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L'appel de l'intersyndicale largement suivi
L'activité des hôpitaux impactée par la protestation
Publié dans Liberté le 04 - 11 - 2021

Professeurs, praticiens, paramédicaux ou encore fonctionnaires d'administration ont débrayé, dès les premières heures de la matinée, n'assurant que le service minimum des urgences.
Paralysie dans les hôpitaux d'Alger. Les fonctionnaires du secteur de la santé ont organisé, hier, une journée de grève largement suivie, ponctuée par des sit-in, en réponse à l'appel au débrayage lancé par l'intersyndicale, à savoir le Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu), le Syndicat national des praticiens de la santé (SNPSP), ainsi que le Syndicat national des paramédicaux (SAP). Paramédicaux, médecins ou encore fonctionnaires de l'administration ont débrayé dès les premières heures de la matinée, n'assurant que le service minimum des urgences.
À l'hôpital de Ben Aknoun, sur les hauteurs de la capitale, hormis les urgences où deux médecins assurent les soins d'urgence aux patients, tous les services ont été paralysés et les consultations interrompues. Fatah Belkadi, coordinateur des paramédicaux, promet que ce mouvement de grève, aujourd'hui, n'est que la première action, avant de passer la vitesse supérieure et de "durcir ce mouvement", au cas où la tutelle s'entêterait dans son "indifférence" vis-à-vis des revendications "légitimes" des fonctionnaires, tous corps confondus, de la santé publique. "Nous avons trop patienté. La situation devient de plus en plus intenable, et en face, les autorités ne semblent pas pour autant prêtes à entendre nos revendications", déplore Fatah Belkadi.
Pour lui, la révision du statut du secteur est primordiale. "Nous demandons un statut particulier. Tout découle de cela. L'urgence maintenant, c'est de revoir ce statut qui n'est pas conforme aux exigences des métiers de la santé publique", explique-t-il encore. Il ajoute que les conditions socioprofessionnelles dans lesquelles le personnel de la santé exerce aujourd'hui sont "tout simplement insoutenables". "Nos salaires ne nous assurent plus une vie décente. Avec, en outre, l'inflation qui a atteint des sommets, il n'est plus possible pour nous de mener une vie décente", s'indigne-t-il. La grogne des hôpitaux n'est pas nouvelle en Algérie. Depuis quelques années, la santé publique a fait parler d'elle à plusieurs reprises. En 2018, un mouvement de grève inédit de plusieurs semaines a été lancé dans les structures de la santé, à travers le territoire national.
Le Dr R. Mokrani a assuré, hier, que rien ou très peu, a été fait par les autorités depuis cette date. "Nous en sommes encore à formuler les mêmes revendications qu'en 2018. Notre situation n'a pas connu d'amélioration et la précarité qui touche le secteur reste toujours la même", peste le médecin, dans son bureau, aux urgences de l'hôpital de Ben Aknoun. Même constat au CHU de Beni Messous où praticiens, médecins et fonctionnaires, tous corps confondus, ont, dès les premières heures de la matinée, répondu massivement à l'appel de la grève de l'intersyndicale.
Au service de pédiatrie, les couloirs sont vides et les bureaux fermés. Ici, comme à Ben Aknoun, le sit-in n'a, toutefois, pas été tenu, en raison des fortes pluies qui se sont abattues sur la capitale. Parmi les revendications mises en avant aujourd'hui, on note "la couverture à 100% de l'assurance totale pour le personnel de la santé, la prime de décès pour les familles des praticiens victimes de la pandémie, le versement de la prime Covid-19 (5e et 6e tranches) ou encore la bonification des cotisations à la retraite et la reconnaissance de la Covid-19 comme maladie professionnelle".
Les protestataires rencontrés sur place réclament, par ailleurs, l'amélioration du pouvoir d'achat qui a "subi une véritable dégringolade", selon une infirmière, qui dit ne plus pouvoir boucler ses fins de mois. Une résidente en chirurgie pédiatrique pointe du doigt les conditions de travail déplorables dans les hôpitaux et le manque de moyens et de matériel qui rendent l'exercice de leur métier extrêmement difficile.
"Il y a quelques jours encore, un patient muni d'un rendez-vous, n'a pas été pris en charge au bloc opératoire car nous n'avions pas d'eau. Cela est-il concevable ?!", déplore le médecin résident, qui appelle la tutelle à se pencher sérieusement sur l'état de santé des infrastructures du secteur.

K. Benamar


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