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"Ne pas tomber dans le piège de la dramatisation"
Dr Mohamed Melhag, chercheur en virologie
Publié dans Liberté le 02 - 12 - 2021

Liberté : Une remontée des chiffres liés aux contaminations par la Covid est constatée ces derniers jours en Algérie. À quoi est-elle due ?
Dr Mohamed Melhag : Plusieurs facteurs sont en faveur de ce rebond significatif. C'est une augmentation significative car nous sommes passés de plus ou moins 70 cas par jour à près de 200 cas. Cela est essentiellement dû à trois facteurs, dont le premier est l'état de relâchement généralisé dans toute l'Algérie. Le deuxième facteur est le taux de vaccination qui est relativement bas par rapport à l'immunité collective qui nécessite 70% de vaccinés ; actuellement, on enregistre 24% selon les données officielles. Quant au troisième facteur, c'est la persistance de ce variant Delta qui est connu pour sa dangerosité et sa vitesse de propagation. Ces trois facteurs accélèrent cette propagation, augmentent les taux d'hospitalisation et de morbidité.
Par ailleurs, s'agissant de l'ouverture des frontières que certains évoquent, je souligne que ce n'est pas un facteur essentiel, mais un facteur favorisant. Les principaux facteurs, selon les études rétrospectives, demeurent le relâchement. Toutes nos études ont laissé apparaître qu'avant chaque vague de Covid-19, il y a eu un relâchement. J'ai personnellement étudié les trois vagues qu'on a connues et à chaque fois qu'on analyse la courbe, son apogée est précédée d'un prolongement. L'ouverture reste, cependant, un facteur de risque car l'introduction peut se faire en fonction de la dynamique de population.
Des cas de Covid-19 (Delta) ont été recensés dans des établissements scolaires de certaines wilayas. Comment voyez-vous cela ?
Le virus se propage là où il y a promiscuité, donc on ne répétera jamais assez qu'il faut respecter les gestes barrières. Le virus passe là où il y a regroupement. Vous pouvez contrôler le respect des mesures barrières, voire du protocole sanitaire adopté à l'intérieur de l'établissement, car il y a les différents responsables : le chef d'établissement, le censeur, le surveillant général et les adjoints d'éducation, ainsi que les professeurs, qui peuvent veiller à son application, mais il est difficile, voire impossible de tout contrôler à l'extérieur. C'est le constat posé. On ne peut pas contrôler les autres lieux publics, d'où la nécessité de veiller à l'application des gestes barrières au niveau des bureaux de poste, des marchés et autres lieux publics fermés, en évitant les regroupements.
Doit-on avoir peur du nouveau variant Omicron ?
Jusqu'à présent, on ne connaît pas bien le nouveau variant Omicron. La communauté scientifique internationale est appelée à répondre à trois questions essentielles qui nous intéressent dans le monde de la virologie. D'abord, sa vitesse de propagation. Il faut prouver qu'il est le responsable de ce rebondissement en Afrique du Sud car l'on parle de statistiques en indiquant que le nombre a augmenté de treize fois. Il faut savoir avec exactitude si cela est dû au relâchement ou au variant Omicron. Secundo, il faut mesurer la dangerosité du virus et, tertio, l'échappement immunitaire. Les vaccins actuels sont-ils efficaces contre le nouveau variant ? Avant de prendre des décisions, il faut répondre aux trois questions et en être sûr ! Il ne faut pas dramatiser. C'est une possibilité et toutes les éventualités sont admises.
Dans le cas où le variant Omicron ferait son apparition en Algérie, cohabitera-t-il ou remplacera-t-il le coronavirus Delta qui circule depuis plusieurs mois ?
Pour le moment, nous n'avons pas encore enregistré de cas d'Omicron. La nature fait que la propagation et la transmission du virus obéissent à des règles scientifiques qu'il faut maîtriser. Il faut s'assurer d'abord avant de se prononcer. Souvenez-vous, en Inde, au début de la propagation du virus Delta, l'on avait cru qu'il était responsable de la flambée des cas positifs, cependant, les études et le séquençage ont montré que ce dernier n'est responsable que de 20% des contaminations, tout en incriminant le relâchement. Mais nous devons rappeler que le Delta est toujours parmi nous, et lorsqu'un nouveau variant s'installe, il commence avec de faibles taux, puis remplace l'ancien. C'est la nature. La cohabitation existe toujours, mais après, il y a une prédominance de l'un sur l'autre.
Il est à noter que le variant Delta peut contaminer un pour huit et l'on ignore si le facteur de transmission (propagation) d'Omicron est égal, supérieur ou inférieur. Mis à part le nombre très important de mutations, on ne sait pas grand-chose sur ce nouveau virus.

Entretien réalisé par : FAOUZI SENOUSSAOUI


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