Ils étaient, hier, des dizaines de lycéens et de collégiens à déserter les classes dans certains établissements scolaires du chef-lieu de wilaya de Béjaïa pour investir de nouveau la rue, en guise de protestation contre le raccourcissement des vacances d'hiver. Dès la matinée, de nombreux élèves, qui ont boudé les classes pour la deuxième journée, se sont rassemblés devant le rond-point de Nacéria pour réclamer le maintien des quinze jours de vacances d'hiver. À quelques encablures, un dispositif de sécurité était stationné aux alentours du siège de la direction de l'éducation, bordant la rue de la Liberté. Ces éléments de la Sûreté nationale veillaient à assurer la sécurité des lieux et protéger notamment la bâtisse abritant l'académie, qui était, la veille, la cible privilégiée des manifestants. Sa façade principale a, d'ailleurs, été partiellement saccagée durant la manifestation de mardi dernier. Cela dit, les élèves protestataires de Béjaïa se sont contentés, hier, d'observer dans la matinée un rassemblement au carrefour de Nacéria, ponctué par un mouvement de grève de deux journées consécutives. Déterminés à aller jusqu'au bout de leur logique, les manifestants ont maintenu la pression jusqu'au début de l'après-midi d'hier, où la ministre de l'Education nationale, Mme Nouria Benghabrit, a annoncé, à travers sa page officielle facebook, sa décision de revoir le calendrier des vacances scolaires d'hiver, qui s'étalera finalement du 20 décembre 2016 au 8 janvier 2017. Ce qui ne manquera pas de susciter un sentiment de joie et de satisfaction chez les élèves contestataires, lesquels se disperseront dans le calme. "Nous sommes très heureux d'apprendre la décision prise par Mme la ministre. C'est une autre victoire pour les élèves qui se battent pour arracher leurs droits. La mobilisation paie ! Vive les vacances !", nous a déclaré avec joie un lycéen rencontré, hier après-midi, au quartier de Nacéria. Par ailleurs, ils étaient plus de 200 lycéens à se rassembler à El-Koudiat, hier, non loin de la direction de l'éducation de Constantine, avant de converger, dans une marche pacifique qui a duré plus de deux heures, vers le boulevard Abane-Ramande, une des plus importantes artères du centre-ville. Pour cause, la décision d'écourter les vacances scolaires de 15 à 10 jours. En effet, dans leur deuxième jour de protestation, les élèves de plusieurs établissements scolaires de la ville de Constantine et de sa périphérie ont exprimé, haut et fort, leur refus de la décision du ministère de l'Education nationale, quelques jours plus tôt. Notons que les services de sécurité se sont déployés au niveau des artères principales du centre-ville où s'est déroulée la marche pour parer à toute éventualité. Les manifestants se sont dispersés dans le calme vers 11h.