Lutte contre la criminalité et la délinquance, interpellations, flagrant délits, infractions au code de la route, contrôles d'identité, en septembre dernier, les éléments de la police judiciaire relevant de la sûreté de la wilaya de Annaba n'ont pas chômé. Durant la même période, les policiers ont procédé à 177 interpellations pour divers délits et crimes, dont 82 pour détention d'armes prohibées, 40 détention et usage de stupéfiants et 55 autres pour divers délits. C'est ce qu'a indiqué le bilan des activités de cette institution. Le même document fait apparaître que les éléments de la police judiciaire ont effectué 4 142 opérations de contrôle, qui ont abouti à l'arrestation de 57 individus recherchés. «Tous les mis en cause ont été présentés devant les différents parquets de la wilaya suivant les procédures judiciaires en usage. 75 d'entre eux ont fait l'objet d'un placement en détention provisoire», a souligné le commissaire principal Mohamed Yazid Boubakri, chef de la police judiciaire. Il s'était exprimé lors d'une conférence de presse qu'il a animée mercredi dernier. Côté prévention, la police a mené 600 opérations de contrôle de profession règlementée. Elles ont entraîné 16 propositions de fermeture d'établissements commerciaux et l'exécution de 26 arrêtés de fermeture. En termes de sécurité publique, les mêmes services de la police judiciaire ont effectué 937 opérations de maintien de l'ordre et 573 interventions diverses. Sur le volet de la sécurité routière, la police en charge de la circulation en milieu urbain a enregistré, durant la même période, quelque 543 infractions au code de la route et dressé autant de procès-verbaux de contravention à l'origine du retrait immédiat de 543 permis de conduire. Si il reste silencieux sur le nombre de motos et véhicules mis en fourrière pour diverses infractions au code de la route, le même bilan laisse apparaître 67 accidents de la circulation. Ils ont entraîné le décès d'une personne et des blessures à des degrés divers à 50 autres. Il reste néanmoins que l'intervention des services de police aurait pu se prévaloir d'un bilan plus flatteur dans la lutte contre la criminalité, la délinquance et les accidents de la circulation si le dispositif de vidéosurveillance avait été mis en service. Il aurait permis de renforcer la surveillance des lieux publics et la protection des biens et des personnes, dans une ville qui connaît une forte croissance démographique et urbanistique. Il faut préciser que ces caméras fonctionnant de jour comme de nuit renforceront la présence policière dans les lieux publics et veilleront à la quiétude des citoyens. Elles pourraient être aussi d'une grande efficacité dans la lutte contre les accidents de la circulation. «Ce dispositif permet d'observer et d'avoir une idée précise sur la fluidité de la circulation et d'orienter la présence des agents de la circulation dans les principaux axes routiers», soulignent les spécialistes. C'est que ces caméras filment aussi toutes les infractions au code de la route et permettent d'identifier et de verbaliser leurs auteurs. En plus des automobilistes peu soucieux du respect du code de la route, ces caméras perturbent surtout les activités des criminels et autres délinquants. Bien que tous les «points chauds» de la ville en sont équipés, les citoyens sont dans l'attente de leur mise en exploitation. A moins qu'elles n'aillent rejoindre le cimetière des scanners, tableaux lumineux et autres équipements acquis à forts montants de devises pour être livrées à l'abandon. Reliées par Wifi haut débit au Centre de commandement de la sûreté de wilaya où elles devraient être exploitées, ces caméras permettront de démêler l'écheveau des crimes. C'est pourquoi, la police scientifique nantie d'effectifs qualifiés et de moyens de recherche et de lutte sophistiqués serait bien outillée pour être à la pointe du combat contre la criminalité, dans toutes ses formes. Et même s'ils sont assistés par leurs homologues des laboratoires d'Alger et de Constantine pour des investigations de pointe, les policiers en blouse blanche de Annaba sont armés pour traquer scientifiquement les criminels. L'autre moyen sur lequel s'appuie la police judiciaire est la collaboration efficiente des citoyens contre la criminalité. De plus en plus importante, cette participation a permis une réduction des actes criminels et de la délinquance. Il faut dire que le renforcement des moyens de communication avec une présence H24 des policiers chargés de la réception des appels, a stimulé le sens civique de tout un chacun. D'où une plus grande sollicitation de jour comme de nuit des numéros verts 17 et 1548 mis à la disposition des citoyens par la Sûreté nationale.