Le club des magistrats a indiqué, ce mercredi, avoir appris avec «regret» la prochaine traduction de son président, Sadedin Merzoug, devant le Conseil supérieur de la magistrature, et lui apporte son «soutien» et sa «solidarité», dans un communiqué rendu public en fin de matinée. Le Club des magistrats précise que «le seul tort» de son président, qui «n'a commis aucun crime », «ni il est impliqué dans une affaire de corruption», est «d'avoir défendu avec bravoure les droits des magistrats» et «appelé à l'indépendance de la justice vis-à-vis de ses ministres successifs». «Les communiqués qu'a rédigé en notre nom le magistrat Sadedin Merzoug, le long des étapes historiques du hirak, nous honorent et expriment nos positions (…) dans une époque où certains ont choisi de se taire et de se soumettre face aux injonctions venant d'en haut », lit-on dans la communiqué. Le Club des magistrats, qui informe également que Sadedin Merzoug fait l'objet déjà d'une «suspension arbitraire qui arrive à échéance», considère que sa prochaine traduction devant le CSM exprime «un recul dans le domaine de l'indépendance de la justice» ainsi que «la nature revancharde et profonde de l'actuel ministre…». Les magistrats dénoncent enfin «les mesures prises à l'encontre de notre collègue» et les agissements «narcissiques et maladifs de celui dont la carrière de magistrat s'est faite dans la soumission et l'application d'instructions, et auquel il n'est connu le moindre le geste pour l'indépendance de la justice, même devenu ministre (…)». Le président du club des magistrats, Sadedin Merzoug, avait indiqué dans la nuit de mardi à mercredi, sur son compte facebook, qu'il sera "traduit le 1er juin 2020, devant le Conseil supérieur de la magistrature". Rédaction Web
