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Les brumes du passé
Publié dans La Nouvelle République le 23 - 06 - 2014

Un nom riche en signification. Une histoire millénaire, un présent problématique. Située sur les monts du Zaccar, cette ville présente une configuration géographique privilégiée. Erigée sur un plateau, elle offre une vue imprenable sur toute la vallée du Cheliff. Le site avait été retenu pour la construction d'une forteresse dont les murailles gardaient jalousement les issues, seul moyen d'accès des «bab», celle de Bab el Gharbi a disparu. Les Milianais regrettent, ils pensent qu'on aurait pu sauvegarder un pareil monument historique.
L'esplanade Ali la Pointe se trouvant à l'extrême sud de la ville permet d'avoir un double regard sur les vestiges de la muraille e t la plaine de Chélif en remontant vers le centre ville, on se retrouve devant la place Emir Khaled où se dresse une horloge de style colonial. Le hasard a voulu placer là deux témoins de l'histoire. En effet, l'horloge est juste en face de la maison de l'Emir Abdelkader devenu musée. La place Emir Khaled conduit vers l'avenue Emir Abdelkader, rue principale où les Milianais peuvent y passer leur temps de loisir. En réalité, ces derniers se limitent au café et à quelques promenades où les discussions vont bon train, l'endroit le plus houleux est sans doute le siège du club de football qui se distingue par ses résultats mais plutôt le basketball en raison de ses exploits à l'échelle de la wilaya. Hormis ces deux exemples, les activités sportives restent limitées. Les vieux, eux, s'occupent autrement. Certains d'entre eux sont encore très attachés au passé, tel ce vendeur de cigarettes au magasin de style mauresque, véritable joyau à classer patrimoine culturel. Ce qui ne gâche rien, ce sont les anciennes cartes postales de Miliana qu'expose le propriétaire, où on voit sur l'une d'elles, l'avenue de l'Emir Abdelkader avec sa baptisation, antérieure «Allée des platanes», des immenses peupliers qui constituaient la fierté de la ville. Il ne reste plus que des arbres mornes et sans attrait. Les Milianais pensent qu'une erreur écologique a été commise par les responsables en arrachant cette voûte naturelle. D'autres vieux, et moins vieux, occupent les mosquées, la plus fréquentée est celle de Sidi Ahmed Benyoucef, l'originalité réside sans doute dans ses architectures et de l'ensemble dont elle fait partie. En effet, le lieu de prière fait suite à un endroit de pèlerinage, le mausolée du Marabout Sidi Ahmed Benyoucef. La légende raconte que convié à une fête, le saint homme s'est aperçu qu'à la place de la viande, on lui avait servi un chat. Il chasse l'animal par la simple formule «sab», le chat ressuscite et s'en alla après s'être secoué du couscous. Ce qui est étonnant, c'est que les gars de Miliana croient dur comme fer à la légende. En tout cas, l'endroit est très fréquenté, et par des gens de tous âges et toutes catégories socioprofessionnelles confondues. Cet endroit partage son importance architecturale avec la Casbah, mais de cette dernière, il ne reste pas grand chose; des parties ont été complètement détruites, faute d'aménagement et le plan de restauration risque d'arriver trop tard si la rapidité d'exécution des travaux ne se fait pas dans les délais les plus immédiats. Contrairement à cette partie de la ville, la moitié de l'autre partie est de construction récente. A côté d'un jardin riche en végétation, des cités se dressent pour offrir le visage de modernisme dans une ville séculaire. Entre les deux paysages, une avenue principale coupée par des rails, pourtant aucun train ne traverse plus la ville. C'est seulement les vestiges d'une mine de fer depuis longtemps épuisée. On quitte la ville sur des vergers qui accompagnent le visiteur jusqu'à la plaine, ces jardins fruitiers qui faisaient la renommée de Miliana ne sont plus que des parcelles de terre où poussent les herbes folles; quant à la fête des cerises, elle n'est plus qu'une pâle tradition. La terre est délaissée, la main d'oeuvre qualifiée se fait rare et les gens de Miliana désertent une ville qui s'accroche désespérément à un passé qui tarde à revenir. C'est que peut-être l'avenir est dans l'espoir qui vit de certitude. Faut-il encore qu'on veuille le réaliser à partir de ce passé autant aimé. Hadj-Mohamed

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