La canicule prévue par les services de l'Office national de la météorologie (ONM) en Algérie pour ce week-end annonce un été très chaud. Ce n'est pas fortuitement que les Algériens ont déplacé, depuis quelques jours, le centre de leurs préoccupations et de leurs discussions vers ce changement de temps. Les températures ont commencé à se rapprocher des 30° C alors que le printemps n'est pas encore fini. La tendance se confirme avec le temps chaud et ensoleillé, voire «caniculaire» qui s'installe aujourd'hui dans certaines wilayas côtières et de l'intérieur du pays. Les hausses de températures qui seront enregistrées sur les régions centre-ouest, centre et est du pays sont dues à une remontée d'air chaud venant du Sahara, expliquent les prévisionnistes de l'ONM. Ainsi, il fera aujourd'hui entre 29° et 35° près des côtes. Le pic sera atteint à Skikda et Tarf où le thermomètre affichera 39°. A l'intérieur du pays et sur les Hauts-Plateaux, il fera plus chaud avec des températures variant entre 34° et 38° et un pic de 42° dans les wilayas de Relizane, Chlef, Ain Defla, Mila, Constantine, Guelma et Souk Ahras. Au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, les responsables en charge de la prévention ont pris au sérieux la situation qui sera créée par les fortes chaleurs prévues sur toutes les régions du pays. Ils recommandent à la population de prendre ses précautions. On se souvient de l'été 2003 en Europe, marqué par des températures anormalement élevées et qui avaient fait, pendant les premières semaines d'août, environ 70 000 morts dont 15 000 en France seulement. C'était un des étés les plus chauds de l'histoire du continent européen. D'autres pays avaient été affectés par cette canicule comme l'Italie, l'Espagne, le Portugal et l'Allemagne. Le mercure avait atteint régulièrement la barre des 30 degrés et dépassait même par moment les 40 degrés, pendant près de deux semaines, une durée tout aussi exceptionnelle. C'est ce qui a mis à rude épreuve le système de santé français visiblement pris de court à l'époque. Les femmes et les personnes âgées ont été particulièrement vulnérables. Elles ont constitué la plus grande part des victimes. Plusieurs d'entre elles sont mortes dans l'isolement. Bien que la situation ne soit pas la même chez nous, le ministère de la Santé préfère prendre les devants. Les responsables en charge de la prévention insistent sur la protection des enfants en bas âge, des personnes âgées et des malades chroniques. Ils conseillent de fermer les volets et les rideaux des façades des logements exposées au soleil, maintenir les fenêtres fermées tant que la température extérieure est supérieure à la température intérieure et d'éviter de sortir aux heures les plus chaudes. Rester chez soi, c'est, en général, faire fonctionner le climatiseur. Ces équipements vont être mis à contribution de façon irrationnelle comme d'habitude, ce qui entraînera les délestages inévitables quand le rapport entre l'offre et la demande d'électricité est en déséquilibre.