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MERIEM
68e partie
Publié dans Liberté le 05 - 09 - 2021

Résumé : Meriem s'enfonce dans la clairière. Une main s'abat sur son cou et une autre sur sa bouche. Lorsqu'elle reprend connaissance, ses vêtements sont en lambeaux, son corps est meurtri. Le muezzin appelle à la prière de l'aube et la jeune fille perd connaissance.
Houria pleurait et se griffait le visage. Amar allait sûrement la tuer cette fois-ci. Elle prit à témoin Taos et quelques voisines pour tenter de se déculpabiliser.
-Cette écervelée ne m'écoute jamais ! Je lui avais interdit de quitter la maison pour aller acheter ces médicaments. Mais elle n'en avait fait qu'à sa tête. Le médecin à peine sorti qu'elle avait enfilé son manteau et enfouit l'ordonnance dans sa poche. Il commençait à faire nuit, et avec ce froid il ne devait pas y avoir un chat dehors.
-Elle pensait peut-être bien faire, étant donné que Aïssa souffrait de fièvre et de vomissements.
Houria secoue la tête.
-Je pouvais appeler Ali, le berger, ou un des garçons de Taos. Mais elle ne m'en avait pas laissé le temps. Mon Dieu ! Elle n'est pas rentrée de la nuit. Il lui est sûrement arrivé quelque chose. Son père me tuerait à n'en pas douter. Plus morte que vive, Taos lance d'une petite voix à peine audible :
-J'espère qu'elle n'a pas été attaquée par des sangliers. En cette période de l'année, ils sont affamés et se jettent sur tout ce qui bouge.
Horrifiée, Houria s'écrie :
-Ne me dis pas ça, oiseau de mauvais augure. Je n'aimerais même pas imaginer cette horrible chose.
-Pauvre Meriem !, lance Taos en étouffant un sanglot.
-Cesse d'attirer les malheurs sur nous. Où sont donc passés Hakim et Omar ?
-Ils sont descendus au village. Peut-être aura-t-on des nouvelles de cette pauvre fille ?
Houria porte la main à sa gorge.
-Amar me tuera si on ne retrouve pas sa fille saine et sauve.
Une voisine tente de la calmer.
-Pourquoi toutes ces pensées lugubres ? Meriem s'est peut-être juste réfugiée chez quelqu'un. Avec toute la neige qu'il y a en ce moment, on ne voit pas à deux pas devant soi, et en pleine nuit cela est pire.
-J'avais tenté de la raisonner. Je vous jure que j'avais tenté de la raisonner. En vain. Elle est sortie en claquant la porte derrière elle, faisant fi de toutes mes recommandations.
Taos secoue la tête.
-Telle que je la connais, Meriem est une fille très raisonnable.
Houria vire au rouge.
-Tu la connais ? Que connais-tu donc d'elle ? La façade bien sûr. C'est ce qu'elle montre à tout ceux qui l'approchent. Tu la connais bien mal, ma chère. Tu la connais même très mal. C'est une fille gâtée par son père, et têtue à souhait. Mais hormis moi, sa belle mère, personne ne peut la connaître sous son véritable aspect.
Taos soupire.
-Laissons ces considérations pour plus tard. Meriem n'est pas rentrée de la nuit. Personne ne sait où elle se trouve ni ce qui a pu lui arriver, et tu continues à l'accabler sans remords.
Houria allait riposter lorsque Hakim pousse la porte d'entrée. Houria se relève promptement, suivie de Taos.
-Alors Hakim, demande cette dernière. Il y a des nouvelles de Meriem.
La jeune homme hoche gravement sa tête.
-Oui.
Il avait la gorge serrée, et on aurait juré qu'il avait pleuré. Houria le tire brutalement par le bras.
-Où est donc passée cette petite
vaurienne ?
Il s'humecte les lèvres avant de répondre.
-Elle a été agressée.
-Oh mon Dieu !, s'écrie une voisine, alors que Houria se laisse tomber sur une chaise.
Taos s'approche de son fils et demande :
-L'a-t-on retrouvée ?
-Oui. Elle est à la polyclinique. Des fidèles qui se rendaient à la mosquée l'ont découverte au petit matin, inanimée à la lisière de la clairière. Ses vêtements étaient en lambeaux, et elle portait des marques d'agression sur son visage et son corps. On a alors appelé l'imam qui leur a ordonné de la mettre à l'abri dans la mosquée, avant de la conduire à la polyclinique. La voix lui manqua et il ne put continuer. Il regarde sa mère qui remarque aussitôt les larmes qui brillaient dans ses yeux.
-Hakim, raconte-nous ce qui s'est passé. Meriem est-elle morte ou vivante ?
Le jeune homme reprend son souffle avant de répondre :
-Elle est vivante.
Houria se lève et accourt vers lui.
-Elle est vivante ! Elle est vivante ! Mon fils, tu ne sais pas le fardeau que tu viens de m'ôter.

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