Dans une allocution très significative lors de la rencontre régionale des DSP des wilayas de l'Ouest et du Sud-Ouest, tenue dans la ville de Sidi Bel- Abbès, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, en compagnie de M. Hattab, wali de Sidi Bel- Abbès, a clairement fait comprendre que le citoyen est au centre des préoccupations de son secteur. «Il constitue, désormais, le souci primordial de l'activité sanitaire», a-t-il résumé. Le ministre n'a pas cessé de rappeler sur l'humanisation des conditions d'accueil des malades dans les différentes structures sanitaires et la nécessité d'organiser les services pour concrétiser cet accueil qui demeure le lien d'entente et d'assurance entre le patient et les services de la santé. Dans la foulée, voulant mettre l'accent sur le choix de la ville de Sidi Bel-Abbès à abriter cette rencontre régionale, le ministre, dans une opinion qu'il a qualifié de personnelle, n'a pu contenir ses émotions envers les efforts du wali pour le développement de la ville : Croyez- moi, vous avez de la chance d'avoir comme wali M. Hattab.» La rencontre a permis à M. Boudiaf de se rendre compte de la disponibilité des différentes directions de santé concernées devant ces nouvelles mesures de développement de la qualité de service dans le secteur sanitaire. Les directeurs sont passés à tour de rôle pour présenter leurs bilans d'activité et leur degré de disponibilité à épouser les nouvelles réformes apportées par les nouvelles lois sur la santé applicable en 2017, qui accordent une attention particulière à l'organisation des services de la santé dont l'externalisation des consultations spécialisées et la promotion de l'éthique et de la déontologie, qui, selon lui, doivent s'inscrire dans la spontanéité, dans l'automatisme du personnel médical. Le ministre a insisté sur le fait de s'évaluer par soi-même pour se repérer et aboutir enfin à une meilleure gestion par la correction continuelle de ses propres erreurs. Apparemment, M. Boudiaf s'est inspiré de la règle qui stipule que le monde avance à coups d'erreurs rectifiées, «et quand ça ne va pas», a-t-il conclu, «il faut avoir le courage de le reconnaître et déclarer avec courage que tel établissement n'est plus rentable, qu'il faut le fermer». Il ajoute qu'un suivi rigoureux serait prévu dès le mois de février 2017, et chaque responsable devrait rendre compte de sa gestion. Dans ce contexte, le ministre a déclaré prévoir des visites pour chaque wilaya du territoire national. Dans ses reprises d'intervention lors de chaque intervention des DSP, le ministre paraissait très engagé et bien déterminé à rendre la santé sa véritable place, parce qu'elle a été suffisamment ternie par des comportements et des caractères de certains personnels relevant des différents établissements sanitaires. Le ministre n'a pas omis de saluer les efforts consentis pour la concrétisation de ses instructions qui ont pour priorité d'améliorer l'accueil des malades, favoriser les soins à domicile, veiller à la disponibilité des produits pharmaceutique et opter pour l'informatisation du secteur afin d'aboutir à la concrétisation du grand projet (zéro papier). M. Boudiaf a été aussi satisfait des résultats réalisés dans le cadre du jumelage entre la wilaya de Sidi Bel-Abbès et la wilaya de Saïda. Cela a permis de réaliser des interventions chirurgicales et d'apporter des soins aux habitants, leur évitant des déplacements inutiles. Le ministre a ensuite fait un saut au centre anti-cancer (CAC). Il a tenu à s'enquérir du taux de son avancement. Il faut reconnaître que l'édifice est un vrai chef-d'œuvre de normes internationales qui enregistre quand même un retard dans sa réalisation, vu les anciennes déclarations. Cette fois, le ministre prononce sa mise en service la fin du 1er semestre 2017.