Résumé : Yacine se décide à demander officiellement la main de Nacéra et lui propose de choisir le jour qui lui conviendrait le mieux afin qu'il puisse rencontrer ses parents. Va-t-il réaliser son projet ? Nacéra fronce les sourcils. -Tu comptes te présenter seul ? Il soupire et affiche un air affligé. -Tu sais bien que mes parents sont décédés. -Certes, mais tu dois avoir quelqu'un dans la famille qui pourra s'occuper de ces formalités, une tante, une cousine... -N'aimerais-tu pas que je ramène une armée avec moi ? C'est moi qui me marie, et je veux faire les choses comme je l'entends. Il secoue la tête et poursuit : -Tante et cousine. Tu ne comprends donc pas que la famille ne te veut jamais du bien ? Nacéra soupire. -Bon. À ta guise. Présente-toi jeudi. Je serai à la maison. Comme je dois partir en mission samedi prochain, je préfère me reposer le vendredi. -En mission, où ça ? -À Nedroma. -À Tlemcen, tu veux dire ? -Oui. J'y suis déjà allée une fois pour une négociation publicitaire. J'y retourne pour un autre marché. Yacine ne tenait plus sur sa chaise. "C'est vraiment mon jour de chance", se dit-il. -Bien. Donc récapitulons. Nous sommes mardi. Dans deux jours, je viendrai demander ta main, et samedi tu partiras en mission à Tlemcen. Au fait, tu pars pour combien de jours ? -Deux ou trois jours, cela dépendra du boulot. -Eh bien, c'est parfait, tout se planifie, tu vois. Je vais profiter de ces journées pour me rendre à Paris. Il sourit et lui tapote la main. -Allez, termine de manger, et ne me dis surtout pas que tu as perdu l'appétit. La jeune fille affiche un air radieux. -Comme je suis heureuse, Yacine. Je ne m'attendais vraiment pas à ce que tu prennes de telles initiatives en un laps de temps aussi court. -C'est ce que tu voulais, n'est-ce pas ? Et puis pourquoi attendre davantage, maintenant que ma villa est sur le point d'être achevée. -À la bonne heure. Néanmoins, le plus important pour moi est que tu te décides enfin à officialiser notre relation. Il ferme les yeux à demi et lance : -Et si cela n'avait pas été le cas ? -Eh bien, j'aurais douté de ta sincérité. Yacine sourit. Un sourire qui pourtant ne plut pas à la jeune fille. Elle reprend sa fourchette et se remet à manger tout en se demandant pourquoi elle ressentait une certaine appréhension vis-à-vis de cet homme assis en face d'elle. Pis encore, un mauvais pressentiment commençait à la tarauder. Yacine allait-il encore se payer sa tête ? Ou bien se faisait-elle des idées ?
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