Beaucoup d'encre a coulé sur cette affaire qui n'a pas encore livré tous ses secrets. La commission de recours de la FAF, une juridiction indépendante composée du juriste Me Boukharroubi, assisté de deux assesseurs, Rachid Oukali et Mohamed Guernouz, tranchera l'affaire CABBA-ESS mercredi ou jeudi, apprend-on de sources dignes de foi. Ladite commission s'est réunie ce jeudi, où elle avait traité plusieurs affaires, mais celle du match CABBA-ESS n'a pas été traitée en raison de l'arrivée tardive des recours introduits par les clubs du CABBA et de de l'Entente de Sétif. Il y a quinze jours, cette commission avait traité le recours du directeur général sportif de l'Entente de Sétif, Helfaya Fahd. Après avoir épluché les pièces versées par le concerné, elle a donc décidé de revoir à la baisse la sanction : trois mois de suspension dont deux avec sursis et un mois avec effet immédiat au lieu de trois mois de suspension, comme décidé auparavant par la commission de discipline de la LFP, que préside le juriste Kamel Mesbah. Il n'est donc pas à écarter que la commission de recours de la FAF prendra d'autres sanctions sur cette rencontre contraires à celles prises par la CD de la LFP. Beaucoup d'encre a coulé sur cette affaire relative à la rencontre CABBA-ESS, qui n'a pas encore livré tous ses secrets. Le comble dans cette histoire est que même le président du CABBA, Anis Benhammadi, n'est pas satisfait des sanctions de la CD. Il a introduit lui aussi un recours en faisant valoir le fameux artcile 73 du code disciplinaire. Le président du conseil d'administration de la SSPA-ESS, Azzedine Arab, estime dans une déclaration à Liberté qu'il a de l'espoir pour que la commission de recours de la FAF revoie à la baisse les sanctions prises par la commission de discipline de la LFP. "Nous avons introduit un recours auprès de la commission de recours de la FAF. C'est un dossier très solide dans lequel on a introduit de nouveaux éléments qui démontrent que l'Entente de Sétif est innocente dans cette affaire. Je ne vous cacherai pas que les éléments introduits dans notre dossier d'appel sont très crédibles et solides. C'est un dossier solide comme du béton. Nous attendons donc la réunion de ladite commission dont on ignore la date. Toute la ville de Sétif attend avec impatience la décision de cette commission, car les supporters estiment qu'ils ont été lésés et, par conséquent, réclament leur droit. Il n'est pas normal qu'un club visiteur écope de la même sanction que le club recevant, en plus la CD de la LFP s'est embrouillée avec l'article 73 du code disciplinaire qui stipule l'arrêt définitif ou momentané du match, ce qui n'a pas été le cas durant cette rencontre qui est allée jusqu'à la fin sans le moindre arrêt. En plus elle évoque les remarques signalées sur la feuille de match ; là aussi la CD s'est lourdement trompée, car l'arbitre n'avait signalé que notre entraîneur, Nabil El Kouki et le jet de projectiles et fumigènes ; il n'a pas signalé l'arrêt momentané du match. Vous voyez bien que cette affaire a été traitée dans la précipitation, d'où notre confiance de retrouver notre droit par la commission de recours", explique Azzedine Arab, qui révèle, par ailleurs, que les joueurs, en étroite collaboration avec le staff technique du club, ont arrêté un programme d'entraînement pour chaque joueur appelé à s'entraîner seul jusqu'à nouvel ordre. Quant à la participation des joueurs à une action de solidarité avec les malades de la pandémie du Covid-19, notre interlocuteur ajoute qu'"une action sera menée cette semaine par l'ensemble des joueurs et des membres du staff technique" et n'écarte pas la possibilité du club à venir en aide aux malades par une action qu'il compte entreprendre, du fait que Azzedine Arab soit un médecin de formation.