"Le diabète et le Ramadhan", tel est le thème de rencontres d'informations et de sensibilisation initiées depuis quelques jours par l'association des diabétiques de Boumerdès, qui compte 7 200 adhérents. Pour son président Mohamed Mokri, "notre action est permanente, pour ne pas dire quotidienne vis-à-vis de nos malades, qui s'inscrit dans le cadre d'une meilleure prise en charge du diabétique". L'objectif est d'aider et d'informer le malade diabétique sur la maladie. Les malades ont profité de la présence du Dr Manseri de la maison diabétique de Boumerdès pour s'enquérir de l'attitude à prendre durant cette période d'un mois qui intervient en été. Cette action est louable à plus d'un titre, puisqu'elle intervient comme chaque année à la veille du mois de Ramadhan, où les diabétiques jeûneurs connaissent des perturbations dans leur régime alimentaire. Plus de 500 malades ont transité par la maison du diabétique où les malades tous types de diabète confondus ont eu droit à une hygiène alimentaire pour jeûner en toute sécurité durant ce mois. "Une mauvaise alimentation est l'un des principaux facteurs de risque pour une liste de maladies chroniques, dont le diabète", relève le médecin, conseillant aux plus âgés surtout à prendre l'avis de leur médecin traitant, à ajuster leur alimentation et traitement afin d'éviter l'hypoglycémie et l'hyperglycémie. Le rendez-vous a été rehaussé par la présence d'un imam qui, dans son domaine, a prodigué des conseils aux diabétiques pour qu'ils veillent sur l'équilibre de leur alimentation durant le Ramadhan à travers une hygiène de vie à adopter, mais surtout sur leur santé. Cependant, précisera M. Mokri, "il est interdit de jeûner pour les personnes insulinodépendantes, dit de type 1, car une hypoglycémie n'est pas à écarter, du fait que le malade ne peut jeûner durant 15 heures". Le nombre de diabétiques en nette croissance relevé à Boumerdès oblige l'unique association à multiplier ce genre de rencontres à la veille de chaque Ramadhan, profitant cette année des locaux de la maison du diabétique et de l'aide de la DSP où des spécialistes ont beaucoup insisté sur le régime diététique qui demeure l'unique moyen d'éviter les complications durant le mois sacré. Enfin, l'association met à la disposition de malades démunis un quota conséquent d'insuline durant tout le Ramadhan. Wahab M.