Le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, a réitéré, samedi à Tizi Ouzou, la disponibilité de l'Etat à accompagner «ces» femmes tisseuses dans la préservation et la promotion de ce métier à travers la formation, la disponibilité de la matière première, en vue d'en faire, a-t-il dit, un produit capable de conquérir d'autres marques sur le marché international. «Je suis ravi d'être parmi ces tisseuses. Je suis venu apporter le soutien de la République sous la conduite de son excellence Abdelaziz Bouteflika», a indiqué le représentant du gouvernement. S'exprimant lors de la cérémonie de clôture de la 8ème édition du Festival du tapis d'Aït Hichem, à la maison de la culture Mouloud Mammeri, M Ould Ali a également réaffirmé le soutien du gouvernement sous la conduite du Premier ministre, Ahmed Ouyahia qui m'a chargé, a affirmé le ministre, de vous transmettre ses salutations chaleureuses. «Le gouvernement est à l'écoute des préoccupations de ces tisseuses. On contribuera à la prise en charge de certains faits liés à ce festival», a annoncé. Principalement le volet commercialisation, a-t-il observé. Lui succédant, le wali, Mohamed Bouderbali, a quant à lui, tenu à rendre un vibrant hommage à ces femmes tisseuses qui, par leur persévérance et leur amour du métier, ont, a-t-il indiqué, pu sauvegarder ce patrimoine et le transmettre aux futures générations. «Les tisseuses d'Aït Hichem à qui nous exprimons notre reconnaissance, savent tisser artistement la laine longuement préparée et cadrée, combiner les teintures et harmoniser les couleurs. Assises, durant des heures, derrière leurs métiers à tisser, elles entrecroisent ingénieusement les fils de chaîne et les fils de trame et dessinent les motifs dont les dimensions sont surveillées d'un exercé», a-t-il dit. M Bouderbali a, à l'occasion souligné la mission de l'école de tissage d'Aït Hichem qui a formé un nombre appréciable d'apprenties tisserandes lesquelles ont contribué avec une constance remarquable à la préservation d'une tradition locale digne d'être protégée et transmise de génération en génération. «L'histoire retient que le défunt Hocine Aït Ahmed qui appréciait énormément cette école, a apporté, dès l'indépendance du pays, son appui et son aide financière non négligeable afin qu'elle reprenne ses activités suspendues durant la Révolution», a poursuivi le wali, rappelant au passage, la visite, du défunt président de la République, Houari Boumediene, qui reçut un présent, un très beau burnous blanc. «Les produits artisanaux, et nous ne répéterons jamais assez, revêtent à la fois une valeur artistique et une valeur marchande que nous ne devons pas négliger, a poursuivi M Bouderbali, tant ils contribuent à la décoration intérieure et charment les touristes à la recherche de l'exotisme et du dépaysement mais ils représentent aussi des biens à inclure dans nos exportations. Pour sa part, la directrice de la Culture, Nabila Gouméziane, a dans une brève allocution prononcée à l'occasion, estimé que la question patrimoniale est, aujourd'hui, assurée. «Nous le voyons à travers l'ensemble des participants», a-t-elle indiqué, insistant sur la nécessité de (patrimoine, ndlr) s'ouvrir à la vie contemporaine pour pouvoir perdurer dans le temps. Ces métiers qui participent à la vie sociale des algériens doivent, a poursuivi Mme Gouméziane, également participer à la vie économique et au développement local de nos communes. «Ce festival qui encourage et propulse tous ceux qui œuvrent pour les arts traditionnels, est aussi une opportunité pour se pencher sur les problématiques de commercialisation et de disponibilité de la matière première, tout en encourageant la commercialisation des produits exposés», a-t-elle ajouté. Plus d'une vingtaine d'exposants, 26, venus de différentes régions du pays, dont Ghardaïa, Khenchela, Oum El Bouagui, Laghouat, Tipaza, Béjaïa, Tlemcen et Médéa, y ont pris part à la présente édition. Outre les produits de la laine, le visiteur aura, durant cet évènement, à découvrir les produits de la forge, de l'ébénisterie, de la bijouterie et de la couture, notamment la robe kabyle, a-t-on constaté. Notons, enfin, que le commissaire du festival, Mokrane Ould Belaïd a reçu deux enveloppes financières, d'un montant de 1 million de DA chacune, une du gouvernement et une autre du Forum des chefs d'entreprises, destinées à l'achat des produits exposés. «Ces enveloppes seront consacrées à l'achat, de manière équitable, des produits exposés durant cette présente édition».