Dans le cadre d'un programme de coopération avec l'Union européenne, l'Observatoire national de l'environnement et du développement durable a mis en place un système national d'information environnementale (SIE). Lors d'un séminaire de clôture qui s'est tenue, jeudi, à l'Ecole supérieure algérienne des affaires, le responsable de cet observatoire, Mohamed Moali, a déclaré que «ce système d'information environnementale a été instauré à l'issue d'un programme de jumelage de 18 mois entre l'Algérie, la France et l'Autriche», ajoutant que baptisé «appui à l'ONEDD pour l'amélioration de ses capacités opérationnelles et la mise en œuvre du SIE», ce programme de jumelage s'inscrit dans le cadre du plan d'Appui à la mise en œuvre de l'accord d'association entre l'Algérie et l'UE (P3A). Toutefois, le même responsable a expliqué que ce programme, doté d'un budget européen de 850 000 euros et d'une participation algérienne de 12 millions de DA, a permis non seulement de doter cet observatoire d'une banque de données environnementales conformément aux standards de l'UE, mais également de renforcer ses capacités en matière de collecte, de traitement et d'interprétation des données géographiques et environnementales. Encadrés par 15 experts européens (11 Français et 4 Autrichiens), les techniciens et les ingénieurs de l'ONEDD ont bénéficié de plusieurs formations et de partage d'expertises pour leur permettre de maîtriser le fonctionnement du SIE, et de partager les données avec les institutions en lien avec l'environnement afin d'améliorer la prise en charge des problèmes environnementaux, a précisé le même responsable. De son côté, le chef de projet en Algérie, Amina Benzekri, a indiqué que cette base de données permettrait d'élaborer des rapports précis sur l'état de l'environnement en Algérie et de les diffuser sous forme d'informations pour le grand public afin de le sensibiliser davantage sur les questions environnementales. «L'âme de ce système est la donnée, pour pouvoir produire l'information», a-t-elle insisté tout en relevant que tous les organismes et institutions en lien avec l'environnement doivent s'impliquer pour alimenter ce système et lui fournir des informations à jour et exactes. Ceci pour constituer une base servant à l'élaboration de plans et stratégies de protection de l'environnement dans le pays, a-t-elle noté. Pour sa part, l'ambassadeur d'Autriche en Algérie, Franziska Honsowitz, a indiqué que l'apport de son pays dans le secteur de l'environnement ne se limite pas à ce projet mais, d'autres seront réalisés, à l'instar des 30 stations d'assainissement qui sont déjà effectives». La même chose est confirmée par la représentante de la délégation de l'Union européenne en Algérie, Silvia Favrette qui a signalé que des projets d'appui de l'UE dans le secteur de l'environnement sont tracés jusqu'en 2017. Toutefois, elle a fait savoir que la réussite des résultats de ce jumelages est la responsabilité de tous». Dans ce sillage elle a lancé un appel à un soutien de la part des autorités pour une utilisation optimale de système d'informations. Pour rappel, dans le cadre du programme d'appui à la mise en œuvre l'accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne (P3A) l'Union européenne a lancé pas moins de huit projets de jumelages dans différents secteurs d'une valeur dépassant les 30 millions d'euros.