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26 000 raids en sept mois
Publié dans La Nouvelle République le 26 - 10 - 2011

Une fois Kadhafi éliminé, des sources proches du commandement de l'Otan nous apprennent, sur les colonnes de certains médias occidentaux, que les avions de l'alliance ont mené plus de 26 000 sorties dans le ciel libyen depuis le 31 mars 2011.
Dans le détail, le commandement militaire de l'Otan avait mené 9 618 opérations dites offensives durant cette période. Pour être plus précis et depuis le début du mois d'avril de cette année la Libye subissait 44 bombardements aériens quotidiennement. Et pour situer les cibles à toucher par l'aviation militaire de l'Otan pas moins de 76 autres sorties quotidiennes de reconnaissances aériennes ont été effectuées durant cette même période. Pour les officiers supérieurs de l'alliance nord atlantique « la campagne de Libye» est considérée comme un succès vu que le bilan est quasiment nul en dégâts collatéraux. Dans les cercles de l'Otan on parle même d'un modèle d'intervention militaire pour le futur. Pour certains experts militaires les deux guerres menées par la première puissance militaire au monde, les Etats-Unis, nous ont appris que le principe de «la guerre chirurgicale» n'existait pas. Dans ce genre d'opérations et malgré les précautions que prennent les états major des armées, les pertes parmi les populations civiles ne peuvent être évitées. En Libye l'Otan tente de faire croire à l'opinion publique internationale que les 9 618 bombardements aériens menés par ses appareils sur le sol libyen n'ont pas tué des civils. Pour défendre sa thèse l'alliance nord atlantique ira plus loin en manipulant les médias et en utilisant le CNT (Conseil de transition libyen). 31 mars 2011, début des opérations de l'Otan en Libye. Certaines chaînes de télévision diffusent quotidiennement des images de combattants du CNT, à bord de leurs véhicules pick-up, sur lesquels sont montées des mitrailleuses, circulant loin des villes et tirant dans tous les sens. Après plusieurs jours et quelques semaines, ceux qui suivaient l'actualité libyenne se sont lassés de ces véhicules sortis tout droit d'un mauvais décor du célèbre film Mad Max avec Mel Gibson en vedette. En réalité ces médias voulaient faire croire au monde entier qu'en Libye il y avait des «révolutionnaires» mal armés qui combattaient un dictateur surarmé qui portait le nom de Kadhafi. Pourtant et durant cette période, une véritable guerre était menée en Libye et elle n'était pas filmée par les caméras des journalistes de certaines chaînes d'information en continue. Cette guerre était le fait de la puissance militaire aérienne de l'Otan. Pas moins d'une cinquantaine de raids aériens ciblaient la Libye chaque jour. De temps en temps les services de communications de l'Otan fournissaient, au compte goutte, quelques images des bombardements menés par ses appareils. Dans le style des deux guerres du golfe menées par l'armée américaine, les images de l'Otan nous font voir des blindés des pro- Kadhafi qui explosaient suite à des raids aériens ciblés. Le message était clair, l'Otan intervenait pour détruire les blindés de Kadhafi et soutenir des rebelles qui n'avaient pour armes que ces simples véhicules pics-up sur lesquels était placés de vieilles mitrailleuses et des lance- roquettes de fortune. En réalité Kadhafi n'avait aucune chance de gagner cette guerre face à la puissance de feu de l'Otan. Une fois les forces pro- Kadhafi affaiblies par les puissantes frappes de l'Otan, la prise de Tripoli est soudainement organisée en plein mois de Ramadhan. Chassés de Tripoli, Kadhafi et ses fidèles vont alors se replier sur Syrte et Bani Walid. Là aussi les milices du CNT seront incapables de faire tomber ces deux derniers bastions de Kadhafi. Et encore une fois les bombardiers de l'Otan sont intervenus pendant plusieurs jours pour neutraliser les forces qui défendaient Syrte et Bani Walid. Kadhafi et son fils sont finalement arrêtés par les forces du CNT et exécutés. Des images insoutenables de l'arrestation et de l'exécution de Kadhafi seront diffusées sur toutes les chaînes de télévision du monde. En réaction à cette barbarie l'ONU et les Etats-Unis vont exiger une enquête sur les circonstances de l'exécution de Kadhafi. Imperturbables, les dirigeants du CNT vont fêter à Tripoli, trois jours après l'élimination de Kadhafi, «la libération totale de la Libye» et annoncer que la chariaâ sera la principale source de législation dans la nouvelle Libye. Certains observateurs occidentaux et même arabes vont se questionner sur l'opportunité de l'intervention de l'Otan en Libye si le résultat devait être la naissance d'un nouvel Etat islamique dans la région nord Africaine. Mais pour les analystes avertis une alliance de la dimension de l'Otan ne peut accepter de mener 26 000 opérations aériennes dans le ciel d'un pays sans connaître d'avance le résultat final. Dans ce genre de grande opération rien n'est laissé au hasard. Tout est étudié et calculé d'avance. Si Kadhafi a été éliminé de cette abominable façon c'est pour que l'opinion publique internationale ne demande pas un jour une enquête sur les raids de l'Otan en Libye et ses conséquences sur les populations civiles. Et le numéro deux du CNT, Mustapha Abdeljalil, qui a annoncé juste après l'élimination de Kadhafi que «toute loi contraire à la chariaâ islamique sera gelée juridiquement» voulait juste transmettre un faux message : «la Libye ne sera pas sous la «botte» des occidentaux». Ayant appris les leçons Afghane et Irakienne l'Otan aurait «autorisé» le CNT Libyen à décréter la chariaâ comme source de législation. Permettant ainsi au Conseil de transition libyen et à son chef, Mustapha Abdeljalil, de tirer leur légitimité de la religion et non pas d'un système fonctionnant selon les règles démocratiques. Les 26 000 opérations aériennes menées par l'Otan ont un prix. La France de Sarkozy a payé une facture militaire de 300 millions d'euros en Libye. De son côté la Grande-Bretagne estime le prix de son intervention à 343 millions d'euros. Enfin, les Etats-Unis, la plus grande puissance de l'Otan, avaient déjà évalué, au mois de juin 2011, la facture des bombardements de la Libye à 500 millions d'euros. Les pays membres de l'Otan comptent récupérer leurs pertes militaires en arrachant de juteux contrats de reconstruction de «la nouvelle Libye». Reste à savoir si le CNT, qui a décidé d'appliquer la chariaâ, offrira sur un plateau d'or les importantes réserves pétrolières aux pays membres de l'Otan qui ont mené 26 000 opérations aériennes contre le peuple libyen.

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