En réaction au mouvement de protestation des éleveurs de bovins, dont le lait a été rejeté par Giplait de Sidi Bel-Abbès, suite à quoi une quantité importante de produit a été déversée devant l'entrée principale de cette unité et qui a été largement diffusée sur les réseaux sociaux, Hadj Brahmi, directeur par intérim de Giplait, a réagi, hier, lors d'un point de presse tenu à l'unité en présence du directeur de wilaya des services agricoles, pour apporter des précisions, afin, dit-il, de lever toute équivoque. Selon lui, "ce qui s'est passé jeudi dernier est dû à notre refus catégorique d'accepter du lait impropre à la consommation. Nous n'avons fait qu'appliquer l'instruction datée du 14/08/2013 relative aux spécifications et à la présentation de certains composants du lait fournis par les éleveurs à notre unité et qui stipule que le lait ne doit pas être coloré, malpropre ou malodorant, provenir d'une traite opérée moins de sept jours après, provenir d'animaux atteints de maladies contagieuses ou de mammite, contenir notamment des résidus antiseptiques, antibiotiques et pesticides. Il ne doit pas coaguler avec l'ébullition ou provenir d'une traite incomplète, subir un écrémage même partiel", a-t-il précisé. À ce propos, et en réponse à une question de Liberté sur les autres spécifications que ne doit pas contenir le lait, il a expliqué que le lait ne doit pas subir de soustraction ou de substitution de ses composants nutritifs ou de traitement autre que le filtrage ou les procédés thermiques susceptibles de modifier la composition physique ou chimique, sauf lorsque ces traitements sont autorisés. "Depuis moins de deux mois, nous avons réuni certains éleveurs en présence des collecteurs de lait pour les informer que, désormais, l'instruction relative aux spécifications du lait sera appliquée. Aussi, ils étaient prévenus que ceux qui ont des vaches malades doivent les soigner tout en isolant leur lait. Suite à cela, nous avons dépêché nos laborantins pour procéder à des prélèvements d'échantillons de lait afin de cibler les éleveurs qui traitent les vaches. Dès lors, jeudi dernier, les analyses antibiotiques se sont aussitôt avérées positives et nous avons refusé de prendre ces quantités de lait impropre à la consommation", conclut-il.