Il est inconcevable que durant la période estivale, les touristes nationaux qui affluent vers la wilaya de Tipasa pour passer leurs vacances dans des endroits pittoresques, tels que l'antique Césarée (Cherchell), se fassent piéger. En effet, les vacanciers sont confrontés au problème des distributeurs de billets de banque qui malheureusement ne fonctionnent pas. Ces distributeurs appelés guichets automatiques bancaires (GAB) ou distributeurs automatiques de billets (DAB) permettent aux clients d'effectuer une transaction bancaire en libre-service, tout en gagnant en sécurité et célérité considérables et, enfin, de participer au confort des Algériens. Malencontreusement, force est d'enregistrer, comme en témoigne plusieurs clients, aujourd'hui, que «les distributeurs de billets en Algérie sont souvent soit inopérants, soit provisoirement hors service. Telle est la triste réalité pour un pays qui maîtrise la technologie de l'information et de la communication», se désole un fonctionnaire, forcé d'attendre et de faire la queue plusieurs minutes. A l'image de ces faits, l'exemple de Cherchell, où la situation technique de ces distributeurs de billets de banque est exemplaire, du fait qu'ils sont sujets depuis un certain temps à des pannes contrariantes et inexpliquées pour les détenteurs de cartes magnétiques», assure un marchand. Le même phénomène est remarqué au sein de plusieurs bureaux de poste, à l'instar de celui de Moretti où l'employé du guichet, nous répond : «Nous sommes désolés, mais le lecteur de carte n'est pas fonctionnel, pour retirer votre argent utilisez le chèque.» Plus loin, dans un des bureaux de poste de Cherchell, on nous répond rudement «pas d'internet», après une fille d'attente de plusieurs minutes. Nouvellement, nous avons observé devant les distributeurs attenant aux organismes bancaires CNEP, Badr, et Poste de cette ville. Des files d'attente de clients qui espéraient vainement que la machine démarre. C'est en dépit de l'affichage du message de non-fonctionnement que les clients s'interrogent et s'inquiètent avec colère : «Est-ce un problème de maintenance du réseau ou une insuffisance de fonds ?», clame un titulaire de carte magnétique en conseillant aux autres clients de se diriger vers les autres distributeurs. C'est-à-dire de lui délivrer une pérégrination pour toucher son argent. Ainsi, plusieurs clients qui se sont déplacés vers les autres GAB sont revenus bredouilles. En outre, il a été enregistré qu'en cette matinée et pour ces vacances d'été, l'argent liquide fera défaut, car plusieurs GAB sont inopérants. Un client a exprimé haut et fort son mécontentement face à la mauvaise prestation de service de ces machines, pourtant achetées en devises fortes ou montées en Algérie au prix fort. Ces clients déplorent le fait que la plupart du temps, le titulaire de la carte magnétique ne reçoit pas l'argent qu'il réclame, car limité au seuil de 20 000 DA. «Il s'agit pourtant de notre argent, on doit pouvoir en disposer à n'importe quel moment», dira, révolté, un client qui voyait tout rouge. Un habitant de Cherchell résidant sur la cote cherchelloise a indiqué qu'il a essayé de retirer récemment de l'argent dans les quelques distributeurs de billets des différents organismes bancaires situés à Cherchell mais en vain, en affirmant sur un ton ironique : «Ces distributeurs ont droit eux aussi au congé d'été», provoquant l'hilarité générale. Destinée à faire gagner du temps, la carte magnétique CCP ou bancaire devient dans les cas cités plus haut une technologie que le chéquier supplante allégrement pour retirer son argent au niveau du guichet en acceptant de se plier à l'éternelle file d'attente. Ainsi, à travers ces aléas, le quotidien des citoyens se trouve affecté négativement par les traditionnelles pannes récurrentes, au grand désespoir des clients de cette technologie du 21e siècle. Ces mêmes citoyens pensaient à tort échapper aux queues interminables devant les guichets, notamment durant les périodes de paiement des retraites et des fonctionnaires.
