Six mois après la proclamation des résultats, les 6 candidats retenus n'ont toujours pas été embauchés. Un micmac à n'y rien comprendre ! L'affaire, a-t-on décrié, s'apparente à un véritable scandale fomenté de toutes pièces par la direction centrale des ressources humaines qui œuvre à l'annulation de l'opération pour procéder à un recrutement de complaisance en violation des instructions et des lois régissant l'emploi dans le Sud. Depuis le 30 juillet, date de l'affichage de la liste des candidats sélectionnés par la commission de recrutement, les lauréats sont dans l'expectative et nourrissent l'espoir d'être embauchés. Cependant, leur rêve s'estompe et risque même de s'évaporer dans une atmosphère de filouterie où ils se sentent victimes. Après des mois d'attente, les candidats lésés se trouvant dans l'impasse n'ont trouvé de solution que de solliciter l'intervention du wali de Tamanrasset pour que cette affaire connaisse un éventuel dénouement mais surtout pour mettre un terme aux magouilles qui se trament dans les coulisses de la direction de l'unité de production, laquelle a, rappelons-le, été saisie officiellement en novembre dernier par le biais du directeur local de l'hydraulique et des ressources en eau. La correspondance, signée par le chef de cabinet du wali, a vraisemblablement fini dans la corbeille de l'unité qui n'a même pas daigné répondre aux préoccupations des candidats pris en otage, maugrée-t-on. Il faut noter que l'opération de recrutement a été lancée, précise-t-on dans l'annonce de recrutement datant de mai 2018, conformément au bilan de ressources humaines de recrutement du personnel de l'année 2018 visant à pallier les besoins de la direction de l'unité de production du projet de transfert d'eau de In Salah à Tamanrasset en matière d'encadrement. L'offre d'emplois concerne les ingénieurs en automatisme, en électromécanique, en électronique, en mécanique, en instrumentation et en énergétique disposant de 5 ans d'expérience. L'opération porte également sur le recrutement de 4 infirmiers devant assurer l'assistance médicale aux travailleurs de l'unité des stations de pompage et de 3 opérateurs dispatching, dont les résultats n'ont pas été proclamés bien que les tests de recrutement aient eu lieu en juin 2018. Les candidats à ce concours sont tenus en haleine pendant toute cette période sans qu'il y ait une réponse claire en mesure de lever les ambiguïtés dont souffre toute cette opération d'embauche. Joint par téléphone, le directeur de zone ADE à Tamanrasset, Khaled Renane a assuré d'emblée que le recrutement des cadres techniques n'a pas été annulé. "Les candidats retenus manquent d'expérience. On ne peut pas les engager pour gérer des équipements nécessitant une haute technicité. On doit d'abord les former avant de les embaucher", a-t-il dit, précisant que le dossier est géré par la direction générale de l'ADE. Le même responsable renvoie la balle à la direction de l'unité de production qui aurait précipité les procédures de recrutement sans que le budget ne soit validé par le conseil des orientations et du suivi. Rétorquant à ces allégations, le directeur de l'unité mise en cause, Mahmoud Khlifaoui a tenu à expliquer que l'opération a été enclenchée sur instruction de sa hiérarchie. "C'est la DG de l'ADE qui m'a donné le feu vert", insiste-t-il. Pour ce qui est du sort des candidats sélectionnés, il affirmera qu'aucune note d'annulation n'a été officiellement notifiée. "Ce n'est pas le cas des opérateurs dispatching, dont le recrutement a été reporté en attendant la mise en place du nouvel organigramme de l'unité", a conclu M Khlifaoui. RABAH KARECHE