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“Nous avons trouvé la parade contre les attentats kamikazes”
Le Dgsn Ali Tounsi à liberté
Publié dans Liberté le 15 - 09 - 2007

Dans cet entretien, le DG de la sûreté nationale pense que ses services sont en mesure de faire face aux attentats kamikazes, mais n'exclut pas d'autres actions du genre. Il affirme que les réseaux préventifs au sein de la population ne sont pas encore complètement installés sur tout le territoire national. Ali Tounsi s'est déplacé ce week-end à Biskra pour rendre hommage à Guettef Tahar 35 ans, l'inspecteur de police qui a tenté de neutraliser le kamikaze de Batna et l'a promu à titre posthume, officier de police. Après s'être recueilli à sa mémoire, avoir présenté ses condoléances et donné une aide matérielle à sa famille, il s'est réuni avec les cadres de la sûreté de la wilaya, qu'il a appelés à plus de vigilance, de professionnalisme et de sacrifice.
Liberté : Vous êtes venu ici à Biskra en compagnie du ministre de la Solidarité rendre hommage à Guettaf Tahar policier qui a tenté de neutraliser le kamikaze de Batna. Est-ce une première ?
Ali Tounsi : Non, nous l'avons fait par le passé pour certains de nos éléments. Nous avons eu dans le cadre de la lutte contre le terrorisme de véritables héros que nous pouvons comparer à ceux que j'ai côtoyés durant la guerre de Libération. Ce genre d'épreuves ne doit pas nous affaiblir. Au contraire, cela renforce notre moral. Ce qui s'est passé à Batna et le sacrifice de ce policier doivent servir d'exemple à nos jeunes. L'Etat et la nation n'oublient pas ce genre de héros.
Pouvez-vous nous raconter comment a été déjoué l'attentat contre le président de la République ?
Le kamikaze a été repéré selon des techniques que nos policiers ont apprises. Ce n'est pas difficile de repérer un individu suspect au milieu de la foule. Il faut un peu de psychologie, un peu de savoir-faire. Le tout est comment le neutraliser. Pour les kamikazes, c'est un peu particulier. Ils l'ont donc repéré, disons coincé et il a été rattrapé par Guettaf Tahar qui s'est jeté sur lui, mais dans la confusion générale, il n'a pas pu l'empêcher d'activer le détonateur.
Quelle est la quantité et le genre d'explosifs que le kamikaze avait sur lui ?
C'est l'enquête qui va le déterminer dans quelques jours ou quelques semaines.
Pensez-vous que la police et les services de sécurité de manière générale sont prêts à faire face à des opérations kamikazes ?
Nous avons trouvé la parade, bien sûr. Contrôle strict, etc.
Ce qui s'est passé à Batna prouve que nous sommes capables de tout, mais il faut également s'attendre à tout de leur part.
Aujourd'hui, nous pouvons parler de kamikaze entre guillemets parce qu'il avait une ceinture qu'il avait l'intention de déposer au milieu de la foule. C'est une hypothèse à ne pas écarter.
Certains observateurs pensent que les services de renseignements ne fonctionnent pas bien. Que les repentis et les mosquées ne sont pas assez contrôlés ?
C'est contrôlé. Le travail se fait et se fait bien. Nous sommes satisfaits.
Pourtant, il y a des jeunes qui disparaissent et réapparaissent sans être inquiétés ?
Ils disparaissent peut-être. S'ils réapparaissent c'est pour aller en prison. Ceci dit, les personnes qui disparaissent ne sont pas nécessairement des terroristes. Il y a également des milliers de cas de fugues.
À part ce travail de contrôle, qu'est-ce qui est fait concrètement pour parer aux attentats kamikazes ?
Ce que nous faisons, nous ne pouvons pas le dire. Nous sommes capables maintenant de répondre coup par coup. Les choses marchent bien. C'est un système qui est en train de se mettre en place sur tout le territoire national. C'est un programme qui est tracé jusqu'à 2009. Quand les forces de sécurité seront installées partout, toute violence terroriste ou autre cessera.
Vous attendez-vous à d'autres attentats de ce genre ?
Nous pouvons nous attendre à tout. Ne croyez pas que c'est la dernière fois. Le système de sécurité n'est pas totalement installé. Nous le faisons progressivement. L'avantage est qu'aujourd'hui nous bénéficions de l'adhésion de la population. Ce n'était pas facile à gagner.
Comment jugez-vous la facilité avec laquelle les terroristes se procurent et déplacent des explosifs sans être appréhendés ?
Vous pouvez vous procurer les ingrédients qu'il faut chez l'épicier du coin. Quant au mode de fabrication, il n'y a qu'à aller sur internet.
L'attentat kamikaze, c'est le style d'Al-Qaïda. Pensez-vous que cette organisation veut la tête du président de la République ?
Je ne pense pas que ce soit l'œuvre d'Al-Qaïda. Au contraire, ce sont nos terroristes qui font tout pour s'inféoder à cette organisation pour de l'argent et une couverture. À ma connaissance, cette organisation n'a jamais revendiqué un attentat en Algérie.
Avez-vous une idée sur le nombre de membres du GSPC encore en activité ?
Nous ne pouvons pas faire une estimation exacte. Qu'est-ce qu'un terroriste ? C'est celui qui donne l'information, qui constitue le réseau de soutien, celui qui fabrique une bombe ou l'a dépose. Nous ne pouvons pas avoir un chiffre comme cela.
Mais comment expliquez-vous la facilité avec laquelle le GSPC recrute ?
Il recrute encore, parce que nous n'avons pas encore mis en place nos réseaux préventifs au sein de la population. C'est un travail de longue haleine.
Qu'en est-il du contrôle des mosquées, maintenant qu'il est établi que c'est l'imam de l'Appreval qui a recruté le jeune kamikaze de Dellys ?
Je n'ai pas entendu parler de lui. Mais nos services ont dû prendre en charge son cas. Je peux toutefois affirmer que les mosquées sont sous contrôle. De temps à autre, nous assistons à de faux imams qui veulent prendre la parole et qui sont chassés par la population elle-même. C'était le cas de Ali Benhadj.
Où en est la procédure à son encontre pour ce qui est de sa dernière sortie médiatique ?
Nous avons établi les faits en fonction des articles de loi et nous avons transmis le dossier au procureur. C'est une routine ou presque, quand il fait quelque chose. La justice est en train de cumuler, car si c'est pour lui donner quinze jours, ce n'est pas la peine.
Pour conclure ?
À mon avis, ce sont des actes de désespoir. C'est facile de tuer des innocents. Aujourd'hui leur moral doit être entamé face à la bravoure et l'héroïsme de notre policier.
Propos recueillis par
Nissa Hammadi


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