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64% de la population soumis à des restrictions drastiques
Distribution de l'eau potable à Tizi Ouzou
Publié dans Liberté le 31 - 07 - 2021

Concrètement, ce rationnement est parfois aléatoire, comme le montre la distribution dans le chef-lieu de wilaya, qui est classé dans cette catégorie, mais où certains quartiers ne reçoivent parfois de l'eau qu'un jour sur trois et même quatre.
À l'ombre de la crise sanitaire qui ne cesse de faire des ravages et qui, par conséquent, polarise tous les débats et mobilise toutes les énergies, la wilaya de Tizi Ouzou vit, en silence, une autre crise non des moindres et qui, en temps normal, aurait sans doute fait parler d'elle. Il s'agit de la crise de l'eau potable à laquelle toute la population de la région est soumise depuis le début de l'été et surtout en pleine pandémie, dont une des mesures de prévention justement reste l'hygiène et le lavage. Bien qu'aucune communication n'ait été assurée autour des mesures drastiques et des programmes de rationnement mis en place par les pouvoir publics, les chiffres dévoilés dans un document rendu public lors de la dernière session ordinaire de l'APW de Tizi Ouzou donnent un aperçu assez net sur l'ampleur de cette crise, qui touche désormais même les localités les plus nanties en matière de distribution de l'eau jusqu'à un passé récent. Le document en question, dans son chapitre consacré au programme de distribution en vigueur dans la wilaya, révèle que 64% de la population, soit un peu plus de 727 000 habitants, ne reçoivent de l'eau potable qu'un jour sur trois et plus.
Et comme le diable se cache dans le détail, suivant la formule consacrée, c'est dans ce "plus" que se cache la réalité amère que vit la population de la région. En effet, de ces 64% des habitants, très peu sont ceux qui reçoivent de l'eau dans leurs robinets un jour sur trois. À Bouzeguène, la population ne voit couler l'eau qu'un jour sur dix en moyenne. Dans certaines communes du sud de la wilaya, notamment à Draâ El-Mizan, certains villages ne sont alimentés qu'un jour sur vingt et plus. Dans cette partie de la wilaya, des habitants ont été amenés jusqu'à barricader l'entrée de la ville pour crier leur désarroi. Dans certains villages de cette région, le recours à l'achat de citernes d'eau, entre 2 500 et 3 000 DA, est devenu l'unique solution qui s'offre aux habitants. Les exemples de localités confrontées à cette même situation sont, à vrai dire, légion dans cette wilaya.
La frange de la population desservie théoriquement un jour sur deux est estimée, dans le document en question, à 26%, soit à un peu plus de 295 000 habitants. Concrètement, ce rationnement est parfois aléatoire, comme le montre la distribution dans le chef-lieu de wilaya, qui est classé dans cette catégorie, mais où certains quartiers ne reçoivent parfois de l'eau qu'un jour sur trois et même quatre. Concernant la population alimentée au quotidien, elle n'est depuis quelques semaines que de l'ordre de 9%, soit 103 000 habitants, éparpillés sous forme de petites poches à travers 19 communes sur les 67 que compte la wilaya. Selon le même document, seul 1% de la population, soit 6 800 habitants, continue d'être alimenté en h24, même si le directeur de l'hydraulique, qui intervenait il y a quelques mois, lors d'une rencontre consacrée à l'eau au siège de la wilaya, avait annoncé la fin de la distribution en h24.
Depuis le printemps dernier, les autorités ont annoncé un programme de forage et de réhabilitation des sources pour pallier le manque cruel de la ressource hydrique, mais bien que ces solutions soient mises en place à temps, du moins en partie, la crise n'est que quelque peu atténuée, mais pas résolue.
Concernant les raisons de cette crise aiguë, il n'échappe, sans doute, à personne que la faible pluviométrie enregistrée cette année, engendrant une faiblesse dans les quantités d'eau stockées dans les barrages, dont Taksebt qui alimente 30 communes de la wilaya, en est la cause principale, mais l'insuffisance des moyens de stockage et dans la prise en charge des réseaux vétustes, qui sont à l'origine de la fuite d'une partie de l'eau en cours de distribution, fait également partie des causes qui ont compliqué la crise de l'eau potable dans la région.
S'il est vrai que la wilaya de Tizi Ouzou enregistre un taux de 99% de raccordement en AEP avec un réseau de près de 8 000 km et compte 205 stations de pompage, 9 stations de traitement et 1 488 réservoirs totalisant un volume de stockage de près de 500 000 m3, un arsenal qui peut assurer théoriquement une dotation moyenne journalière de 167 litres par habitants, il n'en demeure pas moins que les ouvrages de mobilisation demeurent insuffisants.
Cela est d'autant plus vrai que l'alimentation de la wilaya dépend à près de 80% du barrage de Taksebt, dont le volume d'eau ne dépasse pas aujourd'hui 20% et dont les quantités pompées quotidiennement sont passées de 213 000 à seulement 172 000 m3 aujourd'hui, puis encore des quatre petits barrages de Djebla, de Draâ El-Mizan, d'Aïn Zaouïa et de Tizi Gheniff, auxquels s'ajoutent 75 retenues collinaires, dont la capacité totalise à peine 5 millions m3, ainsi que 138 forages et 1 336 sources qui ne peuvent répondre aux besoins à chaque fois que les eaux souterraines sont mises à rude épreuve par la nature. À ce titre, il y a lieu de rappeler que les principaux ouvrages qui pouvaient prémunir la wilaya de la situation actuelle n'ont toujours pas vu le jour.
C'est le cas du barrage Souk n Tleta, pouvant emmagasiner 98 millions m3, qui n'est encore qu'à 80% de sa réalisation, alors que sa livraison accuse déjà plusieurs années de retard, et aussi du barrage de Sidi Khelifa, dont les travaux ne sont encore qu'à 10%.
Même le projet d'alimentation des communes côtières de la wilaya à partir de la station de dessalement des eaux de mer de Cap-Djinet n'a pas été mené à bon port, alors que la station de dessalement envisagée à Thamda Ouguemoune, dans la commune d'Iflissen, n'est même pas encore inscrite en réalisation. Le projet de transfert des eaux de Tichy-Haf vers la région de Bouzeguène, qui devait être opérationnel fin 2018, n'est encore, quant à lui, qu'à 80% des travaux.
Samir LESLOUS


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