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Le Maghreb face à la problématique de la sécurité au Sahel et en Méditerranée
Publié dans La Nouvelle République le 17 - 05 - 2013

Le gouvernement de Mariano Rajoy a autorisé récemment les Etats-Unis à déployer sur le territoire espagnol une force d'intervention rapide relevant du corps des Marines de l'US Navy, ainsi que huit avions militaires américains, à la base de Moron de la Frontera située dans la province de Séville, en Andalousie. Cette force est composée d'un demi-millier d'éléments des forces spéciales et ce, en vue d'éventuels remous sociaux en Afrique dont l'Afrique du Nord.
Selon nos informations et ayant contacté des spécialistes en stratégie militaire à travers nos réseaux, contrairement à certains partis algériens en mal de publicité et très peu représentatifs des aspirations de la population algérienne, qui ne croient pas à leurs discours hystériques et racistes, il n'y aura jamais d'intervention militaire des Etats-Unis d'Amérique en Algérie. C'est une pratique normale comme toute grande puissance, à l'instar des Russes ou des Chinois dont les forces armées se déploient souvent en fonction d'événements majeurs. Le ministère des Affaires étrangères algérien ainsi que le département d'Etat US et le gouvernement espagnol ont tenu à démentir fermement que ce déploiement vise l'Algérie d'une manière spécifique. Les Etats-Unis d'Amérique, l'Europe ainsi que les Russes et les Chinois, lors des derniers événements d'attentats terroristes à In Amenas, comme j'ai eu à le souligner lors d'une interview à un grand quotidien japonais, ont fortement souligné la professionnalité des forces de sécurité algériennes et l'Algérie constitue dans l'échiquier de la région un élément-clef de la lutte antiterroriste du fait qu'elle est une puissance militaire régionale et de l'expérience acquise depuis des décennies dans ce domaine. Les enjeux au Sahel et l'attentat terroriste à In Amennas en Algérie, surtout dans une zone sensible, entre dans le cadre de la nouvelle stratégie mondiale à laquelle l'Algérie ne saurait échapper et, d'une manière générale, toute l'Afrique du Nord. Ces enjeux sont intimement liés à la crise mondiale actuelle qui devrait conduire à de profondes reconfigurations socioéconomiques, technologiques mais également sécuritaires, objet de la présente contribution que j'ai eu à développer longuement dans une contribution largement diffusée au niveau mondial, parue à l'Institut français des relations internationales (IFRI- Paris France novembre 2011). Privilégiant en premier lieu ses intérêts stratégiques, partie prenante du dialogue méditerranéen (DM), le Maghreb se doit d'agir en fonction d'un certain nombre de principes et à partir d'une volonté avérée de contribuer à la promotion de la sécurité et de la stabilité dans la région, que ce soit dans le cadre d'une coopération avec l'Otan, en fait avec les USA, ou avec les structures de défense que l'Union européenne entend mettre en place, également avec la Russie et la Chine pour ne citer que les principaux acteurs mondiaux. Les derniers événements au Sahel, faute d'une coordination, montrent son incapacité à agir sur des événements majeurs. La fin de la guerre froide marquée par l'effondrement du bloc soviétique et les attentats survenus aux Etats-Unis le 11 septembre 2001 représente un tournant capital dans l'histoire contemporaine. Le premier événement marque la fin d'un monde né un demi siècle plus tôt et la dislocation d'une architecture internationale qui s'est traduite des décennies durant par les divisions, les déchirements et les guerres que nous savons. Aujourd'hui, les menaces sur la sécurité ont pour noms terrorisme, prolifération des armes de destruction massive, crises régionales et délitement de certains Etats. Or, les défis collectifs, anciens ou nouveaux, sont une autre source de mena-ce : ils concernent les ressources hydriques, la pauvreté, les épidémies, l'environnement. Ils sont d'ordre local, régional et global. Entre la lointaine et très présente Amérique et la proche et bien lointaine Europe, entre une stratégie globale et hégémonique, qui possède tous les moyens de sa mise en œuvre et de sa projection, et une stratégie à vocation globale qui se construit laborieusement et qui peine à s'autonomiser et à se projeter dans son environnement géopolitique immédiat, quelle attitude adopter et quels choix faire pour le Maghreb ? Interpellé et sollicité, le Maghreb s'interroge légitimement sur le rôle, la place ou l'intérêt que telle option ou tel cadre lui réserve ou lui offre, qu'il s'agisse du dialogue méditerranéen de l'Otan ou du partenariat euro-méditerranéen, dans sa dimension tant économique que sécuritaire. L'adaptation étant la clef de la survie et le pragmatisme un outil éminemment moderne de gestion des relations avec autrui, le Maghreb devant faire que celui que commandent la raison et ses intérêts. C'est dans ce cadre que doit être placée la stratégie du Maghreb dans le dialogue méditerranéen de l'OTAN. Le cadre défini au sommet de l'Otan de promouvoir le dialogue méditerranéen de l'Otan au rang de «véritable partenariat», (le même sommet d'Istanbul faisant une offre de coopération à la région du Moyen-Orient élargi qui est adressée aux pays qui le souhaitent, ceux qui sont membres du Conseil de coopération du Golfe étant cités explicitement) ambitionne de contribuer à la sécurité et à la stabilité de la région méditerranéenne par le truchement d'un certain nombre d'actions au nombre de cinq qui se veulent complémentaires avec d'autres actions internationales : a.- le renforcement de la dimension politique du dialogue méditerranéen avec l'Otan ; b.- l'appui au processus de réformes de la défense ; c.- la coopération dans le domaine de la sécurité des frontières ; d.- la réalisation de l'interopérabilité ; e- la contribution à la lutte contre le terrorisme. L'objectif poursuivi par l'initiative d'Istanbul est de renforcer la sécurité et la stabilité par le biais d'un nouvel engagement transatlantique en fournissant un avis adapté sur la réforme de la défense, l'établissement des budgets de défense, la planification de la défense, les relations civilo-militaires et l'encouragement de la coopération entre militaires afin de contribuer à l'interopérabilité ; lutter contre le terrorisme par le partage de l'information, la coopération maritime, lutter contre la prolifération des armes de destruction massive et contre les trafics. Face à ces propositions, quelle est l'attitude des pays du Maghreb devant consolider l'intégration maghrébine pour devenir une entité économique fiable au moment de la consolidation des grands ensembles ? Les menaces qui pèsent sur les peuples et leurs Etats et les défis collectifs qui leur sont lancés doivent amener les pays du Maghreb à se doter d'une politique extérieure globale des enjeux, des problèmes et des crises que connaît le monde et à déployer ses capacités, ses moyens et son savoir-faire dans une logique de juste et fécond équilibre. Le dialogue et la concertation entre les peuples et entre les acteurs sont la clef et en même temps la meilleure des garanties pour instaurer la paix et la stabilité de manière juste et durable. C'est sur cette base, me semble-t-il, que les pays du Maghreb doivent s'engager dans le dialogue méditerranéen de l'Otan et dans d'autres initiatives régionales ou sous-régionales, notamment européennes. Car, face à l'Otan, existe une volonté politique de l'Union européenne d'avoir une stratégie de défense et de sécurité qui concerne le Maghreb. Sur le plan militaire et géostratégique c'est à travers les activités du groupe dit des «5+5» que peut être appréciée aujourd'hui la réalité d'une telle évolution. C'est que la lecture que font les Européens des menaces et défis auxquels le monde et notre région sont confrontés repose essentiellement sur la nécessité de développer ensemble une stratégie de riposte collective et efficace concernant notamment le terrorisme international, le trafic des êtres humains et la criminalité organisée à travers la drogue et le blanchiment d'argent. (A suivre)

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