La série d'attaques sanglantes hier, qui ont visé le Sri Lanka, ont suscité une vive indignation et des condamnations unanimes à travers le monde. Des condoléances et des appels à défendre la liberté religieuse se sont multipliés tout au long de la journée d'hier. "J'ai appris avec tristesse la nouvelle des graves attentats, qui précisément aujourd'hui, jour de Pâques, ont porté deuil et douleur dans plusieurs églises et autres lieux de réunion au Sri Lanka", a déclaré le pape François dans un message à la foule, juste après la traditionnelle bénédiction urbi et orbi (à la ville de Rome et au reste du monde). L'archevêque de Colombo a appelé les autorités sri-lankaises à agir fermement, tout en appelant les Srilankais à éviter de faire justice eux-mêmes. "Je voudrais demander au gouvernement de mener une enquête solide et impartiale pour déterminer qui est responsable de cet acte et aussi de les punir sans pitié, car seuls des animaux peuvent se comporter ainsi", a déclaré l'archevêque Malcom Ranjit à des journalistes. "J'appelle tous les Srilankais à ne pas faire justice eux-mêmes et à maintenir la paix et l'harmonie de ce pays", a-t-il dit. "Je n'arrive pas à imaginer qu'un être humain puisse cibler des personnes paisibles durant leur jour de fête", a commenté le grand imam d'Al-Azhar, le cheikh Ahmed al-Tayeb, via un tweet sur le compte de l'institution. "L'instinct de ces terroristes contredit les préceptes de toutes les religions", a-t-il ajouté. "De tels actes de violence en ce jour saint sont des actes de violence contre toutes les croyances", a déclaré la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini. La Première ministre britannique Theresa May a dénoncé comme des "actes de violence (...) réellement effroyables" la série d'explosions meurtrière qui a frappé des églises et des hôtels de luxe du Sri Lanka. "Nous devons nous unir pour faire en sorte que personne ne doive jamais avoir à pratiquer sa foi dans la peur", a ajouté la dirigeante sur twitter, adressant ses "plus sincères condoléances" à "toutes les personnes affectées". La chancelière allemande Angela Merkel a affirmé hier pour sa part que "la haine religieuse et l'intolérance qui se sont manifestées de façon terrible aujourd'hui ne doivent pas l'emporter". Tout en exprimant sa tristesse, le président français Emmanuel Macron a écrit sur twitter : "Nous condamnons fermement ces actes odieux." Le président américain Donald Trump a affirmé de son côté : "Nous sommes prêts à apporter notre aide !" Tout au long de la journée, les réactions ont continué à tomber, pour condamner ce carnage qui a fait plus de 200 morts et plus de 450 blessés. L. M./Agences