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La France à l'épreuve de son passé colonial
Alors que l'Algérie commémore, aujourd'hui, le 60e anniversaire des massacres du 8 Mai 1945
Publié dans Liberté le 08 - 05 - 2005

Serait-ce le signe d'une repentance que la France, en plein dépoussiérage de sa mémoire, s'apprêterait à faire ?
En qualifiant de “faute inexcusable” les massacres du 8 Mai 1945 dans l'est du pays, l'ambassadeur de France à Alger, Hubert Colin de Verdière, a peut-être jeté une lumière sur cette plaie vive que les autorités françaises ont enfouie dans les limbes de leur mémoire.
À la suite du diplomate, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, en visite à Alger, a invité à “poursuivre le chemin”. C'est dire que bien des péripéties doivent intervenir avant que l'ancienne puissance coloniale ne se décide à assumer entièrement son passé occulté.
Récemment, les députés se sont distingués par l'adoption d'une loi invitant à enseigner dans les écoles de France les bienfaits de la colonisation. Pourtant, tous les historiens reconnaissent, aujourd'hui, que les conquêtes coloniales étaient de nature génocidaire. Par les projets et par les actes.
Comment peut-on glorifier la réalisation d'infrastructures érigées sur les cadavres de populations dépossédées, déculturées puis exterminées sous l'incroyable motif qu'elles étaient imperméables à la civilisation ? C'est la preuve que la France a une gêne certaine à visiter les travées de son histoire.
S'agissant en particulier des évènements du 8 Mai 45, précédés durant plus d'un siècle d'autres massacres et enfumades, la gêne est d'autant plus grande que le monde célébrait la capitulation de l'armée hitlérienne. Et la France, sa libération après quelques années d'humiliation que ses alliés prenaient plaisir à lui rappeler. Pour Staline, ce pays ne méritait pas respect pour s'être effondré en quelques semaines face à Hitler. La part de la France est négligeable dans la défaite du national-socialisme comparée à celle de la Russie, de l'Amérique et de la Grande-Bretagne. Si bien, d'ailleurs, qu'elle ne connut pas Yalta et qu'elle aurait marqué de son absence la signature de l'acte de capitulation sans la clairvoyance du général De Gaulle qui s'est hâté de déléguer un représentant à la cérémonie où le drapeau tricolore a été “bricolé” avec des bouts de chiffon.
Auparavant, Paris avait dansé sous les cris de jeunes filles juchées sur les chars américains et De Gaulle s'était extasié par le célèbre “Voici que reparaît le soleil de notre grandeur”. Sous l'emblème de cette grandeur, le gouvernement provisoire de l'incomparable général lâchait la bride à une sanglante répression qui allait faire des dizaines de milliers de morts parmi une population réclamant sa part de joie et de liberté.
Les partisans de l'Algérie française étaient pris à leur propre piège. Ceux de la coexistence des deux peuples apprenaient combien leur rêve était illusoire. La rupture ne pouvait être que brutale.
Le 8 mai 1945 était l'acte numéro un de la guerre d'indépendance que la France a mis près de 40 ans pour décider de l'appeler par son nom.
Depuis, elle a reconnu la pratique de la torture comme arme de guerre. Comme elle a reconnu, par ailleurs, sa responsabilité dans la déportation des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale. Fera-t-elle repentance pour la “faute inexcusable” évoquée par son ambassadeur ? Ce ne serait certainement pas un acte incompatible avec le traité d'amitié que les deux pays doivent signer en ce soixantième anniversaire de la chute du nazisme.
Y. K.


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