Sonelgaz et Hyundai Engineering examinent l'état d'avancement des projets communs    Athlétisme/Championnats arabes U20: neuf nouvelles médailles pour l'Algérie    APN: les représentants de la communauté nationale saluent la décision du président de la République de faciliter le déplacement des Algériens établis à l'étranger    Saïhi souligne l'engagement des pouvoirs publics à promouvoir les prestations médicales dans le Sud    Président de la République: la préservation de la souveraineté nationale repose sur une armée forte et une économie développée    51 ans après la création du Front Polisario... plusieurs réalisations sur le chemin de la lutte pour la libération    Le Premier ministre reçoit l'ambassadeur de la République d'Italie à Alger    Touggourt: portes ouvertes sur l'Ecole des sous-officiers des transmissions    Ligue 1 Mobilis: MCA-USMA fixé au vendredi 17 mai au stade 5-juillet (LFP)    Para-powerlifting (Coupe du Monde-2024): médaille d'argent pour l'Algérien Hocine Bettir à Pattaya en Thaïlande    Signature d'une convention-cadre entre Sonelgaz et le CSJ    Visite guidée au profit des médias à l'ENPEI "chahid Badji Mokhtar"    Guelma: une délégation de l'APN visite plusieurs structures culturelles et touristiques et sites archéologiques    Soraya Mouloudji inaugure le 9e Festival national de la création féminine à Alger    Attaf reçoit le ministre des Affaires étrangères du Sultanat d'Oman    Colloque sur le rôle de la Radio algérienne au service de la mémoire nationale    Commission algéro-turque: signature d'un procès-verbal de discussions pour le renforcement de la coopération bilatérale    Journée nationale de la Mémoire: la préservation de la mémoire nationale est un devoir sacré    Ouverture du Salon du commerce électronique et de l'économie numérique    La Finale JSK – ESS à Rouiba    Retour du MCA après une longue absence    Eliminatoires de la Coupe du monde des U17 féminines Maroc -Algérie La FAF dit non… si le même maillot est arboré    Au nom du sionisme et de l'Amérique, le monde tu domineras !    La question de l'emploi, intimement liée à la réalisation du développement économique    Réunion du Conseil de sécurité à la demande de l'Algérie    Un mort et 1 blessé dans un accident de la route à Aïn Tédelès    520.000 candidats répartis sur 1.842 centres d'examen    Deux véhicules volés récupérés par les gendarmes    L'évacuation par l'entité sioniste des habitants de Rafah est «inhumaine et inconcevable»    «La protection est garante de la croissance et la prospérité de l'innovation»    Le Conseil des ministres décide des augmentations allant de 10 à 15 %    Des origines à nos jours    Portes ouvertes sur le laboratoire de conservation et de restauration du patrimoine    La fierté d'une nation !    Le droit de massacrer, de Sétif à Gaza    Belkacem Sahli réitère son intention de prendre part aux présidentielles du 7 septembre    A Monsieur le président de la République    La protesta estudiantine occidentale face aux lobbies sionistes.    ALORS, MESSIEURS LES DIRIGEANTS OCCIDENTAUX : NE POUVEZ-VOUS TOUJOURS PAS VOIR LES SIGNES ANNONCIATEURS DUN GENOCIDE A GAZA ?    Megaprojet de ferme d'Adrar : « elmal ou Etfer3ine »    Témoignage. Printemps Amazigh. Avril 80    Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'imagination au pouvoir.    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'histoire de Sâlih, sur lui le salut, le Prophète de Thamûd
Publié dans La Nouvelle République le 07 - 06 - 2017

«Et quant aux Thamûd, Nous les guidâmes ; mais ils ont préféré l'aveuglement. C'est alors qu'ils furent saisis par la foudre du supplice le plus humiliant pour ce qu'ils avaient acquis. Et Nous sauvâmes ceux qui croyaient et craignaient Dieu. » (41, 18-19) « Les Thamûd ont traité de mensonges les avertissements. Ils dirent : "Allons-nous suivre un seul homme (Sâlih) d'entre nous-mêmes ? Nous serions alors dans l'égarement et la folie. Est-ce que le Message a été envoyé à lui à l'exception de nous tous ? C'est plutôt un grand menteur, plein de prétention et d'orgueil. Nous leur enverrons la chamelle, comme épreuve.
Surveille-les donc et sois patient. Et informe-les que l'eau sera en partage entre eux (et la chamelle) ; chacun boira à son tour. Puis ils appelèrent leur camarade qui prit (son épée) et (la) tua. Comment furent donc Mon châtiment et Mes avertissements ! Nous lâchâmes sur eux un seul cri, et voilà qu'ils furent réduits à l'état de paille d'étable. Et vraiment, Nous avons rendu le Coran facile pour la méditation. Y a-t-il quelqu'un pour réfléchir ? » (54,23-32). Nous allons évoquer maintenant l'histoire de ce peuple, voir comment il a contesté le message de Dieu apporté par le Prophète Sâlih ; nous allons voir comment il s'est rebellé et quel a été le châtiment de Dieu, et comment le prophète Sâlih et ceux qui ont cru ont été sauvés. Nous avons vu, plus haut, que les Thamûd étaient d'origine arabe et qu'ils ont succédé aux 'Âd ; ils n'ont cependant pas tiré des enseignements de l'histoire de ces derniers. C'est pourquoi leur Messager leur a dit : « Adorez Dieu. Pour vous, pas d'autre divinité que Lui. Certes, une preuve vous est venue de votre Seigneur ; voici la chamelle de Dieu, un signe pour vous. Laissez-la donc manger sur la terre de Dieu et ne lui faites aucun mal ; sinon un châtiment douloureux vous saisira. Et rappelez-vous quand II vous fît succéder aux 'Âd et vous installa sur la terre. Vous avez édifié des palais dans ses plaines, et taillé en maisons les montagnes. Rappelez-vous donc les bienfaits de Dieu et ne répandez pas la corruption sur la terre "comme des fauteurs de trouble" » (7, 73-74). En d'autres termes : Dieu vous a fait succéder aux 'Âd afin que vous méditiez ce qui leur est arrivé et que vous ne suiviez pas leur exemple, et il vous a donné ces terres où vous bâtissez des palais. « Creusez-vous habilement des maisons dans les montagnes ? » (26, 149), c'est-à-dire qu'il a fait de vous des artisans et des bâtisseurs habiles ; rendez-Lui donc grâce en Lui vouant un culte exclusif sans rien Lui associer et en oeuvrant pour le bien. Si vous ne le faites pas, attendez-vous donc au châtiment douloureux et sévère. C'est pour cela que Sâlih les exhorta en ces termes ; « Vous laissera-t-on en sécurité dans votre présente condition ? Au milieu de jardins, de sources, de cultures et de palmiers aux fruits digestes ? Creusez-vous habilement des maisons dans les montagnes ? Craignez Dieu donc et obéissez-moi. N'obéissez pas à l'ordre des outranciers, qui sèment le désordre sur la terre et n'améliorent rien. » (26, 146-152). Il leur a dit aussi : « Ô mon peuple, adorez Dieu. Vous n'avez point de divinité en dehors de Lui. De la terre II vous a créés, et II vous l'a fait peupler » (11, 61) ; c'est-à-dire que c'est Dieu qui vous a créés et vous a fait sortir de la terre et II vous l'a assujettie en mettant à votre disposition tout ce qu'elle contient comme cultures et fruits. C'est Lui le Créateur et le Nourricier et c'est Lui donc qui mérite d'être adoré à l'exclusion de tout ce qui est en dehors de Lui. « Implorez donc Son pardon, puis repentez-vous à Lui. Mon Seigneur est bien Proche et II répond toujours (aux appels). » (11, 61). Ils lui répondirent : « Ô Sâlih, tu étais auparavant un espoir pour nous » (11, 62) ; c'est-à-dire que nous te considérions avant cela comme quelqu'un d'intelligent et de réfléchi et maintenant tu viens nous appeler à délaisser ce qu'adoraient nos pères et nos ancêtres pour te suivre dans ton adoration d'un Dieu Unique qui n'a pas d'associés ? « Nous interdirais-tu d'adorer ce qu'adoraient nos ancêtres ? Cependant, nous voilà bien dans un doute troublant au sujet de ce à quoi tu nous invites. » (11,62) Il leur répliqua : « Ô mon peuple ! Qu'en pensez-vous ? Si je m'appuie sur une preuve évidente émanant de mon Seigneur et s'il m'a accordé, de sa part, une miséricorde, qui donc me protégera contre Dieu si je Lui désobéis ? Vous ne ferez qu'accroître ma perte » (11, 63). Sâlih fait ici preuve de bienveillance et de douceur en les invitant au bien. En effet, il leur a dit : "Qu'en dites-vous si vraiment ce que je vous dis et ce à quoi je vous appelle est la vérité venant de Dieu ? Quelle sera votre excuse auprès de Dieu et qui vous sauvera de Son châtiment alors que vous me demandez d'abandonner mon apostolat ? Certes, je ne puis délaisser ma mission car c'est un devoir et une obligation. Si je m'en détournais, personne ne saurait me protéger du courroux de Dieu. C'est pourquoi je continuerai à vous appeler à Dieu et à vous prêcher la bonne parole jusqu'à ce que Dieu tranche entre nous. Ils lui dirent aussi : « Tu n'es qu'un possédé J » (26, 153) ; « Tu n'es qu'un homme comme nous » (26, 154). Ils le défièrent ensuite en ces termes : « Apporte donc un prodige, si tu es du nombre des véridiques » (26, 154). Ils lui demandèrent donc un miracle confirmant la véracité de sa mission. Il leur répondit ; « Voici une chamelle : à elle de boire un jour convenu, et à vous de boire un jour. Et ne lui infligez aucun mal, sinon le châtiment d'un jour terrible vous saisira. » (26, 155-156) ; « Certes une preuve vous est venue de votre Seigneur : voici la chamelle de Dieu, un signe pour vous. Laissez-la donc manger sur la terre de Dieu et ne lui faites aucun mal ; sinon un châtiment douloureux vous saisira. » (7, 73) ; « Nous avions apporté aux Thamûd la chamelle qui était un (miracle) visible : mais Us lui firent du tort.» (17, 59). Les exégètes ont rapporté à ce sujet que les gens de Thamûd étaient réunis un jour dans leur cercle de réunion lorsque Sâlih vint les exhorter à croire en Dieu l'Unique et à prendre garde car leur entêtement ne les mènerait qu'à la perte. Ils lui dirent alors que s'il faisait émerger de tel rocher qu'ils lui indiquèrent une chamelle avec des caractéristiques précises, ils croiraient en lui. Ayant pris leur engagement en ce sens, Sâlih s'isola dans son oratoire et se mit à prier et à invoquer son Seigneur pour qu'il réponde à leur exigence. Dieu accepta sa demande et exauça son invocation en faisant surgir du rocher choisi par les Thamûd une chamelle conforme à leurs exigences. En voyant ce prodige et cette preuve irréfutable, beaucoup de gens crurent en lui, mais la plupart persistèrent dans la négation et l'égarement. « Mais ils lui firent du tort », c'est-à-dire qu'ils nièrent les signes de Dieu et refusèrent de voir la vérité manifeste. C'est pour cela que leur Messager leur dit : « Voici la chamelle de Dieu, un signe pour vous. » (7, 73) ; Sâlih magnifia la chamelle et l'anoblit en l'attachant à Dieu comme lorsqu'on dit « la maison de Dieu » ou « 'Abdullâh » (le serviteur de Dieu). « Un signe pour vous », c'est-à-dire une preuve de la véracité de ce que je vous apporte. « Laissez-la donc paître sur la terre de Dieu, et ne lui faites aucun mal ; sinon un châtiment proche vous saisira. » (11, 64). Ordre leur fut donc donné de laisser la chamelle paître là où elle le désirait et s'abreuver à la source un jour sur deux en alternance avec eux. On rapporte ainsi que les Thamûd faisaient toujours leurs provisions en eau pour le jour consacré à la chamelle. On rapporte aussi que le lait que donnait la chamelle leur suffisait amplement pour tous. C'est pour cela qu'il a dit : « À elle de boire un jour convenu, et à vous de boire un jour » (26, 155) ; « Nous leur enverrons la chamelle, comme épreuve » (54, 27) ; c'est-à-dire pour voir s'ils vont croire aux signes de Dieu ou les rejeter. Mais Dieu savait déjà quelle allait être leur conduite : « Surveille-les donc et sois patient », c'est-à-dire persévère face à leur mal, car les choses ne tarderont pas à s'éclaircir. « Et informe-les que l'eau sera en partage entre eux (et la chamelle) ; chacun boira à son tour » (54, 28). Lorsque cette situation se prolongea, les notables de Thamûd se réunirent et décidèrent de tuer la chamelle pour garder l'eau pour eux seuls, et le diable enjoliva ce projet dans leurs esprits. Dieu dit : « Ils tuèrent la chamelle, désobéirent au commandement de leur Seigneur et dirent : "Ô Sâlih, fais-nous venir ce dont tu nous menaces, si tu es du nombre des Envoyés." » (7, 77) Ce fut leur chef, Qadâr, fils de Sâlif, fils de Jundu' qui tua la chamelle, mais son crime fut attribué à l'ensemble des négateurs de Thamûd parce qu'il avait eu leur approbation. Ibn Jarîr ainsi que de nombreux exégètes ont rapporté que deux femmes parmi le peuple de Thamûd ont eu une grande responsabilité dans la mise à mort de la chamelle. L'une d'el¬les, répondant au nom de Saddûq fille d'al-Muhayyâ, fils de Zuhayr, fils d'al-Mukhtâr, une femme très riche et d'une famille de noble lignée, était mariée à un homme qui avait suivi Sllih. Elle quitta son époux et demanda à son cousin Masda', fils Muharrij, fils d'al-Muhayyâ de tuer la chamelle s'il voulait l'épouser. La deuxième femme, 'Anîza fille de Ghanam, fils de Mujliz, surnommée Umm 'Uthmân, était une femme âgée et une négatrice invétérée ; elle avait quatre filles de son époux Dhu'âb fils de 'Amrû, l'un des notables de Thamûd. Elle proposa à Qadâr fils de Sâlif de choisir celle qu'il voulait d'entre elles s'il mettait à mort la chamelle. C'est ainsi que ces deux hommes décidèrent de tuer la chamelle et qu'ils invitèrent les Thamûd à les aider et les soutenir dans leur tâche : sept hommes répondirent à leur appel. Ils devinrent ainsi neuf comme le mentionna Dieu : « Et il y avait dans la ville un groupe de neuf individus qui semaient le désordre sur terre et ne faisaient rien de bon » (27,48). Ils inci¬tèrent le reste de la tribu à les suivre et purent les convaincre de la nécessité de leur crime. Une fois d'accord, ils partirent guetter la chamelle sur le chemin qu'elle empruntait habituel¬lement ; dès qu'elle apparat, Masda' lui décocha une flèche qui la fit fléchir sur ses genoux. Aussitôt, les femmes se mirent à crier et inciter les autres à participer à la mise à mort de la chamelle. Qidâr fils de Sâlif s'acharna alors sur elle avec son épée jusqu'à ce qu'elle tomba par terre en poussant un seul et terrible cri qui fit fuir son petit qui se trouvait non loin
de là ; Qidâr lui asséna un autre coup dans le cœur qui l'acheva. Son petit courut alors vers une montagne inaccessible en poussant trois cris terribles. 'Abdurrazzâq a rapporté, d'après al-Hasan que « le petit de la chamelle a crié : "Ô Seigneur ! Où est ma mère ?" avant d'entrer dans un rocher où il disparut ». On a dit aussi qu'il fut poursuivi et tué à son tour. Dieu dit : « Puis ils appelèrent leur camarade qui prit le couteau et tua la chamelle. Comment furent donc Mon châtiment et Mes avertisse¬ments ! » (54, 29-30) ; « Lorsque le plus misérable d'entre eux se leva (pour tuer la chamelle). L'Envoyé de Dieu leur avait dit : "La chamelle de Dieu ! Laissez-la boire." Mais ils le traitèrent de menteur, et la tuèrent Leur Seigneur les détruisit donc, et Dieu n'a aucune crainte des conséquences. » (91, 12-15). L'imam Ahmad a rapporté d'après 'Abdullâh Ibn Zam'a que l'Envoyé de Dieu, sur lui la grâce et la paix, a fait un ser¬mon où il parla de la chamelle et de l'homme qui la tua. Il dit : « Lorsque le plus misérable d'entre eux se leva (pour tuer la chamelle) » puis ajouta : « Celui qui s'est levé (pour la tuer) était un homme violent et puissant dans son peuple, tout comme l'est Abu Zam'a ». Dieu dit également : « Ils tuèrent la chamelle, désobéi¬rent au commandement de leur Seigneur et dirent : "Ô Sâlih, fais-nous venir ce dont tu nous menaces, si tu es du nombre des Envoyés » (7, 77). Les Thamûd firent preuve d'une mécréance manifeste et d'une négation des bienfaits et des signes de Dieu ; car non seulement ils ont contrevenu à l'ordre de Dieu et Son Envoyé de ne pas faire de mal à la cha¬melle, signe de Dieu prouvant la sincérité de Sâlih, mais aussi ils défièrent leur Messager de hâter le châtiment dont il les menaçait. Dieu dit : « Ils la tuèrent. Alors, il leur dit : "Jouissez (de vos biens) dans vos demeures pendant trois jours (encore) ! Voilà une promesse qui ne sera pas démen¬tie."» (11, 65). On rapporte aussi que lorsqu'ils tuèrent la chamelle, Qidâr fils de Sâlif fut le premier à la frapper de son épée. Il la frappa aux jarrets et quand elle tomba par terre, les autres s'acharnè¬rent sur elle avec leurs épées. Son petit, qui ne se trouvait pas loin, s'enfuit alors vers la montagne où il poussa trois cris ter¬ribles. C'est pour cela que Sâlih leur a dit : « Jouissez (de vos biens) dans vos demeures pendant trois jours (encore) » Ils ne l'ont pas cru davantage et, le lendemain, ils tentè¬rent même de le tuer ; « Ils dirent : "Jurons par Dieu que nous l'attaquerons de nuit, lui et sa famille." » (27, 49) ; c'est-à-dire que nous allons le prendre par surprise dans sa demeure et le tuer, lui et sa famille, puis nous nierons cela si ses parents veulent venger sa mort. C'est pour cela qu'ils ont dit : « Ensuite nous dirons à celui qui est chargé de le ven¬ger : "Nous n'avons pas assisté à l'assassinat de sa famille, et nous sommes sincères » (27, 49) ; « Ils ourdirent une ruse et Nous ourdîmes une ruse sans qu'ils s'en rendent compte. Regarde donc ce qu'a été la conséquence de leur stratagème : Nous les fîmes périr, eux et tout leur peuple. Voilà donc leurs maisons désertes à cause de leurs méfaits. C'est bien là un avertissement pour des gens qui savent. Et Nous sauvâmes ceux qui avaient cru et étaient pieux. » (27, 50-53) En effet, Dieu envoya sur ceux qui avaient tenté de tuer Sâlih des pierres qui les firent périr avant leur peuple. Le jeudi matin, premier jour de l'ultimatum, les visages des Thamûd étaient livides craignant les menaces de Sâlih, sur lui le salut. Mais le soir, ils s'écrièrent qu'un jour de l'ultimatum était passé sans que rien ne se soit produit. Le lendemain, leurs visages virèrent au rouge mais le soir, ils s'écrièrent de nou¬veau que le deuxième jour de l'ultimatum était passé sans que le châtiment n'arrivât. Le surlendemain, c'est-à-dire le samedi, leurs visages devinrent noirs, et le soir, ils s'écrièrent encore que les trois jours de l'ultimatum s'étaient écoulés sans que rien n'advînt. Dimanche matin, ils se regroupèrent, orgueilleux, en attente du châtiment annoncé par le prophète Sâlih sans en connaître la nature ni d'où il allait venir. Mais dès que le soleil apparat, un grand et terrible cri venant du ciel se fit entendre et une puissante secousse les ébranla causant leur mort immédiate, La mort sévit, la vie cessa, le silence régna, et la vérité s'avéra :«[...] Et les voilà foudroyés dans leurs demeures ». On rapporte qu'il ne resta en vie qu'une femme paralysée du nom de Kalba fille d'Assalq, qui nourris-sait une grande animosité pour Sâlih. En voyant le châtiment s'abattre sur les siens, elle se mit à marcher et à courir comme le plus agile des êtres. Arrivée au territoire d'une tribu arabe qui habitait la région, elle leur raconta ce qui venait d'arriver à son peuple et demanda à boire, elle tomba ensuite raide morte. Dieu dit : « En vérité, les Thamûd n'ont pas cru en leur Seigneur. Que périssent les Thamûd ! » (11, 68). L'imam Ahrnad a rapporté, d'après Jâbir, que lorsque l'Envoyé de Dieu, sur lui la grâce et la paix, passa près d'al-Hijr, il dit à ses compagnons : « Ne demandez pas de signes, car le peuple de Sâlih l'a fait et la chamelle lui a été envoyée. Elle venait de ce col et y revenait, mais les Thamûd désobéi-rent au commandement de leur Seigneur et la tuèrent ; elle s'abreuvait de leur eau un jour et ils buvaient de son lait un jour. Le cri venant du ciel les surprit et les extermina tous, à l'exception de l'un d'entre eux qui était dans le temple sacré de Dieu". Ils lui dirent : "Qui est-il ô Messager de Dieu ?" 11 dit : "il s'appelle Abu Rughâl ; lorsqu'il sortit du territoire sacré, il fut anéanti comme les siens." » Dieu dit ensuite : « Alors il se détourna d'eux et dit : "Ô mon peuple, je vous avais communiqué le message de mon Seigneur et vous avais conseillé sincèrement. Mais vous n'aimez pas les conseillers sincères !" » (7, 79) ; c'est-à-dire qu'après l'arrivée du châtiment, Sâlih quitta les terres de son peuple en disant : « Je vous avais communiqué le message de mon Seigneur et vous avais conseillé sincèrement. Mais vous n'aimez pas les conseillers sincères » ; autrement dit : j'ai tout fait afin de vous orienter vers la vérité en employant tous les moyens en ma possession : paroles, actes et mes intentions étaient bonnes. « Mais vous n'aimez pas les conseillers sincères » ; c'est-à-dire que vous n'acceptez pas la vérité. Et c'est ce qui causa votre perte et vous fit mériter le châtiment douloureux qui sera éternel. Je ne puis plus rien pour vous et je suis dans l'incapacité de lever le supplice qui est le vôtre. J'ai accompli ma mission avec fidélité et je n'ai jamais cessé de vous faire de bonnes recommandations. Mais Dieu fait ce qu'il veut. L'imam Ahmad a rapporté, d'après Ibn 'Umar ; « Lorsque l'Envoyé de Dieu, sur lui la grâce et la paix, fit halte, l'année de Tabûk, à al-Hijr près des demeures des Thamûd, les gens puisèrent de l'eau dans les puits des Thamûd et s'en servirent pour faire de la pâte et préparer à manger. L'Envoyé de Dieu, sur lui la grâce et la paix, leur ordonna alors de tout jeter, et la pâte fut donnée aux chameaux. Il les conduisit ensuite jusqu'au puits où s'altérait la chamelle, et il leur interdit d'entrer dans les demeures des peuples qui ont été châtiés. Il leur dit : "Je crains que ne vous touche ce qui les a touchés, n'en¬trez donc pas chez eux». Toujours selon l'imam Ahmad qui cite le même compa¬gnon : « Quand l'Envoyé de Dieu, sur lui la grâce et la paix, a dit alors qu'il se trouvait à al-Hijr : "N'entrez pas dans les demeures de ces gens que l'on a tourmenté, à moins que ce soit en pleurant, si vous ne pleurez pas n'y entrez pas de peur que ne s'abatte sur vous ce qui s'est abattu sur eux." » L'histoire d'Abraham (Ibrahim), l'ami intime du Miséricordieux Il s'agit d'Ibrâhîm Ibn Târikh (250), fils de Nâhûr (148), fils de Sârûgh (230), fils de Râghû (239), fils de Fâligh (439), fils de 'Âbir (464), fils de Shâlikh (433), fils d'Arphakshad (438), fils de Scm (600), fils de Noé, sur lui le salut. (A suivre)


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.