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Zari, la marionnette qui promeut l'éducation des filles
Publié dans La Nouvelle République le 09 - 07 - 2017

Baghch-e-Simsim», c'est une émission de marionnettes, le seul programme télévisé afghan destiné aux enfants. L'émission, diffusée dans plusieurs pays de la région, est une déclinaison du programme «1, rue Sésame».
«Mais en Afghanistan, la marionnette star est afghane. Il s'agit d'une petite-fille, Zari, devenue un modèle pour les petites filles. La marionnette promeut l'éducation dans un pays où le taux d'alphabétisation est de 31,7% seulement. Baghch-e-Simsim existe depuis quatre ans en Afghanistan et c'est un véritable succès. Les marionnettes évoluent dans un univers très coloré, qui fait penser à celui de la pâte à modeler. Zari est l'une des héroïnes. Elle a 6 ans, mesure 50 cm, sa peau est violette, son nez rond orange. Elle a de très longs cheveux multicolores qui sont réunis en une tresse. On la voit tantôt entourée de ses amis, la tête nue, en tunique rouge, tantôt en tenue d'écolière: tunique bleu ciel et voile blanc sur la tête avec son petit cartable rose. Apprendre à lire, compter et écrire avec Zari Cette marionnette promeut l'éducation: les enfants en sont fans. « Un, deux, trois, quatre. J'aime beaucoup Zari. Je veux faire comme elle et aller à l'école », explique Madina, une petite fille de 5 ans tout comme Yasir, un petit garçon de 8 ans : « Moi aussi je l'aime parce que je peux lire les chiffres : 1,2,3,4,5,6,7,8,9,10 ». En s'amusant, Zari apprend à ses téléspectateurs à lire, à écrire, à compter et elle leur transmet le goût de l'école. La chaîne de télévision Tolonews, qui diffuse le programme avec une autre chaîne du groupe, affirme que la plupart des 1 500 parents d'enfants âgés de 3 à 7 ans, interrogés à travers le pays, dans le cadre d'une étude, affirment que Baghch-e-Simsim a un effet positif sur leur progéniture et plus de 70% d'entre eux avouent regarder l'émission. Eduquer les filles Zari est devenue un symbole de l'émancipation féminine. Wadjiaa Saadi, la productrice de Baghch-e-Simsim, rappelle qu'en Afghanistan, les filles ne vont pas toujours à l'école et restent souvent à la maison. L'un des enjeux majeurs en terme d'éducation est donc le maintien des filles à l'école car à partir de la puberté, de nombreux parents les empêchent de poursuivre leur scolarité. L'autre réalité, est le mariage précoce car de nombreuses jeunes filles sont mariées très jeunes, dès 13 ans, d'autres sont fiancées et la famille du futur mari s'oppose à ce qu'elle continue d'aller à l'école. La défection des bancs de l'école est aussi valable pour les jeunes garçons. Dans leur cas, c'est surtout parce qu'ils travaillent pour aider leur famille. 60% des élèves en Afghanistan ne vont pas au bout du cursus scolaire, et 2/3 d'entre eux sont des filles. La marionnette Zari montre que l'école c'est important et amusant et que c'est un espace pour les enfants. Elle montre aussi , comme le dit la productrice de Baghch-e-Simsimque les filles peuvent tout faire, devenir ingénieur, conductrice, médecin si elles le veulent. Un changement des mentalités qui passe par les petits garçons La nouvelle saison franchit un nouveau pas dans la lutte pour l'émancipation féminine avec l'arrivée d'un petit frère pour Zari. Les jeunes téléspectateurs font la connaissance de Zeerak. Il a 4 ans, il a la peau orange, et se promène toujours avec une maraca [percussion] faite maison, un tube transparent rempli de haricots secs. Dans une séquence, Zari rentre de l'école et raconte à son petit frère ses aventures, ce qu'elle a appris. Son petit frère la regarde avec admiration et envie. Ce qu'explique Massod Sanjer, le directeur de la chaîne de télévision privée Tolonews, c'est que le changement des mentalités en Afghanistan passe aussi par les garçons. « Dans une société conservatrice comme celle de l'Afghanistan, nous devons commencer à apprendre aux hommes à respecter les femmes, dit-il. C'est primordial pour qu'elles puissent s'émanciper ». Zeerak joue ce rôle avec les enfants, insiste Massod Sanjer, car explique-t-il, ces derniers apprennent que respecter sa sœur aînée est quelque chose de bien, et cela devient une valeur qu'ils veulent aussi adopter. L'émission est diffusée à la télévision 2 fois par semaine sur 2 chaînes, mais aussi sur les ondes de 44 stations de radio locales, afin de toucher le plus d'enfants possible à travers le pays.

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