L'Union des parents d'élèves de la wilaya de Béjaïa (UPEWB) a organisé, jeudi, devant le siège de la wilaya, un rassemblement pour exiger "la reprise des cours". Ils étaient environ une vingtaine à avoir répondu à l'appel de cette deuxième organisation de parents d'élèves de la wilaya de Béjaïa. Devant l'entrée principale du siège de la wilaya, le vice-président de l'UPEWB, M. Bedjaoui, a fait part aux manifestants de la rencontre de son organisation, la veille, avec un directeur des études au ministère de l'Education nationale à Alger. "Nous n'avons pas pu rencontrer Mme la ministre. Nous avons été reçus alors par un directeur des études de son département auquel nous avons exprimé notre inquiétude face à la poursuite de la grève dans l'éducation, qui menace sérieusement la scolarité de nos enfants", a-t-il déclaré, en substance, avant de lire la déclaration de l'UPEWB. "Consciente de la gravité de la situation dans le secteur de l'éducation, qui se répercute négativement sur la scolarité de nos enfants, l'UPEWB considère que le dialogue doit, impérativement, prévaloir pour le règlement définitif de ce conflit qui oppose le syndicat Cnapeste et le MEN", lit-on dans sa déclaration. Les rédacteurs du document se disent "préoccupés et inquiets par ce conflit qui perdure à plus d'un titre et qui engagerait l'avenir de tous nos élèves, dont le spectre de l'année blanche et de l'échec programmé se profilent à l'horizon si des mesures urgentes ne sont pas prises". L'UPEWB rappelle qu'elle a adressé, en vain, plusieurs correspondances aux pouvoirs publics "les mettant en garde devant leur responsabilité pour trouver des solutions durables pour le retour à la normalisation de la scolarité de nos enfants". En effet, le 14 février dernier, ladite organisation de parents d'élèves a adressé une lettre ouverte au président de la République pour souligner que "la situation est telle que le statu quo met en état de précarité l'école publique, et en péril l'avenir de toute une génération, voire de la nation". Et d'ajouter dans sa missive que "le bras de fer qui oppose le corps enseignant, par le biais de son syndicat, aux différentes directions de l'éducation nationale, pour des revendications socioprofessionnelles, fait planer inexorablement le spectre d'une année blanche. Et si le conflit perdure, cela influera négativement sur les résultats scolaires de nos enfants et, de ce fait, augmentera la déperdition scolaire". L. OUBIRA
