour la reprise de l'activité", affirme le communiqué du syndicat. Outre la situation économique de l'entreprise, les travailleurs et leurs syndicats respectifs ont réitéré leurs refus de la révision de l'ordonnance 97-13 sur la retraite sans condition d'âge. "Nous insistons pour le maintien de la retraite anticipée et plaidons pour un ajustement graduel de la retraite proportionnelle", insistent-ils dans leur communiqué. Les travailleurs semblent décidés à refuser "toute modification de l'ordonnance sur la retraite" et invitent tous les syndicalistes à rester vigilants. M. T.