Deux mosquées sunnites en Irak ont été visées lundi par des attentats à la bombe et le muezzin d'une troisième abattu alors que l'exécution d'un dignitaire chiite par l'Arabie saoudite sunnite fait craindre des violences communautaires. Selon la police et des médecins, trois personnes ont été blessées dans les attaques contre deux mosquées, dans la région de Hilla, dans le centre de l'Irak et un muezzin tué près de sa maison à Iskandariya, également dans le centre. Ces attaques n'ont pas été revendiquées. Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi, un chiite comme la majorité de la population en Irak, a promis sur Twitter que les auteurs de ces attentats seraient traqués, pointant du doigt le groupe jihadiste sunnite Etat islamique (EI). "Nous avons ordonné aux forces irakiennes de traquer les gangs de Daech (un acronyme en arabe de l'EI) et leurs semblables, qui ont visé ces mosquées pour semer la sédition et miner l'unité nationale", a déclaré le chef du gouvernement dans un tweet. Le ministère de l'Intérieur a accusé des "éléments infiltrés" d'avoir perpétré ces attaques "pour raviver les violences entre communautés chiites et sunnites après les récents événements dans la région", une allusion apparente à l'exécution du religieux chiite en Arabie saoudite. Selon la police et des médecins, des hommes portant des uniformes militaires ont détoné des bombes dans les deux mosquées. A Hilla, à 80 kilomètres au sud de Bagdad, une bombe a explosé peu après minuit dans la mosquée Ammar ben Yasser, a indiqué un officier de police.