"L'explosion qui a eu lieu, dimanche à 16h30 au sein de l'aciérie à oxygène n°1, occasionnant des blessures légères à quatre travailleurs de cet atelier n'a pas eu de conséquences sur le fonctionnement des installations du complexe sidérurgique d'El-Hadjar." C'est ce qu'a déclaré, hier à Liberté, le directeur général du site sidérurgique, en affirmant que la production n'a pas été interrompue après la survenance de l'incident technique qui est à l'origine de l'explosion, qui n'aura affecté qu'un chemin de câble alimentant un pont roulant dudit atelier ACO 1. Chemseddine Maâtallah explique que la forte déflagration qui a été entendue est la conséquence d'une montée soudaine et excessive dans la composition d'une coulée et que ce phénomène, appelé "acier effervescent" dans le jargon des métallurgistes, a des effets spectaculaires comme des projections de fonte en fusion. "Les travailleurs qui ont été effleurés par les étincelles ont été soignés au sein de l'infirmerie du complexe avant d'être transférés vers le service des urgences pour être sûrs qu'ils n'ont pas subi de lésions plus graves, ce qui n'a pas été le cas, fort heureusement. Tous les quatre ont été autorisés à rentrer et ont rejoint leur poste de travail le plus normalement du monde", se félicite ce responsable. Il y a lieu de rappeler que cet accident du travail fait suite à celui enregistré moins de 24h plus tôt sur le site de l'usine Fertial de fabrication de fertilisants et qui a fait un blessé léger parmi les travailleurs de la section ammoniac de cette installation. Là encore une forte explosion accompagnée d'un nuage de fumée épaisse avait fait craindre le pire aux habitants des cités voisines de Seybouse et de Sidi Salem, notamment après que des rumeurs persistantes ont fait état de fuite importante d'ammoniac et de catastrophe écologique. Une psychose à laquelle la direction de Fertial a apporté un démenti formel.