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Hanoune accuse Bouchouareb de bradage
Cession d'actifs de la SNTA au profit des émiratis
Publié dans Liberté le 03 - 02 - 2018

La procédure de cession a été faite de sorte à ce que, au final, l'entreprise (SNTA) se retrouve avec 49% d'actions et les autres actionnaires, dont les Emiratis (41%), avec 51%.
Le passage d'Abdeslam Bouchouareb à la tête du ministère de l'Industrie et des Mines a eu, visiblement, un effet négatif sur le secteur. Les révélations sur sa gestion chaotique, pour le moins qu'on puisse, se suivent et confirment l'ampleur du désastre. Bradage, sabotage, passe-droits, pressions ..., telles sont, entre autres, les accusations portées à son encontre depuis que les langues se sont déliées pour dénoncer sa gestion. Hier, c'était au tour de Louisa Hanoune, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), de révéler et de dénoncer le bradage de la Société nationale du tabac et des allumettes (SNTA) par l'ancien ministre de l'Industrie aux profits des Emiratis. Selon Louisa Hanoune, le procédé, cousu de fil blanc par Bouchouareb, est digne de la mafia. S'exprimant à l'ouverture des travaux de la session ordinaire du Comité central du parti, le porte-parole du PT a estimé que la cession de presque la totalité des actifs de la SNTA aux Emiratis a été l'œuvre du ministre de l'Industrie en novembre 2016. Sans citer son nom, Mme Hanoune a pris, néanmoins, le soin de situer l'événement dans le temps et de préciser l'initiateur de l'opération, en affirmant que ce hold-up est intervenu en novembre 2016 sous la houlette du ministère de l'Industrie, soit sous le règne de Bouchouareb. "Les dérives économiques sont nombreuses et celle de la SNTA illustre l'ampleur du désastre", a-t-elle dit, soulignant qu'après l'échec du partenariat avec les Turcs, le ministre de l'époque avait pris la décision en novembre 2016 de réitérer le même procédé avec les Emiratis sans passer par des négociations avec le partenaire social. Elle a révélé que cette opération avait coûté 1 100 postes d'emploi, et dont les victimes seront reprises avec des contrats de travail à durée déterminéé (CDD). "Le directeur qui a chapeauté cette opération a été déjà condamné par la justice", a-t-elle encore révélé, informant que 18 travailleurs qui avaient refusé de signer les CDD "ont subi des pressions énormes, notamment des tentatives de corruption". "5 millions de dinars leur ont été alors proposés pour se taire", a dénoncé Mme Hanoune, ajoutant qu'actuellement l'affaire est entre les mains de la justice. "Le ministre a tenté de privatiser cette entreprise à 100%", a-t-elle accusé, soulignant que même les unités commerciales qui génèrent des bénéfices, ont été accaparées par les Emiratis. Le procédé utilisé par Bouchouareb et ses "amis" émiratis étant simple. Selon Mme Hanoune, le ministre de l'Industrie a décidé de sectionner le capital social de l'entreprise en 4 entités. Il s'agit de 49% pour la SNTA, 41% pour les Emiratis, quatre autres Emiratis ont bénéficié de 8% et une algérienne, étrangère à l'entreprise et au secteur, en avait pris 2%. Ce qui rend, selon la SG du PT, la SNTA dans la posture de minoritaire puisqu'elle ne possède que 49% de l'entreprise contre 51% pour les "partenaires". "C'est la règle 51/49 renversée", a-t-elle dit, soulignant qu'actuellement les Emiratis "monopolisent la production", dans une entreprise qui génère "3 900 milliards de centimes de gain net". "Même le matériel a été renouvelé avant cette cession par la SNTA", a-t-elle encore dénoncé avant d'accuser les Emiratis d'avoir utilisé "des produits chimiques très nocifs à la santé". Louisa Hanoune plaide, par ailleurs, pour la résiliation du contrat avec les Emiratis et appelle le chef de l'Etat à diligenter une commission d'enquête pour faire la lumière sur les dessous de cette affaire.
Privatisation : la grande braderie
Mme Hanoune ne s'est pas contentée de révéler uniquement le cas de la SNTA, mais elle a également cité celui de l'Entreprise nationale des gaz industriels (Engi), dont 66% ont été repris par une entreprise étrangère, l'END, alors que l'entreprise n'était pas déficitaire. Dans son réquisitoire, la SG du PT a invité Abdelhamid Temmar "à présenter le bilan des privatisations" ou, à défaut, "à se taire". "Brader 400 entreprises publiques pour un milliard de dollars est une grande braderie", a-t-elle dit, ajoutant que les cas de la SNTA et de l'Engi concernent plusieurs autres entreprises. "Ce sont les gardiens des intérêts de l'oligarchie qui s'en prenaient à nous à chaque fois que nous dénoncions ces pratiques", a-t-elle estimé, soulignant que des ministres en poste ont évoqué "des surfacturations, des pressions des lobbies", dans une allusion au défunt Bakhti Belaïb, ancien ministre du Commerce qui a été, a rappelé Mme Hanoune, "menacé dans son propre bureau par un sinistre individu". Sur sa lancée, Mme Hanoune a également dénoncé la présentation des véhicules montés en Algérie comme "de la production nationale". Elle a révélé que les patrons des usines de montage de voitures sont exonérés de payement des droits de douane, mais, fait-elle remarquer, "leurs véhicules sont très onéreux". Elle a cité à titre d'exemple des voitures dont le prix de revient est de 1 792 000 DA, mais vendues à 2 640 000 DA. D'autres à 2 226 000 DA, vendues à 4 850 000 DA, à 950 000 DA cédées à 1 680 000 DA... "Il y a un patron qui engrange un bénéfice net de 2 364 000 DA pour une seule voiture", a-t-elle dit, soulignant que le manque à gagner pour le Trésor dans ces opérations, en dehors de l'Andi, "est de plus de 37 milliards de dinars en 2015, de plus de 40 milliards en 2016 et de plus de 46 milliards de dinars en 2017". Même perte en devises dans le cadre du système SKC-CKD, a encore ajouté la SG du PT qui estime qu'en 2015, l'Algérie a importé ces kits pour 1,4 milliard de dollars, contre 1,9 milliard en 2016 et 1,1 milliard de dollars en 2017. "C'est une vraie hémorragie", a-t-elle estimé.
Mohamed Mouloudj


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