«Où est la tomate d'Adrar, les oranges de Chlef, les pommes de terre de la plaine de Chlef ?» s'interroge-t-il devant les présents. Le président du Front El-Moustakbel a promis même de former l'ensemble des fellahs et de leur donner une considération afin qu'ils rendent les terres d'Algérie un paradis sur terre. «Nous voulons des produits Bio ; les produits conservés et importés de l'étranger ne nous ont causé que des maladies malignes à l'image du cancer dont le taux le plus élevé a été enregistré dans cette wilaya et ce, à cause de l'amiante des chalets et les produits conservés», s'explique sur la question du cancer les maladies chroniques. Moussa Touati dans une salle à moitié remplie tient son meeting Moussa Touati a sillonné samedi, hier, la région de l'Ouarsenis avant de faire escale à Chlef, le temps d'un meeting électoral devant ses sympathisants et les militants du FNA, au cinéma Djamel au centre-ville de Chlef. Profitant de la présence dans la salle d'une centaine de jeunes, le postulant à la magistrature suprême a abordé l'un des sujets phares qu'est «l'instauration d'une alternance au pouvoir afin de consolider la démocratie en Algérie». «J'appelle à l'instauration de l'alternance au plus haut sommet du pouvoir et à la limitation des mandats présidentiels à deux de manière à garantir une égalité des chances ainsi que la consécration et la consolidation de la démocratie». Dans une salle à moitié remplie de sympathisants et de militants, le président du Front national algérien (FNA) Moussa Touati, candidat à l'élection présidentielle du 17 avril prochain, a considéré l'amendement partiel de la Constitution en 2008 par les députés des deux chambres comme étant «un coup dur pour la démocratie». Selon l'orateur, la non-limitation des mandats présidentiels ne sera jamais consacrée en Algérie, un pays « de chouhada n'a jamais été et ne sera jamais un royaume» ajoutera-t-il. Dans le même sillage, Moussa Touati n'a pas caché ses «réserves» quant aux réformes politiques auxquelles a appelé Abelaziz Bouteflika en 2011. Là, le candidat à la présidentielle était bien clair en citant principalement la loi du «quota de la femme» obligeant la présence de 30% de femmes au sein des assemblées élues. «Le pouvoir en place fait dans la ségrégation dans la mesure où il ne devrait pas y avoir de différence entre l'homme et la femme», dira-t-il. Dans son metting, M. Touati a évoqué que dans son programme, il n'y aurait pas de place à aucune de ces «formes de ségrégation». Notre programme fait primer «la justice sociale». «Chers frères et sœurs, nous optons pour l'égalité des chances dans un Etat de droit», clame-t-il. Pour le candidat du FNA, le pouvoir actuel a fait preuve des échecs successifs et pourtant, il ne fait que chercher une légitimité publique pour y continuer. Ce comportement, dira-t-il, ne fait qu'accentuer la crise de confiance entre le peuple et le pouvoir d'où la bureaucratie. A la fin de son discours, le leader du FNA et candidat à la présidentielle a appelé les Algériens en général et les Chélifiens en particulier à aller voter massivement « contre ceux qui ont accaparé le pouvoir depuis 1962 et qui veulent faire de la République une véritable monarchie où le peuple est marginalisé». Abdelaziz Belaïd : «La professionnalisation de l'armée se fera progressivement» À deux jours de la clôture de la campagne électorale, le jeune médecin et candidat à la présidentielle du 17 avril prochain, le Dr. Abdelaziz Belaïd s'est rendu dans la wilaya de Chlef, hier samedi, où il a tenu un meeting devant ses sympathisants et militants. Il était à peine 11h30 quand le plus jeune candidat à la présidentielle a été reçu dans la salle de conférence du centre culturel islamique de CCI Chlef, sous les applaudissements et les «you-you» de près de 800 600 militants et sympathisants. Il pénètre dans la salle qui devient exigüe, précédé par Ahmed Lekhal, directeur de campagne à Chlef, ainsi que de Abdelbaki, élu local et figure de proue du Front El-Moustakbel. M. Ahmed Bensebbane (ex-directeur de la station régionale de l'ENTV à Ouargla et militant du parti) adresse une petite harangue à l'assistance. Une courte vidéo retraçant le parcours professionnel et politique du candidat a été présentée devant les présents avant qu'Ahmed Bensebbane ne cède la parole au candidat qui fera l'apologie de la ville et ses habitants. «Je ne suis pas là pour avoir un grand nombre de voix électorales mais plutôt pour gagner vos esprits et vos cœurs. Ainsi nous ne voulons pas de pouvoir par tous les moyens mais plutôt inculquer une éducation et une culture politique pour gérer notre cher pays», flatte-t-il son assistance. Le président du Front El-Moustakbel, candidat à la présidentielle du 17 avril, lors de rassemblement populaire organisé à Chlef, a débuté son discours : «Notre programme n'est pas un Coran, il peut toutefois être enrichi grâce à vos propositions et à votre collaboration. Le peuple qui a pu expulser la France après 132 ans de colonisation est capable de faire le changement le 17 avril prochain ». De plus, l'orateur a fait part de son programme de campagne qui, selon lui, s'axe principalement sur le domaine agricultural. «Notre programme est axé principalement sur l'agriculture car sans l'exploitation de nos terres fertiles et notre main d'œuvre qualifiée, nous ne pourrons pas nous débarrasser de l'importation des produits de première nécessité». L'Algérie dispose des meilleures terres agricoles et est capable, dira-t-il, non seulement d'assurer une autosuffisance en matière de nourriture mais aussi d'exporter notre récolte vers tous les pays du monde. Abdelaziz a précisé que les crédits agricoles n'ont été attribués dans la majorité des cas qu'aux personnes n'ayant aucune relation avec la terre. «Ce sont les businessmen et les opportunistes qui ont bénéficié de ces crédits sans pour autant les investir dans le domaine agricole», affirme-t-il. «Où est la tomate d'Adrar, les oranges de Chlef, les pommes de terre de la plaine de Chlef ?», s'interroge-t-il devant les présents. Le président du Front El-Moustakbel a promis même de former l'ensemble des fellahs et de leur donner une considération afin qu'ils rendent les terres d'Algérie un paradis sur terre. « Nous voulons des produits Bio ; les produits conservés et importés de l'étranger ne nous ont causé que des maladies malignes à l'image du cancer dont le taux le plus élevé a été enregistré dans cette wilaya et ce, à cause de l'amiante des chalets et les produits conservés», s'explique sur la question du cancer les maladies chroniques. À cet effet, Belaïd a promis de réaliser un grand centre anti-cancer qui sera doté de tous les équipements sophistiqués et encadré par les médecins algériens compétents. Cette maladie, incurable mais qui guérit lorsque le patient est pris en charge à temps, selon le médecin, provient essentiellement de «l'amiante qui se trouve dans les maisons et les chalets qui abritent plusieurs familles après le séisme du 10 octobre 1980». Dans le domaine militaire, l'orateur a commencé par la question du service national en promettant aux jeunes de réduire sa durée de 18 à 12 mois tout en donnant la priorité aux jeunes ayant accompli leur devoir national la priorité dans le recrutement. Ce n'est pas tout mais encore moins, même la durée du service national sera comptabilisée dans le parcours professionnel du jeune Algérien, selon le candidat à la présidentielle. « Même notre armée doit être professionnelle grâce au développement technologique et au savoir-faire de nos jeunes engagés dans les différentes armes que compte notre ANP », enchaînera-t-il. Le candidat a promis également de «moderniser» les moyens d'intervention de l'ANP de façon «qualitative» et «quantitative». Il a expliqué par ailleurs que la professionnalisation de l'armée se fera progressivement en «procédant d'abord par la régularisation de la situation des jeunes vis-à-vis du service national». Evoquant le programme du Front El-Moustakbel, il a affirmé que son parti travaille pour mettre un terme à toutes ces «formes de discrimination» dont souffre la jeunesse algérienne notamment dans le recrutement. «Nous sommes conscients que la jeunesse algérienne est le potentiel de ce pays», ajoute-t-il. A la fin, le leader du Front El Moustakbal prône «l'esprit de citoyenneté, la culture de l'entraide, la tolérance, le dialogue, le rejet de la violence et l'acceptation de l'autre», enchaînera M. Belaïd, qui a appelé les citoyens de Chlef à voter «massivement» le jour du scrutin pour «l'homme du changement».