Les souscripteurs ont honoré leurs engagements, et leurs logements devaient être livrés en décembre 2016 lors d'une cérémonie officielle de remise des clés. Cela fait 8 longues années que les 80 souscripteurs des logements promotionnels aidés (LPA) se battent pour arracher leurs droits. Il s'agit, en fait, d'un projet portant sur la réalisation de 80 logements LPA à Hammam Bou-Hadjar qui date de 2012, et ce, dans un délai de 24 mois selon la formule vente sur plan (VSP) pour un prix initial estimé à 2,8 millions de DA constitué de 2,1 millions DA comme apport personnel et 700 000 DA de l'aide de l'Etat à travers la CNL (Caisse nationale du logement). Le projet devrait être réalisé sous forme de 4 blocs (A, B, C et D) de 20 logements chacun. "Pour les deux premiers, seule la façade a été achevée par le promoteur, et ce, après une série de mouvements de protestations et injonctions des autorités locales", nous apprendra Zouaoui Mokhtar, qui était chargé par ses pairs de parler en leur nom dans toutes les opérations. Celui-ci nous invite à visiter le chantier pour constater de visu dans quel état se trouvent les 4 blocs. Sur place, notre interlocuteur nous apprendra que les travaux intérieurs ont été réalisés et partiellement achevés aux frais des bénéficiaires, pour éviter de débourser les frais de location chez le privé, alors que les souscripteurs ont honoré leurs engagements et que les logements devaient être livrés en décembre 2016 lors d'une cérémonie officielle de remise des clés. En effet, hormis les travaux d'étanchéité, à l'origine des infiltrations d'eau, qui font défaut et qui demandent de grosses sommes d'argent, les souscripteurs des deux blocs ont engagé d'autres frais pour les travaux d'assainissement et le raccordement de leurs logements aux réseaux électrique, de gaz et de l'alimentation en eau potable. Ce qui a amené les intéressés à poursuivre en justice le promoteur, lequel a fait l'objet d'une condamnation par la chambre pénale près la cour de justice de Aïn Témouchent, en plus de l'avoir obligé de dédommager les souscripteurs selon un jugement prononcé le 17 décembre 2019 (dont Liberté détient une copie). Quant aux deux blocs restants (C et D), les travaux sont à l'arrêt, dont une partie en état de carcasse malgré les nombreuses sollicitations des bénéficiaires auprès des autorités de wilaya. En tant qu'interlocuteur direct, le promoteur immobilier est complètement absent. Cependant, pour ceux qui ont pris possession de leurs logements "inachevés", au nombre de 40 (blocs A et B), c'est la remise de leurs actes de propriété, de leurs livrets fonciers qui pose problème. "Nous interpellons encore une fois Mme la wali pour inviter le promoteur à régulariser notre situation et nous délivrer nos actes de propriété, car en plus d'avoir honoré nos engagements, nous avons effectué des travaux supplémentaires qui nous ont valu des dépenses colossales", a déclaré Zouaoui Mokhtar, affirmant que "la wali nous a promis de nous rendre visite. En vain".