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Le rôle de l'Etat dans l'environnement économique
Publié dans La Nouvelle République le 19 - 02 - 2013

Après une période extrêmement importante et marquante de l'histoire de l'indépendance de notre pays, l'Algérie est aujourd'hui, face à ses réalités économiques et politiques dont le besoin se fait de plus en plus pesant au regard des mutations mondiales et régionales. Tous les pays ayant atteint aujourd'hui, un haut niveau de développement économique et social ont reconnu la nécessité et l'intérêt grandissant d'une économie de marché, alors que notre pays demeure davantage dépendant d'une économie de rente.
Et par voie de conséquence, réduire les lourdes subventions de l'Etat pour pouvoir réduire la facture d'importation, et enfin, de se mettre à un niveau mondial, si l'on veut que le progrès dans l'économie de nos entreprises aille au même pas. C'est l'heure d'autre part, de faire un premier bilan de nos réformes économiques à 50 ans, et mérite qu'on s'y arrête pour étudier l'état des lieux qu'exige l'étape actuelle pour mettre en évidence à la fois les aspects positifs et les aspects négatifs, selon la démarche universitaire : thèse-antithèse-synthèse aussi bien dans les volets économique et humain que politique sur l'avenir de l'économie algérienne qui vise effectivement à aborder un sujet clé de société face au défi de l'après-pétrole tant que nous sommes dépendant. «Les Algériens et le prix du baril de pétrole» risquent d'influer encore sur les mentalités, c'est-à-dire nous misons toujours sur le prix du pétrole qui nous garantissait le fonctionnement du pays et l'on s'achemine ainsi à oublier que notre développement économique et notre progrès social résident dans les valeurs du travail, la production et du savoir. C'est là qu'on juge l'arbre à ses fruits pour bien attaquer l'avenir. Sinon, on parlera alors d'une deuxième chance pour notre pays et de donner une base plus solide à nos réformes qui sont restées jusqu'ici comme un remède, mais pas de miracle. Faute d'une législation économique et financière en harmonie avec l'entreprise et l'investisseur. Tous les Algériens se rappellent de cette chute énorme des prix du pétrole qui a mené notre pays vers une grande crise socio-économique des années 1986/1990, provoquant la liquidation de près d'un millier d'entreprises, l'explosion du chômage de près de 30%, l'inflation de près de 25% et enfin l'explosion sociale concernant la tragédie nationale du 5 octobre 1988... Cela appelle également qu'il faut prévoir ce que va devenir notre économie à la lumière de l'événement de l'attaque terroriste contre le site gazier d'In Amenas, voire encore de l'évolution démographique qui aggravera la situation si l'on sait que 75% de nos besoins sont importés où nos réserves de changes peuvent devenir préoccupantes pour notre balance de paiement en cas de baisse des cours du pétrole dans la mesure où l'équilibre du budget de la nation est tributaire du prix du baril de pétrole aboutissant aujourd'hui, un seuil de 110 dollars en dépit du déficit budgétaire ainsi généré pour la troisième année consécutive et de la faiblesse de la structure de nos exportations hors hydrocarbures. En effet, l'Etat poursuit depuis deux décennies, une véritable bataille dans la réalisation des infrastructures et d'équipements collectifs, certes salutaires et répondant à une nécessité incontournable. Mais sachant que l'importance économique d'un pays se crée et se développe au risque de se répéter dans l'entreprise un secteur-clé pour l'économie nationale dont notamment, il y a un écart cruel entre l'offre et la demande, plus cruel encore la fiscalité ordinaire et l'exportation hors hydrocarbures, qui posent de sérieux problèmes et suscitent des inquiétudes en matière de consolidation et de perspectives budgétaires. Cela va sans dire que, l'économie algérienne fonctionne par la demande et non par les incitations à l'augmentation de l'offre qui reste plus faible de manière permanente dans la mesure où on exporte 2 milliards de dollars hors hydrocarbures contre 50 milliards de dollars en importation, soit près de 60% des recettes totales d'exportations et 75% environ de nos besoins. Prendre conscience de l'enjeu de l'entreprise, c'est prendre conscience de l'importance de l'économie de croissance et de développement économique et social d'un pays. Pour cela, nous avons suffisamment de richesses et d'espaces pour créer autant d'entreprises pour améliorer la situation et par conséquent, donner une nouvelle vie économique et sociale aux algériens. Comme en témoigne ces indicateurs, l'argent de la rente pétrolière continuera-t-il, sinon, à nous hanter ? Telle est la question qu'il faudrait enfin se poser aujourd'hui. Par contre, nous sommes très heureux de la conjoncture favorable du prix de pétrole, car notre pays en dépend presque totalement, ça nous fait gagner une masse d'argent en devise forte supplémentaire, mais l'argent n'a de valeur que si l'on sait s'en servir pour en tirer profit dans la croissance et le développement économique durable. Les réformes économiques complémentaires ou des mesures correctives que nous préconisons, visent principalement à injecter un sang nouveau dans les entreprises, véritables enjeux de la croissance, de l'amélioration du pouvoir d'achat et de l'emploi. Il va sans dire, définir et intégrer de nouvelles politiques de gouvernance face aux nouvelles évolutions du monde de l'économie pour s'attaquer aux contraintes structurelles. En premier lieu : le fonctionnement de l'administration, fondement de l'efficacité de l'Etat, la qualité de la réglementation, la lutte contre la corruption, la gestion des fonds publics, l'organisation régionale, la gestion des services publics, la gestion des villes, l'assainissement de l'environnement, le rôle et place de la société civile et des élites. En second lieu : la réforme de l'économie d'entreprise conforme au droit privé, fondement de l'efficacité économique, demeure la préoccupation majeure des investisseurs. Cela suppose, simplification davantage des conditions d'installation, de liberté, création d'entreprises, respect du droit commercial, protection des droits de propriété industrielle et intellectuelle, règles et lois sur la concurrence et la transparence, la qualité du système fiscal, la qualité du système bancaire, et enfin laisser émerger les libertés d'initiatives et les idées novatrices, compte tenu de l'importance de l'implication des élus, des organisations professionnelles et de la société en général. C'est en somme donner à travers ces réformes, une bonne base de développement de l'entreprise pour la mobilisation économique par rapport à l'économie de rente, et contribuer certainement à faire évoluer la gouvernance économique du pays et par conséquent, permettre à notre économie d'atteindre les performances en conformité avec les potentialités et les atouts dont disposent le pays. Dans cette optique, l'Algérie a besoin d'une économie locale avec plus d'Etat de droit et de justice sociale évinçant les gestions autoritaires et bureaucratiques entravantes par une juste répartition du Produit intérieur brut, revenus (PIB) notamment de la valorisation des ressources locales qui doivent profiter à l'économie future de l'Algérie, il y a nécessité pour notre pays d'aller vers la gouvernance et les mécanismes de la régionalisation comme étant une alternative pour rééquilibrer la politique socio-économique pour une meilleure efficacité des politiques publiques au niveau territorial. En effet, dans cette nouvelle étape décisive, nos assemblées élues et de l'administration locale deviennent compétitives, efficaces et qu'elles déploient à cet effet, des indicateurs économiques, financiers, sociaux et culturels. C'est dans ce domaine stratégique, qu'elles sont appelées aujourd'hui, à établir la connexion entre le développement local, l'entreprise économique, l'investisseur et enfin, développer des rapports bien établis avec les citoyens, la société civile, l'élite, en leur qualité de sujets des grandes valeurs du progrès lesquels ont peu évolué jusque-là, car il se trouve sur le terrain l'inexistence de normes de gouvernance de la société où l'Algérien a perdu toute notion de travail et de rationalité. C'est aussi et surtout ces tensions sociales que connaît aujourd'hui notre pays, de façon accélérées avec une forte urbanisation et une forte domination des jeunes est en fait beaucoup plus rapide et problématique au plan social. Par ailleurs, le manque à gagner est important en matière de création de richesses, de revenus fiscaux, de valorisation des ressources et de revenus. En somme, une politique de l'offre qui consacre le développement économique local. En résumé : Cela doit constituer un aspect majeur d'un nouveau projet de politique budgétaire du pays auquel doit reposer les choix et les formes de la future économie et en finir avec la rente et l'esprit beylical persistant encore dans les rouages de l'organisation et la gestion de nos institutions et nos entreprises. D'où l'activité économique s'est sensiblement dégradée par rapport aux potentialités de production dont le pays dispose à travers les zones industrielles et ce, malgré le soutien financier en concours définitif et d'énormes plans de relances économiques dont l'Etat investissait près de 45%du PIB pour une croissance de 3 à 5%. (Suite et fin)

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