“Le FLN est un sigle qui a son propriétaire”. C'est en ces termes qu'a réagi, hier, Ahmed Mimouni, député FLN à l'initiative de l'ancien chef de cabinet du ministère de l'Intérieur, Lahcen Sériak, de lancer la création d'un parti politique dans lequel il fait constamment référence au FLN et qu'il projette même de d'appeler FLN républicain. Selon M. Mimouni, rencontré à l'Assemblée nationale, lors d'une séance plénière, consacrée aux questions orales, “le FLN est un parti qui appartient à ses militants”. Mimouni, qui souligne son indifférence par rapport à cette initiative, martèlera : “Je ne pense pas que les militants du parti veuillent faire une copie, un sosie ou un clone au FLN”. Les arguments du député de la formation de l'actuel Chef du gouvernement, Ali Benflis, estime dans ce cadre que “le FLN a une existence légale, qu'il participe à la vie nationale et est partie prenante de la gestion des affaires du pays, à tous les niveaux de la responsabilité”. “Il faut être en dehors du FLN, explique notre interlocuteur, pour avoir cette prétention de vouloir créer un parti”. Mais l'utilisation du sigle du Front de libération nationale (FLN) par une autre formation politique, obéit-elle à une démarche légale ? “La loi autorise la création des partis et cela obéit à des critères et des prescriptions légales. Maintenant si des gens veulent utiliser le sigle du FLN, ils n'en ont pas le droit, car c'est de la contrefaçon, et la contrefaçon est illégale et est réprimée par la loi”, explique-t-il, tout en indiquant que “la loi est là pour réglementer et légiférer dans le domaine politique et partisan”. Il reste à observer que la création annoncée de cette formation politique ne laisse pas encore présumer de son appellation officielle ni de son programme politique précis. N. M.